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Ma vision du développement économique à minima de la RCA ou comment jeter les bases d’un développement durable en RCA
Publié le jeudi 13 novembre 2014  |  Centrafrique Libre
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Si la RCA est aujourd’hui engluée dans la plus grave crise politique de son histoire des cinquante dernières années de la période postcoloniale, c’est non seulement parce que ses dirigeants n’ont pas su ou voulu définir une vision globale à long terme de son avenir mais surtout parce que ces derniers ont toujours péché par un manque criard de vision de développement économique, ce qui a conduit immanquablement à un véritable pilotage à vue. C’est ainsi que le pays en pâtit douloureusement aujourd’hui et le peuple centrafricain en paie cash, de fait, ce très lourd tribut auquel on assiste tous chaque jour un peu plus.

N’empêche, plutôt que de continuer à pleurer dans les chaumières, peut-on raisonnablement imaginer une politique économique en faveur de la RCA capable de prendre en charge son destin pour la préparer à affronter les grands défis d’aujourd’hui et de demain liés notamment à la mondialisation et à la globalisation débridées et implacables auxquels notre pays ne peut échapper sous peine de se marginaliser par elle-même? Aussi, au moment où, la plupart des pays du continent s’activent-ils à créer les conditions propices de leur émergence à plus ou moins long terme, notre pays ne peut se permettre le luxe de continuer à tenir la queue de peloton ; à demeurer la risée du monde.

A l’épineuse question évoquée plus haut, je vais tenter d’y répondre par une approche endogène du développement économique de la RCA (I) et par une approche exogène de son développement économique (II). Cela requiert, bien entendu, un environnement de paix et de sécurité. Car, l’argent n’aime pas le bruit ; encore moins les bruits de bottes. Et comme disait si justement un grand Africain, Cheik Anta Diop, la sécurité précède le développement. En effet, il n’y a pas de démocratie, de développement sans- ce que je qualifie- un minimum syndical sécuritaire. Ce triptyque va désormais de pair.

I. L’approche endogène du développement économique de la RCA.

Cette approche endogène du développement, c’est-à-dire abordée dans une optique de développement autocentré ne peut faire l’économie d’une analyse sectorielle des différents atouts et des handicaps de la RCA. Ainsi, j’analyserai tour à tour ces secteurs selon un mode prioritaire.

A. Le développement par l’agriculture, la ruralité et l’élevage.

1. Une mécanisation généralisée : Afin d’atteindre une production optimale dans les différents produits destinés à la consommation locale (produits vivriers) et dans ceux destinés à l’exportation (coton, café etc.), la RCA doit s’attacher à mécaniser son agriculture. Dans ce cas, le budget de l’Etat (ministère de l’agriculture et du développement rural) doit mettre un accent particulier sur l’acquisition de machines agricoles. A défaut, recourir, si besoin, à la coopération économique internationale ou aux concours des partenaires au développement.

L’Etat doit s’attacher à diversifier ses sources de productions. C’est-à-dire ne pas camper uniquement sur les principales productions, qui datent de l’ère de la période coloniale. Par exemple, expérimenter la culture du cacao, de la noix de cajou prisée sur le marché international, de l’hévéa etc.

2. La fourniture d’engrais et de semences : L’Etat doit assurer la fourniture d’engrais, semences et autres méthodes culturales afin de développer l’agriculture pour atteindre, entre autres, l’objectif de l’autosuffisance alimentaire, érigée au rang de priorité nationale et permettre les débouchés à l’export.

3. La création de coopératives agricoles : Les paysans et producteurs doivent être organisés en coopératives agricoles fondées sur le principe de l’entraide mutuelle.

D’importants moyens doivent être consacrés à l’élevage afin d’accroître le cheptel bovin, caprin, ovin qui a fait le succès de la RCA, lui permettant d’assurer l’exportation de cette production dans la sous-région et au-delà.

B. Le développement par l’exploitation rationnelle des mines et de l’énergie.

Les filières du diamant, de l’or, du fer et de l’uranium doivent être profondément restructurées afin de lutter contre contrebande et une exploitation anarchique.

Les Bureaux d’achat du diamant et l’activité diamantifère en général seront organisés conformément aux principes du processus de Kimberley qui proscrivent et lutte contre la commercialisation des diamants du sang.

L’activité d’orpaillage doit être revue et réglementée. La transformation des produits miniers en produits finis et semi-finis doit être développée afin de leur octroyer une plus-value.

Les modalités de relance de l’exploitation de l’uranium de Bakouma doivent être engagées. A défaut d’accord avec notre partenaire traditionnel, il faut envisager d’autres partenariats fondés sur le principe du gagnant-gagnant. Dans cette optique, une attention particulière doit être accordée à la protection de l’environnement et notamment à la protection sanitaire des populations concernées par ce site.

