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Centrafrique : Les milices Sèlèka et anti-balaka font la loi à la sucrerie de Ngakobo
Publié le samedi 12 novembre 2016  |  Corbeau News
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© Autre presse par DR
Le camp de réfugiés à Sucaf-ngakobo
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La sucrerie de Ngakobo située dans la commune de Kochiotoulou non loin de Bambari dans la préfecture de la Ouaka n’en peut des tueries et de l’insupportable climat d’insécurité qui y règne. Plusieurs crimes ont encore été commis récemment à proximité de l’usine transformée depuis plusieurs mois déjà en un immense camp de déplacés contenant environ 15.000 personnes qui y ont trouvé abri en ayant fui les incessants affrontements armés entre miliciens séléka et anti-balaka.
Les derniers assassinats ont été commis par les anti-balakas qui habitent également le camp de réfugiés. Ils sont munis d’un minimum de 200 armes à feu de fabrication artisanale et détiennent aussi près d’une demi-douzaine d’armes automatiques. Comme le montrent les photos ci-jointes, la victime est un manœuvre de la sucrerie qui travaillait non loin du camp des déplacés qui a été attrapé en plein chantier par des éléments anti-balakas qui l’ont accusé de les avoir trahis et d’être le pisteur qui a occasionné les tueries par les séléka de la mi-octobre dernier qui ont fait 13 victimes dans le camp des déplacés.
Par ailleurs, les quatre gendarmes affectés à Ngakobo ont plié bagage sous la pression des anti-balakas et des Seleka. La chaine pénale n’existe donc plus à Ngakobo. C’est ainsi que neuf (09) personnes ont été froidement assassinées dernièrement dans le village Galabourouma à 10 km du site de la sucrerie par les peuls oudah en représailles de l’assassinat d’un des leurs. Il y a souvent vol de bétail et il s’en suit une vengeance aveugle dans les villages environnants. Les Villages de Kouango vers Ngakobo sont en train de se vider suite aux assassinats et incendie délibéré des maisons.
Les auteurs de ces tueries et de l’opération terre brûlée sont tantôt les Seleka, tantôt les peuls Oudah mais les raisons demeurent toujours le vol des bétails organisé par les malfrats qui se réfugient dans le camp des déplacés sur le site sucrier. L’impunité et la prolifération des armes donc l’insécurité, rend Impossible tout démarrage de la campagne sucrière. 1500 emplois sont en péril depuis le 1° Novembre courant.

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