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Ferveur en Centrafrique pour la première fête nationale depuis la guerre
Publié le jeudi 1 decembre 2016  |  AFP
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© Autre presse par DR
Ferveur en Centrafrique pour la première fête nationale depuis la guerre
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La Centrafrique a célébré dans la ferveur jeudi sa Fête nationale, pour la première fois depuis le 1er décembre 2013, alors que les séquelles de la guerre civile continuent de se manifester par des violences entre groupes armés à l'intérieur du pays.

Sur la vaste avenue des Martyrs, les habitants de la capitale Bangui ont défilé pendant des heures par corps d'armées ou de métiers, partis politiques, associations, fédérations sportives, églises....sous les yeux du président Faustin-Archange Touadéra.

Habituel dans d'autres pays, ce défilé représente en Centrafrique cette année un espoir de "réconciliation nationale": "C'est la première Fête depuis trois ans, il y a un vrai engouement", a déclaré à l'AFP Lazare Ndjadder, officier des douanes.

"Même les musulmans ont défilé avec les partis, les associations, par entreprises", assure ce chrétien qui vit au PK5, le quartier de la minorité musulmane et plaque tournante du commerce dans la capitale.

"Les commerçants et la communauté musulmane ont défilé. Personne n'agresse personne", ont confirmé à l'AFP deux responsables de l'Association des commerçants du PK5, Ali Imam et Hassan Ben Seid, qui assuraient il y a quelques semaines que les musulmans redoutaient de s'aventurer dans d'autres quartiers de Bangui.

La dernière Fête nationale avait été célébrée dans une ambiance extrêmement tendue le 1er décembre 2013 après le renversement en mars 2013 de l'ex-président François Bozizé par le mouvement armé de la Séléka demandant une meilleure intégration sociale de la minorité musulmane (environ 20% des quelque 4,5 millions de Centrafricains).

Quelques jours plus tard en décembre 2013, les combats et les massacres entre la Séléka et les anti-Balaka à majorité chrétienne entraînait l'intervention militaire française Sangaris pour éviter un "génocide". Bilan total du conflit: des milliers de morts, 850.000 réfugiés ou déplacés internes, un Etat et une économie anéantie.

L'intervention française puis la Mission des Nations unies (Minusca) ont permis l'élection de M. Touadéra début 2016 mais des affrontements entre factions rivales de l'ex-Séléka ont encore provoqué des dizaines de morts la semaine dernière à Bria à 400 km au nord-est de Bangui, d'après les Nations unies.
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