Les activités d’exploration et d’extraction pétrolières doivent être poursuivies afin que le pétrole centrafricain puisse devenir une réalité dans la vie du citoyen. Ces opérations, grâce à leur entrée en service effectif, devront impacter positivement le développement de la RCA. A cet effet, il convient de revisiter les études visant à l’exploitation des sites de Boromata, de Carnot et d’autres contrées du pays.

Afin de résorber définitivement les problèmes récurrents de délestage, une construction de barrages hydroélectriques et de centrales thermiques d’une capacité de production suffisante de Mégawatt s’impose. La production de l’électricité par biomasse pourrait également être testée.

Le réseau d’adduction et de distribution d’eau doit être rendu plus performant afin de fournir une eau potable de qualité aux populations sur l’ensemble du territoire national.

C. Le développement par une utilisation efficiente des ressources hydriques, forestières, de la chasse et de la pêche et des activités touristiques.

Les mesures nécessaires doivent être prises afin d’enrayer la baisse constatée du niveau de nos eaux fluviales à mesure que le temps passe.

Le patrimoine forestier doit être protégé d’une exploitation sauvage. Les billes de bois doivent être transformées sur place afin de leur accorder une plus-value.

La lutte contre le braconnage et le trafic des espèces protégées poursuivie grâce à l’aide des Agents des eaux et forêt avec l’appui, si nécessaire, de la force publique conformément aux engagements internationaux souscrits dans le cadre de la convention internationale de Washington de 1973.

L’autre ambition est de faire de la RCA une destination touristique privilégiée car les atouts, en ce domaine, ne manquent pas. Des parcs nationaux, zoologiques et sites touristiques doivent être construits. La construction d’infrastructures hôtelières développée. L’offre touristique ainsi corrélée, en permanence, à la demande du marché.

D. Le développement du réseau routier et des moyens de transport.

Afin de traiter le problème de l’insuffisance des routes bitumées et très dégradées communément appelées « kissoro »- pas plus de 300 km de routes goudronnées- due à un manque de vision politique et économique à long terme et un manque criant d’entretien ainsi que le problème non moins épineux de la rupture de nombreux ponts sur l’ensemble du pays, accroissant d’autant dangereusement l’enclavement du pays, une Agence nationale des grands travaux (ANGT) devra voir le jour et aura principalement pour mission d’assurer le contrôle et la bonne exécution des projets de travaux publics. Cet organisme pourrait avoir le statut d’un Etablissement public administratif (EPA) pour garantir l’aboutissement de sa mission.

La RCA devra être dotée de moyens de transport aériens, routiers, fluviaux viables pour désenclaver l’ensemble du territoire ; aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières. Des pourparlers doivent être engagés avec les partenaires afin d’atteindre cet objectif.

E. L’essor par une politique de l’égalité des territoires, du logement et de la domanialité publique.

Une politique d’envergure de l’aménagement du territoire doit être conduite afin de développer surtout, à l’intérieur du pays, des Centres (ou pôles) régionaux de développement (CRD) dans le cadre d’une politique de régionalisation accélérée et assis sur la valorisation des richesses du terroir. Cette politique concernera notamment les seize (16) régions que compte le pays et situées dans le ressort des seize (16) préfectures.

Cette politique de régionalisation accélérée pourrait également être mise en œuvre à la faveur de l’instauration de l’organisation des festivités nationales tournantes qui seront l’occasion de la réalisation de différents ouvrages publics dans la région hôte c’est-à-dire celle qui accueille, pour la circonstance, la fête nationale.

Afin de combler le déficit très important en logements modernes, plusieurs milliers de logements sociaux devront être édifiés dans les grands centres urbains avec l’aide éventuellement de partenaires au développement ou pays amis.

Une réforme foncière sera initiée et concernera aussi bien le foncier urbain que rural.

F. L’essor par l’accroissement des activités de la poste, des infrastructures des télécommunications et la vulgarisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Le service de la poste doit être redynamisé afin de remplir sa mission de transport du courrier et des colis à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Afin d’assurer la couverture du pays dans le domaine des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la société nationale des télécommunications (SOCATEL) et les sociétés privées de téléphonie seront incitées à se mettre au diapason. Dans cette perspective, des consignes claires seront données à l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) dans le cadre de son cahier des charges.

La RCA doit devenir, à terme, un des quartiers phares du numérique en Afrique. Etendue sur son territoire de 623 00 km2, la RCA devrait expérimenter le réseau à fibre optique par une connection au réseau de Congo-Brazzaville qui dispose désormais du haut débit. Ceci, en raison de la faiblesse du taux de pénétration d’Internet en Centrafrique.

