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Centrafrique: Les frontières avec les voisins sont des zones de non loi, selon l’OIM
Publié le samedi 17 decembre 2016  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Regain d’attaque des hommes armés sur le corridor Bouar-Garoua- Boulaï
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Bangui — L’Organisation Internationale des Migrations (OIM) a qualifié les frontières entre la RCA et certains pays voisins comme des zones de non loi. Il s’agit de la conclusion d’une enquête menée par cette institution internationale et qui l’a publiée, mercredi dernier.

La situation frontalière de la RCA, selon l’Organisation Internationale des Migrations, traduit le degré de la crise que le pays subit depuis 2013. Dans son rapport, l’OIM parle de frontières « complexes et dangereuses ». Selon lui, la complexité des frontières centrafricaines est due à l’identité des populations de part et d’autres des frontières et au degré d’échanges commerciaux. La dangerosité des frontières de la RCA, d’après la structure onusienne est liée à la contrebande et au banditisme.

Le rapport de l’OIM cible les frontières entre la République Centrafricaine avec le Soudan, le Cameroun et le Tchad. L’Organisation Internationale des Migrations utilise le terme militarisation pour évoquer les frontières entre la RCA, le Cameroun et le Tchad. « La frontière avec le Tchad est encore fermée et militarisée par les autorités tchadiennes. La frontière avec le Cameroun est ouverte mais militarisée par les autorités camerounaises » lit-on dans le rapport de l’OIM.

Malgré la fermeture de la frontière entre la RCA et le Tchad, les violences selon l’OIM sont régulières « en raison des vols de bétail et des représailles qu’ils suscitent », précise le rapport.

L’OIM ajoute que le trafic d’armes et de munitions se fait entre la RCA et la quasi-totalité de ses voisins. Entre le Soudan, le Cameroun et la RCA, le rapport évoque « le trafic d’espèces menacées et d’ivoires ». A la frontière entre le Cameroun et la RCA, l’OIM parle de « trafic de diamants et d’or ».

La frontière nord-ouest du pays est « caractérisée par un banditisme historique sous forme de zaraguinas (coupeurs de routes) », avance le rapport.

Face à cette situation, l’Organisation Internationale des Migrations a recommandé la réactivation de la Commission Nationale Chargée de la Gestion des Frontières. La remise sur pied de cette structure, permettra « d’harmoniser les points de vue sur la question et de définir la position gouvernementale avant de réunir les commissions mixtes » peut-on lire dans le rapport. L’organisation souhaite aussi la réactivation des commissions mixtes qui n’ont pas fonctionner depuis le début de la crise.

Les autorités centrafricaines n’ont pas encore officiellement réagi au rapport de l’Organisation Internationale des Migrations. Un cadre du département de l’administration du territoire a confié au RJDH que le rapport de l’OIM rend compte d’une certaine réalité. « Nous avons pu lire le document qui, d’ailleurs rend compte de la réalité qui prévaut à nos frontières où le trafic illicite d’armes, de minutions et des ressources sont fréquents. Mais c’est un dossier à traiter avec toute la sous-région et c’est ce que l’Etat centrafricain s’est engagé à faire », a expliqué ce cadre.

La République Centrafricaine partage plus de 5.600 kilomètres de frontières avec ses six voisins. La plupart de ces frontières du coté centrafricain sont aujourd’hui contrôlées par des groupes armés.
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