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Centrafrique : Fort taux de violations des droits de l’Homme en 2016
Publié le samedi 31 decembre 2016  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
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Bangui — L’année 2016 restera pour les centrafricains, surtout de l’arrière-pays un mauvais souvenir pour les droits humains. Elle a été emaillée par de nombreuses crises qui ont porté atteinte à la dignité humaine. Cela est confirmé par le rapport de la Minusca publié le 15 décembre 2016. Ainsi pour juger les criminels de guerre, la RCA a créé une instance judiciaire spéciale, la CPI.

Le mardi 15 mars 2016, Abdoulaye Hisseine, un leader de la Séléka sous mandat d’arrêt international a été libéré de force par un commando. Extrait de sa cellule de la SRI.

Les victimes des exactions de Jean Pierre Bemba sont réconfortées et crient victoire. Le 21 juin 2016, Jean-Pierre Bemba a été condamné à 18 ans de prison par la Cour Pénale Internationale. Il a été reconnu coupable de trois chefs d’accusation, entre autres, crimes de guerre (meurtre, viol et pillage), commis en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.

La multiplication des grands crimes et l’impunité dont bénéficient leurs auteurs sont dénoncées par les défenseurs des droits de l’homme. Face à cette situation, le ministre de la justice, Flavien Mbata lors de son interpellation devant le parlement le jeudi 30 juin a regretté la non-exécution de centaine de mandats d’arrêts délivrés contre certains criminels.

Le 26 juillet de la même année lors d’un point de presse, le Ministre de la Justice a annoncé la mise en place de la Cour Pénale Spéciale et la nomination du procureur de la Cour au mois de décembre et celui des juges d’instructions et la formation des policiers et gendarmes.

Le fugitif Abdoulaye Hisseine, sous mandat d’arrêt international et un commando ont réussi à s’évader de la capitale dans la nuit du 12 au 13 août 2016 au vu et au su de tous.

Un mois après, un accord relatif à l’opérationnalisation de la Cour Pénale Spéciale a été signé le 26 août 2016, pour un coût global d’environ 7 millions de dollars américains afin de couvrir les 14 premiers mois. Et le bâtiment du tribunal de grande instance de Bangui est choisi pour abriter cette cour hybride.

Après trois ans d’inactivité, la Session criminelle a été rétablie en Centrafrique. 59 dossiers ont été enrôlés entre le 26 août et le 26 septembre 2016. 62% des dossiers ont été traités et plusieurs affaires, ont été renvoyées à la prochaine session pour manque d’investigation.

Impossible aussi pour les centrafricains de tourner la page de 2016 sans évoquer la hausse du taux de violation des Droits de l’Homme. Le 1e décembre, la Division des Droits de l’Homme (DDH) a publié son rapport. « Le nombre de violations, d’abus et de victimes a augmenté de plus de 70 % » contrairement au premier rapport, de septembre 2014 au 31 mai 2015 », a indiqué le document. Les auteurs de ces violations sont les anti-Balaka, les ex-Séléka, la LRA, les 3R, le RJ ainsi que les forces de défense et de sécurité gouvernementales.

Exacerbée par « les multiples violations des droits de l’homme commis par les groupes armés », la société civile a organisé une journée ville-morte le 24 octobre pour réclamer le départ des casques bleus accusés de « passivité ». Gervais Lakosso et Marcel Mokwapi, deux leaders de la société civile sont déférés le 07 novembre à l’annexe de la Maison d’Arrêt de Ngaragba au camp de Roux pour atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, trouble à l’ordre public et destruction de biens et de violence. Ils recouvreront la liberté provisoire le 15 novembre de la même année.

L’Assemblée Nationale a adopté le 09 novembre la loi de parité Homme et Femme. Cette Loi a été promulguée 24 novembre par le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera exigeant 35% de femmes dans les sphères de prise de décision en Centrafrique. Ce quota s’impose tant au secteur public que privé.

Le 6 décembre 2016 Dominique Ongwen de la LRA est jugé devant la CPI pour 70 crimes commis en Ouganda. Les victimes centrafricaines exigent qu’il soit aussi jugé pour ses crimes en Centrafrique.

Les attaques contre les civiles, celles sur les camps des déplacés et contre les humanitaires, ont marqué le tableau sombre des violations des droits humaines en 2016./Judicaël Yongo et Auguste Bati-Kalamet
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