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Centrafrique: un flux migratoire inéluctable vise la rca après la crise
Publié le samedi 26 novembre 2016  |  Corbeau News
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Jacques ATTALI dit, que l’homme est nomade depuis ses origines. Il est en train de redevenir, par la mondialisation, un nomade d’un genre nouveau.

En effet, notre pays pendant cette crise, a montré toutes ses faiblesses, un pays aux institutions volatilisables. Cette crise cache derrière elle, un autre fait ; c’est qu’elle prépare le sol centrafricain à l’immigration. La RCA sera-t-elle capable de contenir une migration dans l’état des choses où toute la puissance de l’État est à rechercher et qu’elle va durer !

La RCA, un vaste territoire presque inhabité et riche par ses terres, va connaître des flux migratoires. Les conditions de vie devenant de plus en plus difficiles avec le changement climatique aux conséquences déjà visibles dans le Sahel, vont pousser les peuples du nord, nomades par nature à migrer vers le centre et c’est la RCA qui sera visée ; par ses frontières poreuses et par son État évaporable.

Située entre le monde musulman du nord et le monde chrétien du sud, la RCA a déjà l’allure d’une métaphore de la migration majoritairement musulmane.

Ce flux migratoire, appelé aussi la mondialisation sera aussi sud-sud. La RCA doit savoir prendre les mesures migratoires nécessaires d’accueil et de sécurités maintenant, humaines et sans tomber dans un repli-identitaire; le cas échéant, ce serait par l’utilisation de la violence que les migrants vont se faire entendre. Pire, nous allons assister à la guerre des terres.

Déjà, les Libanais, des compradors véreux ont commencé à acheter les riches terres de la forêt de la Lobaye pour créer des îlots agro-industries, des verrous au développement agraire de notre pays.

Il faut relever tant, que la rébellion séléka est une rébellion nomade, sur fond de jeu de conquête de pouvoir, donc de terres. Plus nombreux dans cette rébellion étaient les nomades peulhs. La prise de pouvoir par la Séléka a suscité une vive tocade, mais la joie n’a été que de courte durée, aux conséquences macabres.

Plus important, les nomades vont continuer d’arriver, ils n’arrêteront jamais. Ils arriveront du Tchad, Darfour, Soudan, Cameroun, Niger, Nigéria et plus loin, Mali, Guinée, Sénégal. Plus nombreux seront les analphabètes, les pauvres et toujours des islamisés, des gens d’une même géométrie d’ensemble.

L’entassement des pauvres et analphabètes (athées, chrétiens et musulmans) sous un même toit, ne sera pas un havre de paix ; bien au contraire les conflits seront permanents. L’enjeu sera toujours ethnique, culturel et politique.

La communauté chrétienne sédentaire, elle, connait obéir à certaines règles de la vie en collectivité. Par contre la communauté musulmane constituée de marchands et d’éleveurs pour la plupart n’obéit qu’à ses propres caprices, ses ressources et l’exercice de sa liberté sur celle des autres. Ils sont dédaigneux et fiers jusqu’à l’atrocité.

Parce que la juxtaposition de la communauté musulmane à côté de la large communauté chrétienne disons-le, pose problème ; question de culture.

La communauté musulmane est très attachée à sa religion au point de l’imposer aux autres ; elle considère sa religion comme une marque de distinction sociale voire une émancipation.

Par contre la communauté chrétienne est démocratique et libérale. Elle sait prendre à la fois et à sa guise des éléments des doctrines et des religions sans être obligée de s’embrigader dans telle église ou parti politique en charge de penser pour elle.

Maintenant que la question est posée il faut regarder le problème au fond des yeux et le traiter. Les migrants ne doivent pas se comporter comme des barbares venus de loin pour détruire la civilisation chrétienne et bantou existante. On ne peut pas admettre qu’il existe un droit de conquête de pouvoir pour les nomades musulmans et qu’il existe un droit du premier occupant de la terre au profit de la religion chrétienne. Les sédentaires administrés doivent disposer partout des moyens de préserver leur éducation et leur culture en matière d’enseignement et tout en respectant les modes de vie des migrants.

Les volontés doivent se traduire par la mise en place d’une forme de société la plus organisée possible avec des institutions qui seront chargées de mettre en œuvre les droits et les devoirs de chacun; c’est-à-dire le Bien commun.

Le fondement de la démocratie c’est l’égalité devant les droits et les devoirs. Cette égalité explique que chacun vaudra autant que l’autre et l’autre vaudra autant que lui.

Ainsi, chacun comprendra alors qu’il a intérêt au développement de l’autre, que plus l’autre est libre, moins il est menaçant et c’est tout le monde qui en profitera.

A chaque humain un droit, c’est le droit à un revenu, aux moyens du savoir, au logement, à la santé, au travail, à la création, à l’amour. A charge aux institutions d’organiser l’accueil et la sécurité.

Il faut éviter à tout prix de créer les risques de conditions de massacres. Les migrants doivent savoir s’unir aux autres par le sens de la discipline et être ainsi des vecteurs d’idées, des communicateurs. Ils doivent être des véritables forces d’innovation et de création dans la perspective de la naissance d’un État-nation, quand on sait l’hégémonie des Etats-Unis, premières puissances au monde, grâce aux génies créateurs de ses migrants.

Les gouvernements qui se sont succédés au cours de ces années de crise, ont permis de rendre fériés les jours de fête de RAMADAN et TABASKI sur tout le territoire, sans la légalisation ; cette idée n’est pas inculte au demeurant.

La religion est un marché de la foi, elle est un outil redoutable de lutte aux mains de cette migration majoritairement musulmane et noire qui vise la RCA.

Les Autorités publiques doivent prendre, avec beaucoup de clairvoyance et de sérénité, le devant de ce mouvement social, très critique dont l’enjeu éthique, culturel et politique bouleversera notre société, la Centrafrique. La migration vers l’Europe, elle est économique, par contre celle qui vise la RCA, elle est une conquête de terres.

L’État-tradition doit cesser d’émettre sur notre société afin d’offrir plus d’horizons à notre pays et ainsi va le monde. Personne n’est propriétaire de la terre, on la vit et puis on la quitte définitivement. Donc l’essentiel, c’est de parvenir à maintenir par tous les moyens ce qui peut être une société humaine, vivable et viable pour tous.

A en retenir, que l’organisation trouve tout son sens dans la vision. C’est voir plus loin et agir aujourd’hui.


Robert ENZA
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