Rappelons, à toutes fins utiles, que cette mesure est propre à participer de l’amélioration du climat des affaires et contribuerait à qualifier la RCA à une meilleure place lors des prochaines publications des évaluations de Doing Business de la Banque Mondiale.

G. L’essor par le commerce, l’industrie, les PME- PMI et l’artisanat.

Les dernières évaluations de Doing Business de la Banque Mondiale place la RCA au 183e rang sur 183 pays. Ainsi, les conditions doivent être créées afin d’offrir à la RCA un environnement juridique et économique sécurisé notamment en droit des affaires et dans le cadre des recommandations de l’OHDA.

Les activités économiques doivent être libéralisées pour permettre une concurrence saine, libre et non faussée : aucune prise de position dominante, monopolistique ou de prise de position oligopolistique ne pourrait avoir droit de cité.

Le Code des investissements rénové et un nouveau Code de la concurrence et de la consommation adopté.

Un Centre de promotion des investissements de Centrafrique (CEPICA) porté sur les fonts baptismaux pour permettre une simplification et un allègement des procédures de création des entreprises.

Le principe des zones franches et du partenariat public-privé (PPP) doit être exploré en matière industrielle afin d’attirer le maximum d’entreprises.

Aucune entrave à la liberté d’entreprendre ne doit être tolérée.

Les journées économiques de la RCA consistant à présenter les différents atouts et potentialités économiques du pays devront être organisées périodiquement dans les pays du nord afin d’attirer l’investissement direct étranger (IDE).

Un programme de privatisation doit être conduit afin de sauver les entreprises publiques (sociétés d’Etat et société d’économie mixte) en difficulté mais encore viables. Ainsi, une analyse de la situation économique et financière de chaque entreprise sera effectuée pour répertorier celles qui sont susceptibles de bénéficier de ce type de programme. Selon les cas, l’Etat expérimentera les modes de gestion suivants : le contrat de services, le contrat d’assistance, le contrat de gestion, le contrat de concession. Dans ces conditions, une loi sur le désengagement partiel ou total de l’Etat des entreprises publiques sera votée pour formaliser ces méthodes de gestion modernes de sorte que l’intérêt public soit préservé.

Un Comité spécialement créé pourra se charger du pilotage de la restructuration de ces entreprises publiques.

H. Le développement par la mise en œuvre d’un programme de sécurisation des recettes publiques.

Afin d’assurer la gestion efficiente des finances publiques, il est impératif de prendre les mesures propres à assurer la sécurisation des recettes publiques. Cela passe par la mise en œuvre d’un programme d’informatisation généralisée des régies financières (Douane, Impôts et domaines, Trésor public, Perception etc.) afin d’assurer leur traçabilité en amont. Dans cette optique, des objectifs de résultat devront être fixés aux fonctionnaires et agents publics de ces services financiers en contrepartie de la quote-part, qui leur est périodiquement versée.

Une Autorité administrative indépendante dotée de moyens matériels et humains conséquent sera créée et sera chargée de lutter contre la fraude et la corruption. Une Cour de répression des crimes économiques et financiers (CRCEF) se chargera de sanctionner ces faits de fraude et corruption.

Des mesures d’économie doivent être prises afin de réduire le déficit abyssal du budget de l’Etat et, éventuellement, celui des collectivités locales. Sans oublier l’objectif fixé année après année de désendetter l’Etat et les collectivités locales. Le tout dans le but de réaliser une croissance économique soutenue. C’est-à-dire un taux de croissance à deux chiffres pour pouvoir réduire le chômage endémique surtout celui des jeunes et la pauvreté structurelle.

Afin de parvenir à l’impérieuse nécessité d’assainir les finances publiques, le format du gouvernement, du Parlement et le train de vie de l’Etat seront réduits. Le nombre des membres du gouvernement ne devra pas dépasser vingt-cinq personnes; celui des parlementaires un certain seuil. Ainsi, les considérations politiciennes doivent être mises de côté pour privilégier la gestion des finances publiques et des deniers de l’Etat en bon père de famille.

Un train de mesures en faveur de la compétitivité de notre économie et de la stabilisation des prix sera envisagé afin d’améliorer le cadre macro-économique du pays. Une étude sérieuse sur le niveau des prélèvements obligatoires (Impôt sur les sociétés, taxe sur la valeur ajoutée, droits de douane, taxes diverses etc.) sera conduite afin de voir dans quelle mesure accroître l’assiette financière de l’Etat.

En l’état actuel de nos finances publiques, le niveau des recettes budgétaires propres- avec un budget évalué à la bagatelle de quelque deux cents milliards de francs CFA- reste très insuffisant pour mettre en œuvre une politique ambitieuse de développement économique. C’est pourquoi, des mesures alternatives doivent être imaginées.

