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Centrafrique : Des élèves du lycée Marie-Jeanne Caron manifestent contre leur stigmatisation
Publié le mardi 15 novembre 2016  |  RJDH-Centrafrique
Dépistage
© Autre presse par DR
Dépistage volontaire du VIH au Lycée Marie-Jeanne Caron
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Des élèves du lycée Marie-Jeanne Caron, uniquement des filles ont manifesté ce lundi 14 novembre devant leur établissement pour dénoncer les railleries dont elles font l’objet. L’intervention de la Gendarmerie pour les disperser par des tirs à gaz lacrymogène s‘est soldée par de nombreux cas d’évanouissement.

En République Centrafricaine, surtout dans la capitale, les élèves sont distingués par leur tenue scolaire. Les élèves du Lycée Pi XII portent une jupe bleue et une chemise blanche, ceux du Lycée technique ont une chemise blanche et un pantalon ou jupe kaki. Les élèves du Marie Jeanne Caron sont visibles par leur jupe noire et chemise rose. Ces dernières sont, ces dernier temps victimes de moqueries pour une histoire qui se serait déroulée au Cameroun.

Ainsi pour connaître le mobil de leur mécontentement, Judith Sankangi présidente des élèves du lycée Marie-Jeanne Caron a rapporté que « depuis ces derniers temps, certaines personnes mal intentionnées les assimilent à une fille victime d’un viol. La victime est une élève d’un établissement camerounais qui porte une tenue aux mêmes couleurs que celles du lycée Caron. Selon cette histoire, cette lycéenne a été violée par les forces de l’ordre. Elle a été tétée par un chat par la volonté de ses violeurs ».

Elle poursuit pour relever que « depuis la semaine dernière, presque toute la ville de Bangui nous appelle chat et les rivales des mamans. C’est pour cela que nous avons manifesté et la gendarmerie est intervenue et a tiré des gaz lacrymogènes sur nous », explique-t-elle.

Quant à Mme Rosalie Komelo, proviseur de cet établissement, elle se dit surprise par la réaction de ses élèves, pourtant elle les avait dissuadées sur ces railleries. « Cette affaire date déjà de la semaine passée, j’ai été informée par deux professeurs. Ce matin, j’ai essayé de les conscientiser. Mais quelques temps après, elles sont toutes sorties sur la grande route », a-t-elle déclaré.

Elle ajoute que « c’est pour éviter tout désagrément que nous avons appelé la gendarmerie afin de pouvoir stopper leur manifestation. C’est à ce moment-là que les filles ont commencé à lapider les passants par ce qu’elles étaient vraiment mécontentes de la réaction de la société», dit-elle.

Sur ces railleries, Mme Rosalie Komelo, proviseur du Lycée M.J Caron déplore le comportement des moqueurs qui peut avoir des incidences sur la scolarité de ces filles. « Je suis vraiment mécontente de ces personnes mal intentionnées qui ne cessent jamais de stigmatiser les filles du lycée Caron », a-t-il déclaré.

Elle souhaite à ce que ces filles soient encouragées, car, « éduquer une fille, c’est éduqué toute la nation, alors il faut qu’ils comprennent que ces filles ont la volonté d’étudier. Elles sont venues chercher leur avenir à travers l’école, mais le fait de les insulter à tout moment cela peut les décourager ».

Des sources hospitalières ont indiqué qu’un cinquantaine des élèves ont été évanouies suite à ces tirs.
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