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La MISCA n’a jamais été en mesure de contenir la violence en Centrafrique
Publié le samedi 15 novembre 2014  |  Journaldebangui
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© Autre presse par DR
Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA)
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Déployée sous l’égide de l’Union africaine, en décembre 2013, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) compte 5 800 militaires et policiers issus d’Etats d’Afrique centrale. Sous-équipée et démunie, elle n’a jamais été en mesure de contenir la violence. Elle a souvent été montrée du doigt pour son absence de réaction face aux exactions. Son impartialité et son professionnalisme ont aussi été remis en cause. La population qu’elle est censée protéger ne lui fait aucune confiance.

Le contingent tchadien de la MISCA est ainsi accusé d’avoir assassiné des civils qu’il était censé protéger. Le climat est délétère, la situation échappe à tout contrôle. En mars 2014, la MISCA a été jusqu’à publier une déclaration dans laquelle elle qualifiait les miliciens anti-balaka « de terroristes et de combattants ennemis, qui doivent être traités en conséquence ». En avril 2014, le Tchad a retiré son contingent de 850 soldats de la MISCA après que ses soldats ont été accusés d’avoir fait usage sans discernement de la force contre des civils, en tuant des dizaines et en blessant des centaines d’autres.

La mission de maintien de la paix des Nations unies en République centrafricaine doit prendre des mesures courageuses afin de protéger les civils face aux attaques croissantes motivées par l’intolérance religieuse dans le centre du pays, a déclaré Amnesty International après s’être rendue dans certaines des zones les plus touchées.

Malgré le déploiement d’une nouvelle mission de maintien de la paix des Nations unies le 15 septembre, des dizaines de civils, dont plusieurs enfants, ont été tués et des milliers d’autres ont été déplacés ces dernières semaines.

Si la capitale, Bangui, est secouée par de nouvelles violences depuis le début du mois d’octobre, les populations vivant dans les régions du centre de la République centrafricaine paient un tribut particulièrement lourd à l’intensification du conflit entre différents groupes armés.

«Si l’on veut qu’elle soit un tant soit peu crédible, la mission de maintien de la paix des Nations unies doit prendre des mesures plus fermes pour véritablement protéger les civils des nombreuses violations auxquelles ils sont exposés», a déclaré Stephen Cockburn, directeur régional adjoint pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.
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