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Centrafrique : négocier avec les hors-la-loi, est un aveu d’impuissance du pouvoir exécutif
Publié le vendredi 22 juillet 2016  |  Corbeau News
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : « les groupes armés doivent disparaitre » dixit F.A Touadéra
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Après son accession au pouvoir par la voie des urnes, le président centrafricain Faustin Archange Touadera a d’emblée entamé des discussions avec les rebelles de l’ex seleka qui se présentent aujourd’hui comme les ennemis de la paix en Centrafrique. Alors que les Etats-Unis à travers son ambassadeur à Bangui demandent de châtier les hors-la-loi dans le pays, les autorités centrafricaines jouent au chat et la souris avec les rebelles qui n’écoutent que le langage d’arme.

Les Centrafricains n’attendent que de voir la situation sécuritaire se normaliser pour que tout revienne dans l’ordre. Le pouvoir exécutif centrafricain est en train de prendre le chemin d’un éternel recommencement en s’éternisant dans les négociations avec les rebelles qui ont détruit le pays. Il faut se baser sur le mauvais exemple du Mali avec les rebelles Touaregs du nord pour sortir de l’impasse en Centrafrique. Ce pays d’Afrique de l’Ouest continue de rester dans l’instabilité du fait de l’éternelle négociation avec les bandits de grand chemin qui n’ont pas d’autre ambition que de diviser le pays. C’est ce schéma machiavélique que les puissances occultes veulent transposer en Centrafrique en imposant au président Touadera de discuter avec les hors-la-loi de Seleka.

« C’est donc dans la recherche effrénée de la paix que j’ai reçu et discuté avec les responsables des groupes armés et des groupes militaro-politiques, afin de les exhorter à adhérer volontairement au processus DDRR. Ce n’est pas un acte de faiblesse, mais c’est parce que j’ai la conviction que la paix réside dans le dialogue et qu’aucun pays ne peut se développer sans la paix et la sécurité », a fait savoir le Président de la République.
Or ces rebelles n’ont qu’une seule obligation, se soumettre au programme du DDRR, conditions sine qua non de leur salut. La République Centrafricaine est occupée par de groupuscules des hors-la-loi qui continuent de défier l’autorité de l’Etat. Ces hors-la-loi sont soumis au programme du Désarmement Démobilisation et Réinsertion dont la réussite permettra la stabilité en Centrafrique. Mais force est de constater que le peuple centrafricain continue de tourner en rond, les forces du mal continuent de prendre le peuple en otage et de dicter leurs lois, alors que les forces de défense et de sécurité sont soumis à un embargo dont les vraies raisons sont inconnues.
La Mission des Nations Unies (Minusca) et les autres forces internationales opérant sur le territoire continuent de cultiver le filou sur leur mission dans le pays. Chaque jour, on ne fait que compter les morts en Centrafrique. L’autorité de l’Etat est bafouée par ces bandits sans foi, ni loi, qui écument tout le territoire national empêchant les paisibles populations de vaquer librement à leurs occupations. Et pourtant les autorités ont tout le pouvoir d’agir contre les menaces des forces du mal. C’est ce que dénoncent les organisations de la société civile centrafricaine.
« Au lieu de prendre des mesures qui s’imposent, les autorités du pays qui bénéficient pourtant de la légitimité que le peuple lui a massivement accordée, s’occupent à négocier avec les bandits, les solutions ailleurs et se contentent de condamner verbalement les exactions, laissant le peuple à son triste sort comme toujours », a déclaré Gervais Lakoss, Coordonnateur du groupe de travail de la société civile lors d’une conférence de presse le 18 juillet 2016 à Bangui.
Dans le même ordre d’idée, l’Ambassadeur des Etats Unis à Bangui, demandent aux autorités centrafricaines de punir sévèrement les hors-la-loi qui ne sont pas prêts à cesser les hostilités. « La sécurité est capitale. On comprend parfaitement la soif du peuple centrafricain pour cette sécurité. Il faut châtier les hors-la-loi, imposer la présence de l’Etat, par la force légitime si nécessaire, désarmer les milices », a déclaré Jeffrey Hawkins, l’ambassadeur des Etats Unis accrédité en Centrafrique, dans son discours de circonstance à l’occasion de la fête nationale américaine célébrée par anticipation le 1er juillet dernier à sa résidence à Bangui.
Pour le diplomate américain, les autorités centrafricaines doivent agir avec fermeté à l’égard des groupes armés qui écument tout le territoire national. Le diplomate américain n’a pas mâché les mots. Il faut, pour lui, châtier les hors-la-loi quelle que soit leur nature. Mais à quoi s’attendent les autorités centrafricaines pour agir avec cette fermeté en toute légitimité à l’égard de ces bandits armés? Pendant que les populations continuent de vivre l’enfer à l’intérieur du pays, le président Touadera continue de faire la politique d’autruche vis-à-vis des hors-la-loi de seleka qui l’empêchent même de diriger le pays.

Eric NGABA
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