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Centrafrique : tout peut déraper ! les forces contraires minent la paix.
Publié le lundi 31 octobre 2016  |  Centrafrique Presse Info
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Du nord au sud, de l’est à l’ouest du pays, des bruits de bottes alarmants se font entendre : les ex-Sélékas n’ont pas désarmé. Depuis son élection à la magistrature suprême, Faustin-Archange Touadera est confronté à une terrible épreuve, car la nation centrafricaine affronte l’une des pires crises de son histoire.

De partout montent les périls initiés par les ex-Sélékas, qui ébranlent l’existence même de la République Centrafricaine. Tout se passe comme si des forces destructrices avaient juré la pulvérisation du pays des Bantous. Malgré les appels incessants au dialogue du président démocratiquement élu, malgré l’exaspération des Centrafricains qui n’en peuvent plus des violences récurrentes, les ex-Sélékas continuent de préparer l’affrontement qui leur permettra de s’emparer du pouvoir. Leur dernier communiqué de presse ne laisse aucun doute sur leurs funestes intentions. De leur côté, les Antibalakas font tout pour être prêts à défendre les chrétiens. Autant dire que l’espoir d’un dialogue de paix (SIRIRI) devient de plus en plus ténu.

En face de ces ennemis de la réconciliation nationale, un président, un gouvernement et un pays sans moyens de défense, ayant délégué leur protection à des forces étrangères – lesquelles, chargées par les Nations- Unies de ramener la paix (SIRIRI), non seulement n’ont pas accompli leur mission, mais encore, au lieu d’être la solution du chaos centrafricain, sont devenues un problème.

Sans oublier que la force Sangaris a réduit drastiquement le nombre de ses soldats. C’est d’ailleurs depuis l’annonce de cette réduction que les ex-Sélékas ont repris du poil de la bête, en contestant la légitimité du président Faustin-Archange Touadera. La France dit vouloir maintenir en République Centrafricaine une unité d’intervention rapide. Est-ce qu’elle sera suffisante pour défendre la population et l’intégrité du territoire face aux menaces des bandes armées ? Quand Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, proclame : « la mission Sangaris est une réussite... » C’est sans doute une plaisanterie – ou alors, on prend les Centrafricains pour des imbéciles.

Non, monsieur le Ministre, Sangaris n’a pas terminé sa mission ! Quand Jan Eliasson, vice-secrétaire général de l’ONU, affirme : « maintenant que le pays est sorti d’une des pires crises de son histoire… » de qui se moque-t-on ? C’est insupportable !

Des épisodes sanglants ont jalonné l’histoire de la République Centrafricaine. Mais, aujourd’hui, le pays est sous le coup de la pire des menaces : celle de sa partition. De sa disparition en tant que nation.

PRESENCE INDISPENSABLE DE LA FRANCE

Il ne faut pas se raconter d’histoires : seule, la force Sangaris peut aider les Centrafricains à arrêter les ex-Sélékas dans leur action de déstabilisation et de partition.

Ce postulat posé, rien ne doit empêcher les autorités centrafricaines de demander justices pour les violences sexuelles dont se sont rendus coupables certains individus. Il s’agit de crimes. Mais s’il faut stigmatiser les comportements déviants de quelques soldats égarés, il n’est pas question de jeter l’opprobre sur une armée française méritante.

Cela étant, on ne peut s’empêcher de penser que, si la France avait répondu prestement aux appels au secours de François Bozizé, les ex-Sélékas et leurs mercenaires n’auraient pas pu entamer la déstabilisation de la République Centrafricaine et massacrer les populations comme ils l(ont fait.

Les Centrafricains ont, certes, des critiques à adresser à l’ancien pays colonisateur. Mais ceux qui considèrent cette intervention comme « néocoloniale » doivent regarder la cruelle réalité en face : de quelles forces armées disposent-ils pour empêcher les envahisseurs de menacer l’intégrité de leur pays ?

Aujourd’hui, le Centrafrique est en danger de mort. La priorité des priorités, l’urgence des urgences, c’est d’arrêter le chaos, l’atomisation du territoire et la disparition de la République Centrafricaine.



