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Centrafrique : les forces vives de la nation doivent agir pour sauver la République
Publié le mardi 23 aout 2016  |  Corbeau News
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© Autre presse par DR
Le président centrafricain Faustin Archange Touadera (D) et Simplice Sarandji (G), premier ministre centrafricain
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La patrie est en danger, nous devons la sauver », a déclaré le président de la République, Faustin Archange Touadera, lors de son bilan des 100 jours au pouvoir. Ce danger est vivement perceptible au regard des derniers évènements qui se sont malheureusement produits dans le pays avec l’évasion des criminels du Km5 ayant bénéficié de la faveur de la Minusca de Bangui jusqu’à Kaga-Bandoro. Cette situation doit réveiller la conscience de tout le peuple centrafricain sur la façon dont on veut le malmener.
La stratégie de victimisation adoptée par les ennemis de la paix et du développement de la RCA et leurs acolytes cache mal leurs desseins machiavéliques de plomber les actions qui ont permis à la République Centrafricaine de se remettre résolument sur pied. Leur plan est de mettre à mal le processus du DDRR, de la réconciliation et du développement de la RCA. L’incident qui s’est produit de Bangui à Sibut doit interpeller les forces vives de la nation devant les pousser à l’acte pour sauver ce qui reste au peuple centrafricain. Le rôle des forces internationales en Centrafrique doit être clarifié aux Centrafricains. Face à la recrudescence de l’insécurité qui refait surface après quelques mois d’accalmie, la classe politique centrafricaine tout comme la société, les élus de la nation ainsi que la presse centrafricaine doivent susciter le débat autour du rôle des forces internationales dans le pays et du gouvernement afin de sauver la patrie en danger. C’est toute une évidence que les autorités doivent sortir de leur mutisme pour répondre aux aspirations de la population. Un silence de toute part est observé depuis malgré l’ampleur de l’insécurité entretenue par les ennemis de la paix en Centrafrique.
La responsabilité de la classe politique
La conquête du pouvoir doit s’assumer par les actions démocratiques de la classe politique centrafricaine qui doit animer la vie politique nationale et se prononcer sur les questions engageant l’intérêt national. Les leaders politiques centrafricains ne jouent absolument pas leur rôle dans ce jeu, et observent comme tout le monde et pourtant les prochaines élections se préparent aujourd’hui. Les leaders politiques doivent démontrer leurs capacités à trouver des solutions appropriées aux maux qui minent la société centrafricaine. Actuellement, l’heure est grave. Les alliés du président Touadera ont le devoir de susciter des rencontres afin de réfléchir sur la recrudescence de l’insécurité, les stratégies à mettre au point, les remèdes à prescrire pour non seulement justifier le bienfondé de cette alliance politique mais aussi envisager les perspectives d’avenir.
La société civile doit se réveiller
S’agissant de la société civile, elle est la gardienne de la démocratie. Après les élections apaisées, elle non seulement contribuer à la reconstruction du pays, mais aussi contribuer efficacement à la réalisation de l’alternance au pouvoir. Dans ce cadre, elle a intérêt à poser des actes forts qui relèvent de sa compétence à défendre et promouvoir les droits de l’homme et multiplier les recettes pour que les criminels et bourreaux du peuple soient jugés et que les victimes des conflits soient dédommages pour les préjudices subis. Le peuple centrafricain demeure encore dans l’étau des hors-la-loi qui dictent leurs lois à la population. Les marches pacifiques souvent organisées par la société civile pour barrer la route au plan machiavélique contre le peuple, sont aujourd’hui inexistantes comme si le pays marche à merveille.
Les élus de la nation à l’obligation d’agir
Face à cette situation chaotique devenue inquiétante, les élus de la nation centrafricaine ne doivent pas demeurer insensibles ou se limiter aux déclarations et recommandations pouvant pousser le gouvernement et la communauté internationale à rectifier les dérapages préjudiciables à l’avenir de la nation. Le silence doit être brisé afin de contraindre les forces internationales à appliquer scrupuleusement leur mandat. Les élus de la nation doivent interpeller les chefs de ces forces afin qu’ils expliquent aux Centrafricains les accointances qu’ils ont et d’expliquer leur rôle et les raisons qui motivent leurs accointances avec les chefs rebelles dans le pays. Car cela va permet d’établir les responsabilités dans ce jeu de chat et de la souris que le Centrafricain lambda n’arrive pas à comprendre. En réalité, la Minusca doit faire preuve d’impartialité dans l’exécution de son mandat tout en écartant son agenda caché de la résolution de la crise en République centrafricaine. Sans outrepasser les limites de sa mission, la mission onusienne doit respecter son engagement à soutenir le gouvernement dans ses actions répondant aux attentes de la population qui n’aspire légitimement qu’à la paix. De nombreuses recommandations sont formulées par les organisations de la société civile et par l’Assemblée nationale centrafricaine à l’endroit de la Minusca pour que celle-ci recadre sa mission mais rien n’a changé. Le scenario qui s’est produit dans la ville de Sibut entre la Minusca et les Chefs rebelles démontre à suffisance la complicité des forces internationales dans la déstabilisation de la République centrafricain par les groupes armés. Cela rappelle la même attitude des forces françaises de l’opération Sangaris qui soutiennent de part et d’autres les rebelles de la Seleka et les milices d’Antibalaka pour encourager la crise en Centrafrique.
La presse doit réveiller les consciences
Et malgré les efforts déployés par la presse dans le processus de la restauration de la paix en s’impliquant pleinement et efficacement dans la réussite du Forum national de Bangui, le succès du Référendum constitutionnel, et dans l’organisation pacifique des élections, elle ne doit doubler d’ardeur durant la période post-conflit. En effet, durant cette période post-électorale, les médias doivent non seulement suivent les autorités issues des urnes en réveillant la conscience sur la nécessité de réaliser les promesses faites aux électeurs, mais aussi et surtout appuyer les organisations de la société civile et les organisations non gouvernementales nationales et internationales ainsi que les organisations internationales dans la réalisation des projets et programmes de développement. Le gouvernement avec l’aide des partenaires tentent toujours d’œuvrer pour la consolidation de la paix, de la stabilité et de la sécurité, mais les fossoyeurs de la République ne s’attellent qu’à remettre en question les efforts de pacification de du pays pour satisfaire leurs intérêts égoïstes. Cette situation doit mobiliser toutes les forces vives de la nation afin de sauver la patrie en danger. Sans ambages, il revient aux autorités centrafricaines qui bénéficient de la légitimité du peuple centrafricain, de prendre des mesures qui s’imposent à tous.

Éric Ngaba
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