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Centrafrique Faits divers: Les Soldats FACA en perte de popularité, font des spectacles à Bangui.
Publié le mercredi 24 aout 2016  |  Corbeau News Centrafrique
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© Autre presse par DR
Les Forces Armées Centrafricaines (FACA)
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Depuis plusieurs mois, les soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) n’ont cessé de faire parler d’eux. Tantôt on parle des rackets de la population à leurs nombreux points de contrôle, tantôt de leur fuite à grande vitesse au premier coup de fusil. À travers ce comportement, les centrafricains commencent petit à petit à se rendre compte par eux même que leur soldats ont besoin nécessairement des formations plus dures. À ce niveau, il n’est plus question d’armement mais de moralité. Conscients de leur impopularité à Bangui, ils multiplient sans cesse des spectacles ridicules dans la ville de Bangui et ses périphéries.
Depuis plus de deux ans, les Centrafricains n’ont cessé de réclamé le retour et le réarmement des soldats FACA qu’ils jugent compétents sur le terrain centrafricain. Or depuis quelques mois, ce retour des soldats FACA tant sollicité par le peuple Centrafricain et les autorités en place, commence petit à petit à devenir amer pour ce même peuple. Conscients de leurs multiples gaffes, ils multiplient des actions réparatrices proches de la comédie afin de montrer aux Centrafricains qu’ils sont là pour eux. Le ridicule ne tue pas!
Le lundi 15 août dernier, un groupe d’une vingtaine des chrétiens, après avoir passé 3 jours à prier pour la paix en Centrafrique, avaient décidé de finir leur prière sur la colline. Alors qu’ils attendaient les retardataires au bord de la route au PK 11 sur la route de Damara vers 5h 30, une dizaine des filles et garçons ont été encerclé par une dizaine des soldats FACA armés des mitraillettes et de lance-roquettes. Sans poser des questions,ils crient dans leurs jargon à ces fidèles chrétiens: « couchez-vous! et personne ne bouge! couchez-vous! ». Tremblés de peur, ces adeptes ont obtempéré à cet ordre. Le chef des opérations a pris la parole pour demander s’ils font quoi ici, l’un de ces chrétiens lui a expliqué qu’ils sont des Chrétiens en partance pour la prière sur la colline. Mouillé de honte, l’un d’eux crie à ses collègues en ces termes: « Fausse alerte ». Après avoir levé le dispositif de combat autour de ces fidèles, ils expliquent à ces derniers qu’ils ont reçu une alerte des passager des bus et taxi faisant état du transport clandestin des sujets musulmans par des soldats rwandais de la MINUSCA qui stationnent au PK11 depuis l’affaire dite de 50/50 et Abdoulaye Hussein.
Voilà comment nos hommes qui composent nos FACA se ridiculisent de cette manière. Nos frères musulmans sont devenus leurs principales cibles. Ces mêmes faits se sont déroulés à divers endroits à Bangui comme en provinces. Au milieu de cette semaine, le Monseigneur Nzanpalainga avait dénoncé le comportement de nos soldats affectés en provinces. Finalement, quelle différence existe-t-il entre les Séléka, les Anti-Balaka et les soldats FACA? Certains compatriotes nous répondent que les deux derniers ne font en réalité qu’UN. C’est pourquoi la réforme de fond en comble de ce secteur s’impose.
Il y’a lieu de rappeler à nos lecteurs que le vendredi 12 août dernier, Abdoulaye Hussein et ses fidèles lieutenants ont quitté Bangui devant les soldats FACA basés, et à l’OROSTOM, et à la barrière du Pk12, sans oublier ceux basés à 30km sur la route de Damara et à 10km à l’entrée de la ville de Damara.
Peut-on croire à ce stade à la robustesse morale de nos Forces de Défense et de sécurité?
La réponse est probablement NON. Non par ce qu’il n y’a pas quatre jours de cela, des résidus des hommes armés de Km5, à l’annonce de l’arrivée d’Abdoulaye Hussein avec ses deux lieutenants à Kaga-Bandoro, avaient fait des tirs des mitraillettes en l’air afin de marquer leur joies. Pendant que la première détonation se faisait entendre aux quartiers environnants du Km5, les gendarmes et les soldats FACA basés au quartier Fatima à l’entrée de Km5 et ceux basés à l’entrée de l’Eglise Elim proche du commissariat de 5e tenu par la MINUSCA, ont pris bonnement et sans honte la fuite comme une gazelle blessée, arme au dos, tenue militaire dans le sac pour s’éloigner de l’épicentre des tirs. Mais ironie du sort, leur cortège de malheurs qui sont ces détonations fortes et entendues dans tout Bangui, n’empêchent de pénétrer dans leurs oreilles et les poursuivent dans leurs fuites. Croyant avoir le dos au bout des canons, certains de ces soldats qui ne peuvent arrivés chez eux cette nuit ou asphyxiés, ont le dernier reflexe des soldats de la guérilla, d’infiltrer des habitations pour se claquemurer sous les lits et les fauteuils, empressant ainsi leurs occupants de rentrer ou de fuir.
Pourquoi une telle fuite aveugle et à la queue leu leu sans même apercevoir un ennemi derrière?
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