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Centrafrique : quand les Nations-Unies taxent le Président TOUADÉRA de complaisance envers les Anti-Balaka.
Publié le mardi 24 janvier 2017  |  Corbeau News
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© Autre presse par Michaël Zumstein
Des hommes se réclamant des combattants anti-balaka, opposés aux soldats de la Seleka, posent avec leurs armes dans la rue principale de la ville de Njoh.
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Si les Experts des Nations-Unies, dans leur rapport publié le 4 décembre dernier, ont accusé implicitement l’ancien Président François Bozizé d’être, en quelque sorte l’auteur et l’artisan de sa chute au pouvoir en mars 2013, son ancien Premier ministre, devenu Président de la République à son tour il y’a 10 mois, n’a pas été aussi épargné du tout par ces mêmes Experts.
Ce rapport, loin d’être une analyse subjective selon notre lecture, confirme presque ce que tout le monde avait constaté depuis l’arrivée du Président TOUADERA au pouvoir.
Quand l’affaire de l’arrestation du colonel Francis Bozizé en août de l’année dernière par la Minusca et remis aux autorités judiciaires de la RCA, a été longuement traitée dans ce rapport des Experts de l’ONU, le cas du capitaine Eugène Ngaïkosset, du caporal-chef Alfred YEKATOMBE Allias Rambo et d’autres militaires proches des miliciens anti-Balaka n’a pas échappé, eux non plus, à la mise au point de ces Experts onusiens.
Selon ces Experts, des mandats émis, en bonne et due forme, par la justice centrafricaine contre certains de ces criminels redoutables proches des anti-balaka n’ont jamais été exécutés et ces criminels sont toujours libres de leur mouvement dans Bangui. Ils continuent, à travers leurs chaînes de commandements respectifs, d’imposer aux petits commerçants des taxes sur leur personne et marchandises à payer.
S’agissant de la fuite du chef rebelle Abdoulaye Hussein de Bangui, le 12 août dernier, les Experts ont noté la présence des miliciens Anti-Balaka aux côtés de quelques éléments Faca ayant mené les combats avec le groupe des fugitifs du 12 août. Cette collaboration Faca-antibalaka, très appréciée et encouragée par le gouvernement de Bangui, a été très mal appréciée des Nations-Unies qui voient derrière cette manœuvre une façon de légitimer cette milice très dangereuse. En plus de cela, plusieurs officiers proches des anti-Balaka ont été nommés à des postes de responsabilité militaire, tandis que d’autres, civils ou militaires, ont été aussi intégrés dans le rang de la Police et de la Gendarmerie nationales.
La présence renforcée des anti-Balaka au côté des forces de l’ordre dans les différents checkpoints à Bangui comme en provinces, renforce la volonté du gouvernement centrafricain à privilégier les anti-Balaka par rapport aux autres groupes armés.
Ces faits, mis en lumière par les Experts des Nations-Unies dans leur rapport du 5 décembre 2014 sur la Centrafrique, sonnent comme un coup de tonnerre pour la méthode du travail du président TOUADÉRA dont la racine trouve son point de départ dans le népotisme, la roublardise, le clientélisme et la lenteur, d’où son surnom de « la Tortue ». Avec ce premier coup de botte des Nations-Unies sur son régime, la Tortue va-t-elle ralentir son élan du népotisme ? Rien n’est sûr.
Créée par Francis Bozizé, fils aîné de son papa François et le feu Levy Yakité en 2013 pour venger la chute du régime de son père par les Séléka, la milice Anti-Balaka a été la pièce maîtresse de l’élection du Président TOUADÉRA à la magistrature suprême de l’État. D’où l’obligation morale pour lui de les récompenser, d’une manière ou d’une autre, afin de les calmer.
Cette complaisance pousse certains chefs criminels anti-balaka à penser qu’ils ont un droit divin et satanique sur Faustin TOUADÉRA et à ce titre, le choix des personnalités à nommer au gouvernement, les revient, d’après un des lieutenants de cette milice contacté par CNC. Sinon, selon cette sources, ils sortiront du processus de DDRR et s’opposeront à sa politique par les armes. Francis Bozizé, le créateur de cette milice, continue de couler une vie douce à Bangui en dépit du poids judiciaire sur sa tête.
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