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Centrafrique: partenariat ONU Femme-Médias pour réduire les violences basées sur le genre
Publié le samedi 30 juillet 2016  |  RJDH-Centrafrique
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© Autre presse par DR
Maison de la Presse et des Journalistes
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BANGUI–«Les médias doivent être le bras séculier des organisations telles que les nôtres pour pouvoir conduire le travail au niveau du terrain et au sein des communautés » dixit Chantal EKAMBI, Coordonnatrice Programme à l’ONU- Femme lors de l’interview accordée à la Maison de la Presse et des Journalistes.

MPJ : Dites-nous dans quel contexte intervient ce programme d’Information, de Sensibilisation et d’Éducation et la lutte contre l’Impunité ?

C.EKAMBI: Merci beaucoup, MPJ, partenaire de l’ONU-femme de m’avoir donné cette opportunité pour parler un peu du partenariat que nous avons bâti autour de l’information, éducation, sensibilisation sur les violences basées sur le genre, et la lutte contre l’impunité. C’est un grand plateau que vous m’avez offert pour pouvoir parler de ce phénomène et de la petite contribution qu’ONU-femme apporte dans le concert des interventions qui sont mises en œuvre en ce moment et depuis fort longtemps en Centrafrique autour de cette thématique. Nous avons noué un partenariat avec la MPJ pour aider à conclure le plaidoyer pour la réduction des VBG. Les médias doivent être le bras séculier des organisations telles que les nôtres pour pouvoir conduire le travail sur le terrain et au sein des communautés. Les Violences Basées sur le Genre sont une des axes d’intervention de l’ONU – Femme. Cette dernière est une agence des nations-unies qui est chargée de coordonner des efforts de promotions et de défense des droits des femmes au sein du système des nations -unies et d’appuyer le gouvernement à travailler pour la promotion de l’avancement du genre au sein de leur pays et pour ce faire, ONU- Femme s’implante dans des pays et travaille en partenariat avec le gouvernement , les autres agences des nations unies et la société civile . Une violence est quelque chose qui mine l’être humain, son mental et peut apporter la désolation, la déstabilisation. Elle peut conduire à la mort. Une violence est quelque chose de très fort pour l’être humain et surtout pour une femme et fille qui subissent ce genre de violence non seulement les violences sexuelles mais la violence en générale. Lorsque, cela arrive à une femme ou une fille, ou mère au foyer ou épouse, la famille est déstabilisée, les enfants sont traumatisés lorsqu’ils voient leur maman victime. Un manque de communication, de dialogue, d’harmonie et de paix, ces enfants ont tendance à leur tour à répéter et perpétuer la violence car elle engendre un sentiment d’infériorité, et ne permet pas à la femme, socle de la famille de veiller à l’éducation des enfants. Il y’ a plusieurs types de violence : violence physique, psychologique, sexuelle, économique, …. le manque d’accès à ses droits. Et il y’ a diverses cultures et perceptions stéréotypes qui font que la femme est minimisée et lui donne beaucoup de complexe, le mariage précoce pour une jeune fille, la mutilation génitale, le manque d’accès à l’éducation. Les hommes subissent également les violences mais si nous parlons de la violence faite aux femmes, parce que c’est le cas récurrent, elle porte atteinte au fond de la société, au socle de la société. Les femmes font 50/100% de la population et si elle n’a pas confiance en elle -même, elle ne peut jouir de ses droits, elle n’a pas droit à la parole, ne participe pas à la prise de décision dans son pays. C’est le pays qui perd une partie de ses ressources, or le genre est l’accès égal aux ressources, opportunités, et à la décision au sein d’une communauté c’est-à-dire la famille avant qu’elle arrive aux villages, villes, aux parlements, …. Égal accès aux ressources, opportunités, droits, et à la décision, c’est ce que nous défendons et faire comprendre à la communauté, tout type de personne dans la communauté des leaders politiques, la femme, jeunes, pour qu’ils comprennent que la violence n’est pas bonne.

MPJ : Quels sont les grands axes et composantes de ce programme ?

ONU – FEMME a pensé à plusieurs partenaires. D’abord les médias dont je me réjouis de travailler avec la Maison de la Presse et des Journalistes dont ils ont le rôle des multiplicateurs et l’Onu- femme espèrent que le message sera porté loin.

Le deuxième type de partenaire c’est la communauté dont nous les atteignons à travers les ONG Locales dont ACDEV, et régionales Assistance Solidarité Afrique (ASA) et qui porte le message au sein de la communauté (quartiers, district, village, …) s’approprient de ce phénomène et luttent pour avoir des filles et femmes épanouies qui peuvent travailler pour le développement. L’autre partenaire c’est le gouvernement à travers les ministères en charge de la question de la violence basée sur le genre. Il n’y’ a pas plus longtemps que nous avons été témoin c’est-à-dire le 1 juin lors de la signature d’un circulaire qui met en place un mécanisme de coordination logistique de violence basée sur le genre composé de Mme la ministre des affaires sociales, ministre de la justice, ministre de la santé… de part cet engagement, c’est quelque chose de majeure de la part du gouvernement. Les autres partenaires sont les autres agences des nations unies qui ont œuvré depuis fort longtemps dans ce domaine en RCA. C’est l’impunité qui perpétue la violence, il nécessite de mettre en place un système de sanction et de dénonciation pour que le problème soit résolu et que les choses puissent changés.

MPJ : Qu’est-ce que ONU – Femme et le gouvernement du Japon attendent en mettant en œuvre ce programme ?

C.EKAMBI : Que les gens prennent conscience de la violence car nous voulons une transformation sociale, un changement de mentalité, un épanouissement de la mère/ épouse et fille ; un meilleur bien être sociale de la Centrafrique et le désir du relèvement, de la stabilisation et de reconstruction qui nécessite des gens qui sont équilibrés pour pouvoir travailler à cela.

Propos recueillis par Noura Oualot et Victoire GUIAKOUE, dans le cadre du Projet d’Information, Éducation et Sensibilisation sur les violences basée sur le Genre et la lutte contre l’Impunité de l’ONU-FEMME sur financement du JAPON mis en exécution par la MAISON DE LA PRESSE ET DES JOURNALISTES (MPJ
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