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Centrafrique: « Il est temps de sortir de nos moments de détresse pour un présent et un lendemain meilleur » dixit le Cardinal Nzapalainga.
Publié le lundi 19 decembre 2016  |  Corbeau News
Dieudonné
© Autre presse par DR
Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui
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Le cardinal centrafricain Dieudonné Nzapalainga appelle le peuple centrafricain à sortir des moments de détresse et de pleur. Un appel lancé lors de sa première messe d’action de grâce célébrée le 11 décembre 2016 au stade complexe 20 milles places à Bangui en présence du président de la République, du président de l’Assemblée nationale et du premier ministre ainsi que les membres du gouvernement.
Le cardinal Nzapalainga estime que le peuple centrafricain a beaucoup souffert et continue à se faire du mal. Trop de sang coule encore, les dégâts sont énormes d’après lui. Et pourtant, a-t-il rappelé, l’histoire enseigne qu’en Afrique centrale, la République Centrafricaine était parmi les tous premiers pays à avoir, la télévision et l’université. La capitale du pays, s’appelait Bangui la Coquette, un pays hospitalier, la Suisse africaine.
Il a martelé que le président fondateur Barthélémy Boganda, le père de la nation centrafricaine, a pourtant tracé le chemin de l’Unité, de la Dignité et du Travail pour la grandeur de la République centrafricaine. De son avis, le pays regorge d’énormes ressources qui sont objet de convoitise. Le cardinal renchérit que la mauvaise gouvernance, la pauvreté, le tribalisme, le népotisme, la corruption et bien d’autres maux qui gangrènent la société centrafricaine sont sources de malheur qui frappe les Centrafricains.
« Après 58 ans de la proclamation de la République où en sommes-nous ? Comment Imaginez-vous que jusqu’aujourd’hui, beaucoup de fonctionnaires de l’Etat habitent encore dans des maisons coloniales ? Il n’est pas ici question de pointer le doigt accusateur vers l’autre. Je veux ici au nom du peuple centrafricain, demander pardon à Dieu. Pardon pour les jeunes qui n’ont connu que coup d’état, les mutineries et les rebellions. Peuple de Centrafrique, Dieu ne nous a pas abandonné. Il continue d’accomplir des merveilles à nos yeux » s’interroge Dieudonné Nzapalinga.
Le tout jeune des cardinaux nommés par le Pape François en novembre 2016 pense que le temps de salut du peuple centrafricain est arrivé car Dieu continue de faire grâce à République Centrafricaine. « L’heure de notre libération a sonné. Il est temps de sortir de nos moments de détresse, de pleurs, de malheurs, pour un présent et un lendemain meilleur. Il est temps d’avoir des yeux qui voient et des oreilles qui entendent. Le Seigneur a posé son regard miséricordieux sur nous et nous a sorti de notre gouffre », a-t-il affirmé en ajoutant que « durant l’année sainte de la miséricorde, le Seigneur a fait grâce à notre région, à l’Afrique centrale, à notre Eglise de Centrafrique, en lui donnant un Cardina ».
Par ailleurs, il a demandé aux Centrafricains de cesser aux violences qui divisent et continuent d’endeuiller les familles. Pour lui, il faut le dialogue, la justice et la réconciliation pour reconstruire le pays.
«Chers frères et sœurs, vous tous hommes et femmes de bonnes volontés, enterrons nos haches de guerre, eu nom de la paix en Centrafrique. Il est temps de faire de la bonne politique. Tirons les leçons du passé. Promouvons le dialogue, la justice, la réconciliation. Le monde nous regarde. On sauvera le Centrafrique ensemble, étant uni. La division est une œuvre du diable », a-t-il insisté.
Mais qu’est-ce que qu’un Cardinal, et quelles sont ses fonctions ?
Pour la promotion au cardinalat, le Pape choisit librement, ceux qui sont constitués, au moins dans l’ordre du presbytérat, même si de manière habituelle, il crée Cardinaux, ceux qui sont déjà Evêque. Et donc, il s’agit d’un choix absolument libre du Pontife Romain. Les Cardinaux, à travers leurs fonctions, apportent leur aide au Pape. Ils sont tenus par l’obligation de coopérer étroitement avec le Saint Père.
Ceux qui sont Evêques diocésains ; c’est-à-dire, qui ne travaillent pas dans les dicastères de la curie romaine, mais ont le charge d’un diocèse, se rendront à Rome chaque fois qu’ils sont convoqués par le Père. Le Saint Père peut aussi demander à un Cardinal de le représenter dans une messe solennelle ou dans une assemblée comme son alter ego. Enfin, à la mort du Pape, les Cardinaux qui ont l’âge canoniquement requis, entrent en conclave pour élire un nouveau Pape.
« La tâche est lourde. Je me confie humblement à vos prières. Lors de mon récent retour à Bangui, je me suis recueilli en prière devant le monument Boganda. Cet illustre et digne fils de la nation, fut le premier prêtre centrafricain. Il a donné sa vie », s’est-t-il confié.


Par Eric NGABA
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