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Abus sexuels en Centrafrique: des Casques bleus burundais et gabonais mis en cause
Publié le mardi 6 decembre 2016  |  AFP
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© Autre presse par DR
Une vingtaine de casques bleus rapatriés pour mauvais traitement sur des personnes arrêtées
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Une enquête de l'ONU a permis d'identifier 41 Casques bleus gabonais ou burundais de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) soupçonnés d'avoir commis des agressions sexuelles dans la préfecture de Kemo (centre) en 2014 et 2015.

Selon le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric lundi, l'enquête, qui a duré quatre mois en coopération avec des enquêteurs burundais et gabonais, a recueilli des preuves contre 16 Gabonais et 25 Burundais servant dans la Minusca.

Il appartient maintenant aux deux pays de mener des enquêtes complémentaires et de sanctionner pénalement leurs nationaux s'ils sont reconnus coupables. Les suspects ont depuis quitté la République centrafricaine (RCA).

"Les Nations unies ont transmis le rapport d'enquête aux deux Etats membres, y compris les noms des présumés responsables identifiés, et ont réclamé que des poursuites judiciaires appropriées soient engagées", a ajouté M. Dujarric.

Au total, 139 victimes potentielles ont été interrogées, dont 25 mineures. Les 41 suspects ont été reconnus à partir de photos et d'autres indices par 45 d'entre elles, alors que 83 n'ont pas été en mesure d'identifier leurs agresseurs ou de fournir des preuves probantes.

Huit demandes en reconnaissance de paternité ont été faites, dont six par des mineures.

L'ONU souligne que les enquêteurs se sont appuyés principalement sur des témoignages, par manque de preuves matérielles ou médicales, les faits étant trop anciens.

Les premières accusations avaient fait surface en mai dernier. Elles portent sur des agressions sexuelles commises en 2014 et 2015 à Dekoa, dans la préfecture de Kemo, là où étaient stationnés les contingents burundais et gabonais de la Mission.

La réputation des Casques bleus a été entachée par une série de scandales concernant des abus sexuels commis en particulier en République centrafricaine.

Quelque 12.000 hommes servent dans la Minusca, qui a pris le relais d'une force de maintien de la paix de l'Union africaine en septembre 2014.

Le dernier rapport annuel du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon recensait 69 cas d'agressions sexuelles commises par des Casques bleus en 2015, dont la moitié dans deux missions seulement: la Minusca et la Monusco en République démocratique du Congo. Depuis, 44 nouvelles accusations se sont ajoutées en 2016.

Par ailleurs, des soldats français de l'opération Sangaris opérant en RCA avaient été accusés de viols d'enfants et d'abus sexuels et la justice française a ouvert des enquêtes sur ces cas.
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