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Centrafrique : Le rappeur Veyzo veut porter haut le flambeau du rap centrafricain dans le monde
Publié le jeudi 29 decembre 2016  |  RJDH Centrafrique
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BANGU - De son vrai nom Merveille Parfait Gonikara, l’artiste rappeur Veyzo est un jeune centrafricain qui a mis sur le marché des titres rapologiques qui cartonnent en ce moment. Dans un entretien accordé au RJDH, il évoque sa carrière, son avenir et du rap centrafricain dans son ensemble.

RJDH : Bonjour Veyzo, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Veyzo: Merveille Parfait Gonikara, Maréchal Veyzo, Pasteur de la rue 1-2 le Grand rassembleur, tout le monde me connait.

RJDH : Aujourd’hui vous êtes réputé pour vos textes engagés, quelles sont vos sources d’inspiration ?

Veyzo : En fait, je n’ai pas beaucoup de choses compliquées, ce que je vis au quotidien, c’est ce que vivent les jeunes centrafricains, c’est cela ma source d’inspiration.

RJDH : Etes- vous un artiste engagé ?

Veyzo : Mais… (rire), beaucoup de mes textes peuvent le témoigner.

RJDH : Quelle est votre actualité d’artiste ?

Veyzo : Avec mon groupe Mc Fonctionnaire, on aura un concert le 31 décembre au cinéma Etoile au km5. Au mois de janvier 2017, on fera la sortie officielle de notre groupe MC Fonctionnaire intitulé « 623.000 Km2 de vérité ».

RJDH : Vous avez aujourd’hui un album en solo et au même moment vous êtes dans le groupe Mc Fonctionnaire, comment parviendrez-vous à jumeler les deux à la fois ?

Veyzo : Pour le moment je mène une double carrière. C’est ce que les gens ne comprennent pas. Ils n’arrêtent pas de dire que Veyzo a quitté son groupe Mc Fonctionnaire alors que ce n’est pas la réalité. Je n’ai pas un album en solo, en fait je n’ai qu’une Mixtep que j’ai réalisée. Une mixtep, c’est un langage rapologique, s’il faut l’expliquer, il faudra beaucoup de détails. Si je dis que je mène une double carrière, c’est parce qu’il y a de fois tu vas voir Veyzo seul ou, Veyzo accompagné de son groupe Mc Fonctionnaire.

RJDH : Une mixtep, c’est un peu un single, s’il faut simplifier les choses.

Veyzo : Une mixtep n’est pas vraiment un single, en fait c’est une bande de sons pour briefer ton public afin de garder sa chaleur en vers soi. Comme je l’ai dit, pour l’expliquer, cela va nous prendre beaucoup de temps.

RJDH : Avez-vous l’impression que vos messages dans vos chansons sont écoutés et mis en application ?

Veyzo : Oui, je dirais que le jeune centrafricain de nos jours commence à comprendre les choses. Les coups de feu sont entrain de se calmer un peu, le jeune centrafricain est entrain de se battre pour sa survie. C’est pour dire que ce que je dis dans mes chansons, il y a des personnes qui les mettent en application, contrairement à d’autres.

RJDH : Vous êtes rappeurs, sans droit d’auteur, comment vivez-vous ? Avec quels moyens réalisez-vous vos albums et vos concerts ?

Veyzo : Le Marechal Pasteur de la Rue Veyzo, le petit Frère à Jésus, ma croix je la porte seul. Il n y a personne qui nous aide. On fait avec les moyens de bord, on est toujours là, car le combat continue, on ne lâche pas.

RJDH : Le combat continue et quel est l’objectif que vous comptez atteindre dans les prochaines années?

Veyzo : On a des paris, je compte être le premier rappeur centrafricain à faire passer un clip sur MTV, Trace Africa ou encore jouer un concert à Olympia. J’ai l’objectif de vendre le rap centrafricain à l’international.

RJDH : Souvent, quand les rappeurs centrafricains parviennent à immigrer en Europe, ils abandonnent le rap pour faire autre chose, ce sera votre cas ?

Veyzo : (Rire) s’il te plait mon frère, on est sur notre terre natale. Deux ans que j’ai passés au Cameroun, j’y ai appris beaucoup de choses, même s’il existe un pays à 2km de Dieu, j’irai et je vais revenir chez moi, car mes ancêtres sont là. Je ne rêve pas de ces choses mon frère. Je ne vais pas aller faire le clochard en France, je suis un rappeur centrafricain, mon combat est ici. Je ne peux aller rester dans un coin, faire neuf mois, histoire de chercher un papier, je ne ferai jamais cela. Il faut que les centrafricains aient confiance à Veyzo.

RJDH : Quel est votre regard sur le rap centrafricain et le rappeur centrafricain comparativement à la génération précédente ?

Veyzo : Oui, il y en a beaucoup qui arrivent, on est de plus en plus nombreux, mais ce qui manque c’est la politique culturelle. Si on aide les artistes, je crois que les gens sauront ce qu’on est capable de faire.

RJDH : Veyzo, je vous remercie.


Propos recueillis par Juvénal KOHEREPEDE
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