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Centrafrique: un groupe armé sème la terreur dans l’intérieur du pays
Publié le vendredi 3 fevrier 2017  |  AFP
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© Autre presse par DR
Groupe armé en Centrafrique
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Un groupe armé, déjà accusé d’exactions contre des civils, a attaqué jeudi une ville en Centrafrique, ont indiqué à l’AFP les Nations unies et un député, signe de tensions persistantes dans l’intérieur du pays.

Des éléments présumés du groupe "3R" (réconciliation-réintégration-réparation) du chef rebelle Sidicki ont attaqué et pillé jeudi matin la ville de Bocaranga (nord) près du Cameroun et du Tchad, a annoncé à l’AFP Bernard Dilla, député de Bocaranga.

"On ne connaît pas le bilan de cette attaque. Mais ces hommes sans foi ni loi ont indubitablement fait des victimes parmi les civils", a affirmé le député, qui évoque la fuite d’une cinquantaine de personnes vers la base de la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca).

"Les hommes de Sidicki ont pillé des maisons de commerce, notamment des magasins et kiosques. Ils ont également emporté une importante somme (prise) à l’Eglise catholique de Bocaranga, promettant de revenir", a poursuivi le député.

Comme lors d’autres attaques dans le passé, il a déploré la passivité de la Minusca (12.000 hommes au total). "Pour le moment, la situation est sous contrôle de la force", a répondu un porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, qui a confirmé l’attaque.

Selon un autre député, Eusèbe Ngaïssé, "des éléments 3R se livrent aussi à des exécutions sommaires. Ce nouveau groupe armé prétendant défendre les Peuls a tué "au moins" 50 civils depuis sa création fin 2015, a accusé en décembre Human Rights Watch (HRW).

L’attaque de Bocaranga survient au lendemain d’un échange de tirs entre groupes armés anti-Balaka et ex-Séléka, dans la région de Ngakobo (centre est).

L’incident, qui a fait un mort et au moins trois blessés, a été déclenché par le meurtre d’un Peul par des hommes armés qui seraient des anti-Balaka. L’activité était paralysée jeudi dans la localité.

La Centrafrique peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par des groupes armés Séléka prétendant défendre la minorité des 20% de musulmans parmi 4,5 millions de Centrafricains.

La contre-offensive des anti-Balakas majoritairement chrétiens a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

L’intervention de la France et des Nations unies a permis la fin des massacres de masse, l’élection d’un nouveau président et le retour d’un calme relatif dans la capitale Bangui.
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