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Basketball centrafricain: en route vers un énième coup d’épée dans l’eau
Publié le mardi 5 aout 2014  |  Centrafrique Libre
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La Centrafrique, pays de tous les paradoxes selon les propos d’un des journalistes centrafricains très connu, continue de s’évertuer dans l’approximation devenant la principale cause de la dilapidation des deniers publics.

Depuis le succès de Yassintoungou en 1987, l’euphorie a pris le pas sur la vision, à tel point que notre sport roi n’a eu de cesse de dégringoler progressivement conduisant la république centrafricaine au 55ième rang mondial. Les années passent, les résultats se ressemblent et les amateurs sévissent plus que jamais pour que demeure une cacophonie rendant évident la loi du diviser pour mieux régner incrédiblement.

Comment peut-il en être autrement si le nouveau bureau, à peine élu dans des conditions douteuses et misérables, ne se préoccupe pas des intérêts des sportifs, mais s’adonne qu’aux voyages aux frais de ľEtat, complice par omission, en étalant toutes les facettes de leur médiocrité ahurissante comme leitmotiv d’un échec programmé où improvisation et fourberie sont érigées en canonisation du sport centrafricain.

Depuis plus de 10 ans, le sport centrafricain, en particulier le basketball est devenu, par excellence, un abreuvoir qui offre toutes les largesses où les mêmes noms apparaissent, miroitent, bernent l’institution publique et pullulent en toute impunité pour soit disant opérer des remous, afin d’organiser une compétition internationale en Centrafrique dont la supposée principale motivation cachée, demeure les recettes qui seront générées et le paquetages d’argent mis à disposition ?.

Après avoir échoué lamentablement à la messe d’Abidjan en Août 2013 dans laquelle ľEtat avait injecté environ 225 Millions de FCFA, dont 150 millions ont été détournés. Rien ne les a retenus quelques mois après d’abuser de nouveau la population centrafricaine sur une possible organisation de la CAN 2015, alors que la FIBA Afrique n’avait pas visité nos installations.

Un déplacement inutile de 4 personnes avait alors couté environ, 7 millions de FCFA pour un coup d’épée dans ľeau. 2014 rebelote, nous voilà en route vers un énième coup d’épée dans l’eau à Antananarivo à la conquête de l’organisation de la Zone IV en République Centrafricaine, où nous risquons encore d’être la risée du monde. Les contextes de nos requêtes infondées et irréfléchies soulèvent les mêmes questions où les réponses sont connues d’avance sans qu’aucune piste de solution ne soit véritablement posée.

La réalité qu’on cache au public est qu’en 2012, la République Centrafricaine avait déjà organisé à Bangui le tournoi zonal qui lui a valu sa qualification pour sa participation à l’Afro Basket. Cela a coûté à notre pays plus de 600 millions de FCFA entre la rénovation de l’omnisport, la compétition et la venue de légion étrangère. Cette fois ci, avec comme prétendant à l’organisation le GABON et le TCHAD.

Notre dossier dispose d’un trou de souris pour être accepté compte tenu du principe de rotation qu’impose la FIBA. Au moment où ce coup de gueule retentit, Notre unique gymnase tombe en lambeaux devant ces dirigeants véreux, certains prestataires restent toujours impayés, une fédération surendettée ne faisant plus face à ses obligations (Même payé un gardien de 30 000 FCFA relève du défi de subsistance) mais surtout les prémices de nos approximations répétées ne sont toujours pas solutionnées, que l’état centrafricain par le truchement du ministère du sports et des finances, offrent encore et encore des substantielles frais de missions et des voyages à des dirigeants mal intentionnés.

Sans tirer les leçons de toutes les achoppées que la Centrafrique aie connues vis à vis du basket, nos champions d’équilibristes mensongers retombent dans leurs travers, par manque de volonté intrinsèque pour faire la lumière sur toutes les zones d’ombres qui ont miné notre patrimoine nationale. Conjugué à cela le manque de vision réel et l’aveuglement volontaire du ministère des sports qui pérennise une vielle us qui consiste en Centrafrique à utiliser les deniers publics sans le moindre compte rendu encore moins un bilan.

Le basketball centrafricain renaitra de ses cendres qu’avec la volonté d’arriver à un moratoire où toutes les bonnes questions trouveront les meilleures réponses sans langue de bois afin de tirer toutes les leçons de notre précédent tâtonnement et loupée ayant conduit à une impunité récursive.

Cet énième échec ne restera lettre morte, puisque les résultats ne correspondent pas aux sacrifices consentis par l’état, donc par la population centrafricaine qui lutte chaque jour pour sa survie pendant que le fruit de ses efforts est vilipendé dans des voyages incensés en première classe pour certain..

Cet énième échec nécessitera forcement de rendre compte, même si cela est loin ďêtre ancré dans les pratiques de ces derniers. L’exercice nécessaire de la transparence devra se faire pour que des conclusions soient tirées jusqu’au haut sommet de l’état, puisque nous sommes devenus coutumiers de hisser les problématiques de la gestion d’une association sportive lors des élections au poste de président. J’ose espérer qu’il en sera ainsi pour cet énième coup d’épée dans l’eau.

Quelles sont les conclusions logiques de ces échecs répétés ? Les deniers publics doivent ils continuer à être assenés de la sorte ? Qui payera la facture ?

Sans un audit organisationnel et financier, sans un bilan exhaustif des causes profondes qui nous conduisent perpétuellement aux abymes, les irresponsables responsables incompétents, nécessiteux, supposés criminels économiques doivent s’expliquer.
Leur intérêt ne peut continuer à prendre le dessus sur les intérêts des sportifs. Comme déjà évoqué lors du retrait de ma candidature, il me paraît illusoire de croire que bâcler une assemblée générale ordinaire pour nécessairement aller à une assemblée générale élective et se doter d’un président solutionnerait cette inorganisation.

Force est de constater que les approximations se poursuivent. L’une des seules pistes de solution pour ce nouveau bureau, au lieu de chercher à voyager coute que coute, serait :

· de faire toute la lumière sur les subventions allouées par la solidarité olympique depuis 10 ans,
· de présenter les coûts de nos participations sur les 10 dernières années afin d’expliquer la gestion hasardeuse des deniers publics,
· de se concentrer sur la réorganisation profonde des textes qui régissent cette institution,
· de former des encadrants avec une mission bien définie ponctuée d’objectifs,
· de rénover toutes les infrastructures sportives en particulier, celles qui sont dans les lycées de la capitale.
· Doter les maisons de jeunes, les écoles et les lycées de ballons en plastiques dans un premier,
· Apprendre à dire la vérité aux centrafricains sur vos ambitions réelles à la tête de nos institutions.

Ces propositions patriotiques alimenteront tous les débats, cependant je suis déjà allé au de la des mots. J’exhorte donc ce nouveau bureau à se mettre véritablement au travail en se concentrant dès maintenant pour notre participation à l’afro basket en 2017. Messieurs, Madame, ces responsabilités vous incombent au nom de l’histoire du basketball de ce pays. Respectez donc les noms que vous portez à défaut de les salir.Les erreurs ne sont plus tolérées.

Patriotiquement
GUY Maurice LIMBIO
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