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Découverte à Bangui du corps d’un ex-Séléka tué
Publié le jeudi 20 novembre 2014  |  journaldebangui.com
Centrafrique:
© AFP par DR
Centrafrique: manifestation à Bangui contre l`armée française
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Des Séléka sont sortis en nombre pour récupérer le corps bloquant dans la foulée l’avenue principale de Bangui et semant la panique au sein de la population


Un élément de la Seleka a été découvert mort, mardi matin, sur l’avenue des martyrs à Bangui, capitale centrafricaine, provoquant l’émoi de ses pairs qui ont barricadé plusieurs avenues de la ville, a-t-on appris auprès de l’ex-Séléka.

Le lieutenant Dieubéni Nguitimalé, un ex-Séléka du Camp Beal (où sont cantonnés plusieurs centaines d’ex combattants de la milice à majorité musulmane), a relaté les circonstances de cet assassinat à Anadolu: « Trois de nos éléments sont sortis hier (lundi) au quartier Benz-vi (à Bangui), et ils ont aussitôt été appréhendés par des Anti-Balaka du secteur", a-t-il indiqué.

"L’un de nos éléments a réussi à s’enfuir. Un autre a été tué et son corps a été jeté sur l’avenue des Martyrs devant l’AMA (Association des musulmans d’Afrique). Le troisième a eu la vie sauve parce que ces parents habitent Benz-vi et que parmi les Anti-Balaka, il a des amis et connaissances", a-t-il ajouté.

Tôt dans la matinée de mardi, des combattants de l’ex coalition Séléka sont sortis en nombre pour récupérer le corps du membre de la milice tué bloquant dans la foulée l’avenue des Martyrs menant à l’aéroport Bangui-Mpoko et semant la panique au sein de la population riveraine du camp.

Des kiosques installés devant l’hôpital Communautaire et un lycée de la ville (lycée d’application de l’Ecole normale supérieure) ont été détruits et des coups de feu ont été entendus.

La Mission internationale des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) s’est aussitôt déployée et a pu contenir les assauts des manifestants.

Réunis à l’entrée du Camp BEAL où ils exprimaient leurs colère, les Séléka rencontrés par Anadolu, ont affirmé ne rien comprendre de ces attaques contre leur intégrité physique alors que l’accord de Brazzaville signé le 23 juillet dernier a sifflé l’arrêt des hostilités entre les milices belligérantes.

Joint par Anadolu, le Coordinateur des anti-Balaka, Patrice Édouard N’Gaissona, a nié cette attaque affirmant que " les anti-Balaka n’ont pas pu commettre un tel assassinat car il respectent l’accord des cessation des hostilités".

Le corps de l’élément Séléka se trouve actuellement à la morgue du Centre national hospitalier universitaire de Bangui, selon une source médicale.

La capitale centrafricaine Bangui a renoué depuis le 7 octobre avec les violences intercommunautaires qui opposent chrétiens et musulmans du pays par milices interposées. Ces violences ont mis fin à quelques mois de stabilité relative durant lesquels le cessez-le-feu a été signé.

Ces trois derniers jours les Séléka ont multiplié les manifestations pour réclamer le paiement de 11 mois de prime de cantonnement estimée à 825 000 FCFA (environ 1650 USD) par combattant, la prise en compte de leurs galons de rebelle et leur incorporation dans l’armée nationale.

Cependant, pour le Lieutenant Steve Ngrekamba, un responsable du site de cantonnement du camp BEAL, « le mouvement d’humeur de ce matin n’est pas revendicatif mais protestataire. »
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