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Centrafrique: les députés Anti-Balaka, un sujet de discorde entre la Communauté Internationale et le pouvoir de Bangui
Publié le mercredi 2 novembre 2016  |  Corbeau News
L’Assemblée
© RFI par David Thomson
L’Assemblée nationale centrafricaine, Bangui.
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Si la Communauté Internationale est accusée régulièrement par le pouvoir en place à Bangui d’être laxiste vis à vis de l’ex-coalition de la Séléka, le régime de mathématicien Faustin Archange TOUADÉRA alias la tortue n’a pas fait, non plus, des efforts pour autant de répondre à certaines exigences ou orientations de cette Communauté Internationale qui n’a pas cessé d’être à nos côtés notamment l’ « impunité zéro », le vrai chemin qui mène à une véritable paix et réconciliation. Comme cas, l’affaire de sanctions des criminels de guerre Anti-balaka et assimilés devenus députés constitue une épée de Damoclès sur le pouvoir de Bangui au moment les anti-balaka se regroupent pour chasser non pas la séléka mais le président TOUADERA du pouvoir. Le président TOUADÉRA et son gouvernement continueront à jouer au ping-pong sur ce sujet, que va-t-il se passer dans les jours, mois ou années à venir? Rien ne pointe de merveille à l’horizon 2026.
En Centrafrique, d’après le mythe endoctriné et ancré corroborant l’analphabétisme avancé dans le pays qui constitue l’une des sources principale d’insécurité et de la division, arrêter un anti-balaka, et à plus forte raison un chef ou Comezon, c’est arrêter un le fils de dieu et cela mettra le pays à feu et à sang. C’est pour cette raison que tous les anti-balaka qui ont été jugés récemment sont tous remis en liberté. Pour les nouvelle autorités du pays issues du Knk parti de l’ancien président BOZIZE et donc proche de la milice anti-balaka créée par ce parti politique, » les anti-Balaka sont des patriotes centrafricains et les Séléka sont par contre des étrangers, mercenaires et envahisseurs auteurs de tout le malheur de ce peuples ».
C’est dans ce sens que ces autorités tentent depuis leur prise de fonction de faire avaler ces pilules idiomatiques à la Communauté international par des actions de roublardises et le maniement des langues. Ainsi, par la voix du Ministre des Affaires étrangères Charles Armel DOUBANE, depuis Paris et sur Rfi le 28 octobre dernier, demande à la MINUSCA d’arrêter toutes les personnes sous mandat d’arrêt international. « Pour que centimètre après centimètre, nous reconquérons l’espace national centrafricain et que l’autorité s’établisse. Et pour que l’autorité s’établisse sur ces zones-là, nous avons besoin de l’accompagnement et de l’appui de la communauté internationale pour le faire », a dit le ministre centrafricain. C’est comme si ces séléka ne sont pas sur leur territoire tout en oubliant en sus qu’il a fait reconnaitre à l’ONU, par son geste, leur éphémère régime.
Mais quelles sont ces personnes ?
D’après nos informations, le gouvernement que dirige Simplice Mathieu SARANDJI n’a émis à ce jour aucun mandat d’arrêt international et à plus forte raison y remettre à la MINUSCA. C’est ce jeu de ping-pong entre le gouvernement et la MINUSCA qui a poussé les élus de la nation à interpeller le Ministre de la Justice mais les derniers évènements ont bouleversé le chronogramme.
Par contre, la Communauté internationale, à travers la MINUSCA avait exécuté des mandats d’arrêt émis au temps de la transition en arrêtant le fils ainé de François BOZIZE le co-fondateur de la milice anti-balaka Francis BOZIZE et remis à la justice centrafricaine. Qu’est-ce que le gouvernement a fait de ce dossier ? A-t-il été jugé ?
En plus, cette même Communauté internationale, par le biais du Comité de Sanction des Nations-Unies avait demandé la levée des immunités parlementaires de tous les criminels anti-balaka et assimilés devenus députés et le non-paiement de leurs indemnités. Le gouvernement at-il déjà saisi le bureau de l’Assemblée nationale ? Plus grave, ces députés criminels continuent de percevoir leurs indemnités en espèce sonnante et trébuchante, comme les trafiquants des drogues, dans l’esprit de ne pas laisser de trace.
Selon nos informations, l’un de ces anti-balaka député Alfred YEKATOMBE allias Rambo, ne siège plus sur sa chaise à l’Assemblée nationale et s’apprête à se reconvertir en berger et coupeur de route mais ce qui l’aurait empêché, le mode de paiement « en espèce » de ses indemnités. Il multiplie les pressions sur le président de l’Assemblée nationale pour l’inverser en mode virement bancaire.
Si aujourd’hui le Gouvernement sollicite l’appui ferme des forces de la MINUSCA dans l’exécution des mandats d’arrêt qui n’existent pas d’ailleurs afin d’arrêter les chefs Séléka qui pavanent en province, il doit commencer par mettre en mouvement les gendarmes et policiers formés par cette même MINUSCA pour arrêter les chefs de la milice Anti-balaka qui jouissent d’une totale protection de la Haute hiérarchie jusqu’à ce jour dans Bangui en tenant des réunions et congrès dans des hôtels de luxe sous la barbe et le nez de tous.
Ces autorités doivent toujours se souvenir de cette parole biblique: « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi » Évangile de Luc, 6, 41.
Mise en place il y’a environ six mois, la nouvelle Assemblée nationale de l’ère TOUADERA regorge tout en mal et en bien pour le pays. Elle est composée de quelques 140 députés dont près de la moitié sont des Indépendants et plus de 10 proches des Anti-Balaka. Quelques-uns de ces derniers devraient être entendus par la Cour Pénale Internationale (CPI). Jusqu’à quand continueront-ils de bénéficier de la protection des nouvelles autorités actuelles du pays?
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