NECESSITE ABSOLUE D’UNE ARMÉE NATIONALE

Sans une armée nationale digne de ce nom, le Centrafrique est une proie - une proie facile et trop tentante pour tous les aventuriers et les mercenaires du monde. C’est pourquoi la diminution de Sangaris, décidée unilatéralement par la France, s’apparente à un abandon de populations en danger de mort. L’envoi de drones, s’il s’avère utile contre les poches de résistance des rebelles, ne pourra jamais remplacer des soldats sur le terrain.

Sans la levée de l’embargo sur les armes, imposé par l’ONU en 2013 et reconduit depuis, sans une armée nationale solide, il est à craindre que les maux de la République Centrafricaine ne deviennent pérennes.



DES « MOSSOUL » EN CENTRAFRIQUE ?

Pourquoi cette comparaison, parce que les Sélékas agissent en Centrafrique au nom de leur religion : l’Islam. Comme Daech en Irak, ils veulent la partition de la République Centrafricaine afin de créer des califats. Inacceptable pour les Centrafricains qui ne laisseront pas faire. Ils prendront les armes pour défendre leur Patrie.

Si les autorités du pays et les forces internationales ne changent pas leur fusil d’épaule, il est possible que ce qui se passe actuellement en Irak se passe aussi en Centrafrique.

Pour l’éviter, il faut arrêter de se montrer complaisant à l’égard des rebelles de la Séléka et des autres bandes armées Il faut les stopper dans leur œuvre de destruction. Il faut en finir avec les discours de compassion. Il faut agir. Rechercher le dialogue, mais être résolument ferme.

Car les Centrafricains en ont assez d’enterrer leurs morts. Ils en ont assez d’être des réfugiés dans leur propre pays. Ils en ont assez de devenir des errants à l’étranger, assez des promesses de protection de la Minusca restées sans lendemain.



La confiance qu’a exprimée le peuple centrafricain en votant massivement pour Touadera risque fort de chanceler. Michel Djotodia le chef rebelle n’a-t-il pas récemment asséné : « Ou Touadera s’en va, ou nous partageons le pays… » ?

KAGA-BANDORO ET LA HAUTE-KOTO : PRÉMICES DE LA PARTITION ?

Beaucoup de Centrafricains craignent la partition de leur pays. Les derniers massacres de Kaga-Bandoro, de Koui, de Bambari et de Damara perpétrés par les ex-Sélékas, confirment que ces derniers ne veulent pas la paix. Ils veulent le pouvoir.

Leur comportement belliqueux est intolérable : malgré les mandats d’arrêt de l’ONU, ils se pavanent dans Bangui en toute impunité, fomentent des désordres dans tout le pays, occupent des régions minières, se livrent au trafic des pierres précieuses qui leur permet de s’équiper en armes et continuent à narguer les autorités ainsi que la population.

Les périls sont immenses. Ajoutons à ces tristes nouvelles l’occupation de l’est du pays par des rebelles ougandais, que les forces spéciales américaines ont beaucoup de mal à réduire.



LES POLITICIENS CENTRAFRICAINS PORTES DISPARUS ?

A de très rares exceptions près, on ne les entend plus. Alors que la maison Centrafrique brûle, pourquoi ne sont-ils pas là pour tenter de sauver les meubles ? Où est passé leur patriotisme ? Ils étaient pourtant nombreux à postuler à la magistrature suprême et aux législatives ! Les politiciens et les ministres ne devraient-ils pas être aujourd’hui sur le terrain, dans les provinces occupées, pour défendre le pays et montrer aux occupants étrangers que leur nation n’est pas à vendre ? Que la République Centrafricaine doit rester Démocratique, Une, Laïque et Indivisible ?

Barthélémy Boganda disait : « tous ensemble… » Ce « tous ensemble » doit être plus que jamais d’actualité. Les ambitions personnelles et les enrichissements illicites n’ont pas lieu d’être. Chacun doit œuvrer pour sauver le pays.

Car la situation est chaotique et gravissime. L’Union Africaine, l’ONU et les forces internationales, de par leurs comportements ambigus, sont en grande partie responsables de la dérive de la République Centrafricaine.

Il est urgent que tous les acteurs impliqués dans le conflit centrafricain réagissent autrement et avec fermeté face aux périls.

ALLA ZIA NI A TI APE. ALLA GBOU NI NGANGOU

(Ne laissez pas tomber. Tenez bon)
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