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Centrafrique : « Notre ambition, c’est que les préoccupations des femmes accusées de sorcellerie, soient prises en comptes » dixit la coordonnatrice du Cercle des Théologiennes
Publié le mardi 29 novembre 2016  |  RJDH-Centrafrique
Des
© Autre presse par DR
Des Femmes déplacées
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BANGUI — La coordonatrice de l’ONG Cercle des Théologiennes, Rosalie Mologbama Koudouguéré a dénoncé les accusations de sorcellerie portées contre les femmes âgées. Dans une interview accordée au RJDH, le vendredi dernier à l’occasion de célébration de la journée internationale de l’élimination de la violence faite à l’égard des femmes, elle a appelé à la prise en charge du sort de ces femmes.

RJDH : Rosalie Mologbama Koudouguéré bonjour !

RMK : Bonjour !

RJDH : Vous êtes coordonnatrice de l’ONG Cercle des Théologiennes. Vous avez organisé un échange qui a mobilisé les femmes âgées et quelques cadres de l’enseignement, quel objectif recherchez-vous ?

RMK : Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de partenariat stratégique entre Cordaid et la société civile, le Cercle des Théologiennes de Centrafrique est impliqué dans la mobilisation contre les violences basées sur le genre. Et nous avons une activité qui consistait à faire la sensibilisation de proximité en milieu scolaire et pour cela, il fallait concevoir des leçons dans le cadre de l’éducation à la citoyenneté, au Droit de l’Homme et des leçons sur les thèmes des violences basées sur le genre. Et puisqu’aujourd’hui, c’est la journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes, il était important de faire rencontrer une délégation des femmes âgées avec une équipe technique des cadres de l’éducation pour échanger et témoigner les violences dont les femmes sont souvent victimes afin que leurs préoccupations soient prises en charge. Notre ambition, c’est que les préoccupations des femmes accusées de sorcellerie, soient écoutées et prises en comptes dans le débat.

RJDH : Madame la coordonnatrice, dites-nous comment, entendez-vous traduire dans les faits votre conception de lutte contre ces violences faites aux femmes ?

RMK : Pour l’instant, ce qu’on est en train de dire, c’est déjà la voix des sans voix. Cela permet de dénoncer ce que les femmes âgées subissent dans notre pays à travers leur témoignage. C’est une façon de sensibiliser l’opinion publique pour qu’on puisse prendre conscience de cette violence et qu’on puisse travailler pour le changement de mentalité et de comportement à l’endroit des femmes âgées même au niveau familial. Et pour cela, nous allons concevoir des documents pédagogiques qui seront enseignés dans les écoles.

RJDH : Avez-vous une idée sur le nombre des femmes traitées de sorcières à travers le pays ?

RMK : Ce que nous savons, c’est que la tranche d’âge qui dépasse la cinquantaine, surtout à partir de la soixantaine est victime de sorcellerie. Etre vieille ne veut pas dire être sorcière, que les gens comprennent et changent de comportement. Non ! Aux violences faites aux personnes âgées.

RJDH : Rosalie Mologbama Koudouguéré merci !

RMK : Merci madame la journaliste et merci pour ce que vous allez faire pour faire entendre ce message.

Propos recueillis par Noura Oualot.
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