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L’Italie financera la reconstruction de la République centrafricaine
Publié le vendredi 25 novembre 2016  |  Centrafrique Presse
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© Autre presse par DR
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra (d) et la chef de la diplomatie de l`UE Federica Mogherini (g)
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Le gouvernement s’est joint aux donateurs pour aider le pays à se relever après les années de guerre. Il s’agit d’investir dans la stabilité de l’Afrique centrale.

Il y a une semaine, s’est tenue à Bruxelles la conférence des donateurs sur la République centrafricaine. Les besoins courants de ce pays au cœur de l’Afrique sont évalués à plus d’un milliard et demi d’euros pour les trois prochaines années. Des besoins qui sont immenses, à la hauteur de l’ampleur de la catastrophe subie après les trois dernières années, qui ont vu des milices pratiquement prendre le pays en otage jusqu’à la stabilisation annoncée par l’élection présidentielle de février dernier.

Tout est pratiquement à reconstruire : les infrastructures; la remise debout de l’armée et des forces de sécurité; le fonctionnement régulier de l’Etat et des secteurs fondamentaux comme l'agriculture, la santé et l’éducation. Un milliard et 600 millions d’euros sont nécessaires, avait estimé Mme Federica Mogherini, haut-commissaire européenne aux Affaires étrangères. L’Italie, son pays d’origine, a accueilli au vol cet appel à l’aide.

Dans un élan de plus grande implication au centre de l’Afrique pour aider à l’intégration des économies du Bassin du Congo, Rome a, en effet, promis d’investir 5 millions d’euros par an en 2017, 2018 et 2019 en Centrafrique. « Intervenir en Centrafrique aujourd’hui est essentiel parce que ce pays, abandonné et sans Etat depuis des décennies, peut représenter une source d’instabilité avec des voisins qui commencent eux aussi à entrer en crise et la formation des premiers flux migratoires vers le Tchad ».

C’est le point de vue exprimé lors de cette conférence des donateurs par Mario Giro, le vice-ministre italien pour la coopération internationale. Il a confirmé l’engagement de son pays en Afrique centrale. « L’Italie fait déjà sa part » d’engagements en augmentant l’engagement financier avec « un effort notoire pour un pays qui n’était pas prioritaire » dans la coopération italienne. Cet engagement « fait partie de la stratégie italienne de présence en Afrique, par sa coopération des entreprises et la culture », a-t-il ajouté.

Il entre de l’altruisme dans cette volonté, mais aussi beaucoup de réalisme. « Car si on laisse pourrir une situation de crise trop longtemps en se disant qu’elle ne nous touchera pas, on finit par se retrouver avec une patate chaude dans les mains », a dit le ministre. L’Europe est invitée à se joindre au plan Italie dit de « Migration Compact » pour contrer les flux migratoires. M. Giro a dit que son pays voulait commencer seul avec un budget total de 200 millions d’euros à investir dans les principaux pays de partance des immigrés vers les côtes italiennes.

Lucien Mpama
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