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Alerte Infos Centrafrique: les Séléka ont pris plusieurs villages proches de Paoua, la population s’inquiète.
Publié le vendredi 21 octobre 2016  |  Corbeau News
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© Reuters par Siegfried Modola
Des combattants de l`ex-Seleka dans les rues de Bangui
Lundi 27 janvier 2014
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Comme si quelques choses se préparent à l’horizon dans ce pays de B. Boganda. Le retour de Francis BOZIZE et la rencontre entre le père François BOZIZE et Nourredine ADAM à Juba, les démons de la guerre réapparaissent dans le pays. Apres la recrudescence de la violence dans plusieurs localités et la prise de la ville de Koui par une nouvelle rébellion 3R c’est au tour de la ville de Paoua, l’une des rares villes du nord du pays qui ont été épargnées des violences intercommunautaires depuis le déclenchement de cette crise en 2013, d’être assiéger dans les tous prochains jours. Plusieurs villages de la région ont été conquis par ces Rebelles hier, ils sont désormais à seulement 10km de la grande ville de Paoua. Va-t-on vers un engloutissement de Paoua par les Séléka en dépit de la présence des soldats de la MINUSCA dans cette ville?

Alors que le village de Bavara a été envahi hier par des rebelles identifiés comme des éléments de la Séléka ou du général autoproclamé peul Camerounais Siddiki, la ville de Gouzé, à quelques 12km de Bavara et 20km de Paoua, se prépare à affronter aujourd’hui ces rebelles qui ont promis de l’assiéger. Après Gouzé, c’est probablement la sous-préfecture, Paoua, qui sera dans leur collimateur.

Cette avancée spectaculaire des hommes armés inquiète énormément les centrafricains à tel point qu’on se demande à quel jeu jouent la Séléka et sa bande depuis quelques mois au nord de la RCA? En tout cas, difficile de le savoir mais leur mouvement incessant dans le Nord et Nord-Ouest pousse certains observateurs Centrafricains à conclure sur une probable grande descente sur la capitale Bangui. Déjà il y’a deux semaines, les mêmes Combattants de la Séléka stationnés à 10km de Paoua sur l’axe qui mène à Bétoko, ont désarmé trois soldats FACA qui avaient accompagné le député de Paoua1 aux funérailles à Béboura. Si jamais Gouzé serait envahi par ces rebelles, ça sera probablement l’isolation totale de Paoua qui est assurée. Dorénavant l’accès à cette grande ville du nord se ferait sur l’autorisation des Chefs Rebelles comme en 2006 et 2009. Ce qui fragilisera du coup le retour de la paix dans le pays.

Selon certains observateurs contactés par CNC, l’objectif des chefs rebelles n’est pas de prendre le pouvoir dans un avenir proche mais plutôt d’imposer au président TOUADERA à travers cette pression armée, une « gouvernance commune » de son pouvoir issu des urnes bourrées d’une part et d’autre part faire repousser la table ronde du Bruxelles du 17 novembre prochain. Ils veulent croire par leur agissement que les fonds qui seront débloqués à Bruxelles ne serviront à rien car l’argent n’aime pas le bruit et surtout le bruit des armes. Souligne cet observateur en citant comme exemple, l’évaporation du prêt indien contracté par le pays pour la cimenterie pour conclure.

Paoua, l’une des plus grandes villes de la région après Bossangoa et Bouar, n’a jamais connu le phénomène de guéguerres Anti-Balaka-Séléka depuis le début de cette guerre civile en 2013. La présence des groupes armés proches pourrait pousser le fondateur des anti-balaka de retour de son exil, à envoyer ses troupes afin de semer la zizanie et le chao.

Pour l’heure, c’est la confusion dans le secteur. Le Gouvernement, déjà informé, fait la sourde oreille comme d’habitudes
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