En fonction du retour de la santé financière du budget, l’Etat pourrait organiser le déblocage des effets financiers des traitements et salaires de la fonction publique pour soutenir la consommation et la croissance.

Je refuse, pour ma part, de croire que la fatalité ou la malédiction serait consubstantiellement centrafricaine ou se serait injustement abattue sur notre pays, plombant définitivement ses capacités d’intervention et son essor.

Un nouveau Code des marchés publics doit être voté.

L’Etat s’attellera à créer les conditions nécessaires en vue de favoriser l’implantation de Banques agricoles, commerciales et industrielles et des compagnies d’assurances afin de financer l’économie réelle et ainsi densifier le tissu économique encore très embryonnaire. Cette mesure est de nature à accroître le taux de bancarisation encore très faible- autour de 3% dans une hypothèse optimiste- en Centrafrique.

J. Le développement par la maîtrise des effectifs de la fonction publique.

Pour contenir l’effectif de la fonction publique estimé à vingt quatre mille membres, les fichiers des fonctionnaires et agents publics seront régulièrement toilettés afin d’en extirper le personnel fictif ou fantômes émargeant indûment au budget de l’Etat. Ce, au nom de l’assainissement des finances publiques.

La maîtrise de ces effectifs passe par un programme d’informatisation de ces fichiers.

Les agents émargeant doublement ou de façon multiple au budget de l’Etat devront être sévèrement sanctionnés voire radiés des effectifs de la fonction publique.

K. Le développement par l’emploi des jeunes et l’entreprenariat féminin.

Le renouvellement des générations notamment du personnel administratif doit pouvoir s’opérer au sein de la fonction publique afin de dynamiser l’administration et la rendre plus efficace. Au-delà du recrutement par voie de concours, l’entrée dans la fonction publique doit se faire sur la base de la méritocratie républicaine, de la probité et de la compétence.

Le secteur dit marchand ou concurrentiel, voie royale d’entrée des jeunes dans la vie active, doit suivre un rythme de progression, sous l’impulsion des pouvoirs publics, afin d’absorber le flot continu des jeunes qui grossissent chaque année le marché du travail.

Avec la mise en œuvre des mesures citées plus haut, la RCA devrait pouvoir créer des milliers d’emplois et ainsi réduire drastiquement le chômage des jeunes.

L’entreprenariat au féminin se fera par le mécanisme du micro crédit ou de la micro finance afin de permettre à nos femmes d’entreprendre des activités génératrices de revenu et les rendre plus autonomes. Des mesures d’accompagnement leur seront offertes afin de réussir leur insertion dans le tissu économique.

La femme centrafricaine doit devenir une véritable actrice du développement par son insertion dans le secteur formel.

II. L’approche exogène du développement de la RCA.

Mondialisation oblige, la RCA ne peut vivre en autarcie. C’est-à-dire se couper du reste du monde dont elle fait partie intégrante et dont elle a besoin pour prendre ce train de la mondialisation qui file à la vitesse grand V.

A. La dynamique de l’aide publique au développement (APD).

Force est de relever qu’aussi longtemps qu’elle n’aura pas acquis sa pleine souveraineté financière et une surface financière suffisante pour faire face à ses dépenses régaliennes et en mesure de mettre en œuvre son programme de développement économique et social, la RCA aura encore besoin de la mythique Aide publique au développement servie par nos partenaires traditionnels pour consolider les bases de notre développement. Cette aide résulte de notre coopération dynamique avec nos partenaires privilégiés.

B. La diversification de la coopération au développement.

La RCA ne doit lésiner sur aucun moyen pour assurer son développement. A cet égard, elle usera d’une diplomatie économique active pour parvenir à cette fin. Une coopération économique et financière internationale sera donc déployée tous azimuts. En ligne de mire la construction de grands projets de développement.

Un accent particulier doit être mis sur les opérations liées au transfert de technologie et au transfert de compétence.

C. La conclusion d’un nouveau partenariat avec les institutions de Breton Wood, multilatérales et bilatérales.

Notre relation avec le FMI, la Banque mondiale, l’Union européenne ou la Banque africaine de développement doit privilégier une solution basée sur un rapport de partenariat gagnant-gagnant.

D. La renégociation de la dette extérieure.

Un dialogue permanent doit être maintenu avec les institutions bilatérales et multilatérales pour bénéficier non seulement de leurs concours financiers mais également pour obtenir, dans la mesure du possible, une restructuration de notre dette dans le sens de sa remise partielle ou de son annulation. Car, faut-il le rappeler, le service de la dette handicape lourdement les projets d’investissements.

Fait à Paris, le 04/10/2014
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