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Centrafrique : Quand la présence du Capitaine Eugène Ngaïkosset à Bossangoa a failli capoter la visite du Président Touadéra.
Publié le vendredi 10 fevrier 2017  |  Corbeau News
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© AFP par THIERRY CHARLIER
S E M Faustin Archange Touadéra ,Président de la République centrafricaine .
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Lors de la visite du président Faustin Archange TOUADÉRA à Bossangoa dans la Préfecture de l’Ouham au nord de la RCA, le Capitaine des FACA Eugène Ngaïkosset, l’un des commandants en Chef redoutables des miliciens Anti-Balaka, a fait son apparition dans cette ville sans aucune autorisation préalable de l’État-Major et cela a créé une panique générale au sein du gouvernement, y compris le président Touadéra. Pourquoi une telle crainte vis-à-vis du capitaine Ngaïkosset ?
Ancien enfant de rue formé militairement à la base Karako au fond du quartier Boy-Rabe dans le 4e arrondissement de Bangui, le capitaine Eugène Ngaïkosset fut l’un des miliciens Karako les plus sanguinaires dans les années 1996-1998. Incorporé dans l’armée centrafricaine par son Oncle Bozizé (Chef d’État-Major du Président Patassé à cette époque), celui-ci n’avait pas hésité de suivre ce dernier dans sa fuite vers le Tchad lorsqu’il avait été accusé par lepPrésident Patassé d’être derrière le putsch manqué du 28 mai 2001. Eugène Ngaïkosset, soldat de première classe au moment de sa fuite avec son oncle Bozizé, devenait subitement Officier des FACA après avoir chassé leur.
Officier de la mort pour les uns, envoyés du diable pour les autres, le capitaine Eugène Ngaïkosset a été cité dans plusieurs affaires criminelles, dont celles de Paoua où, il avait totalement mis en cendre des centaines des villages et assassinés plus de 500 personnes ce qu’il lui a donné le surnom du « Boucher de Paoua« .
Après la prise du pouvoir de la rébellion de la Séléka en 2013 et le départ précipité du président Bozizé de Centrafrique, le capitaine Ngaïkosset et sa suite fuyaient le pays, eux aussi, pour se réfugier en République Démocratique du Congo. Bien avant cette fuite, le Colonel Francis Bozizé, le capitaine Eugène Ngaïkosset et bien d’autres Officiers ont mis en place la racine de la milice anti-Balaka en 2013 afin de venger la perte du pouvoir de leur chef suprême François Bozizé.
En décembre 2013 quand la tentative du coup d’État du groupe anti-Balka créé par Bozizé fils avait échoué, le capitaine Eugène Ngaïkosset, commandant en Chef des opérations lors de ce putsch raté, a pris fuite pour se cacher au Congo Brazzaville avant d’être arrêté par la Police criminelle de ce pays, écroué durant un an à la prison centrale de Brazzaville puis expulsé vers la Centrafrique en 2015 pour être à nouveau mis aux arrêts à Bangui à la SRI. Sous diverses complicités, il a pu se libérer de sa prison pour regagner son domicile de Boy-Rabe.
Désormais libre, il tentait partout de vendre son service de criminalité et de protection rapprochée aux différents candidats au second tour de la présidentielle de 2016 sans succès. Contacté par les proches du candidat TOUADERA pour lui faciliter le bourrage des urnes en sa faveur, le capitaine Eugène mobilisait tous ses éléments anti-Balaka et ordonnait ceci: « remplir au maximum toutes les urnes avec les bulletins du candidat TOUADERA ». Chose faite, ce dernier a été déclaré vainqueur de cette élection de 2016.
Une fois le serment prêté, le Professeur Faustin Archange TOUADÉRA tournait son dos au capitaine Eugène Ngaïkosset. Ce dernier qui rêvait de devenir le Directeur de la Sécurité présidentielle se retrouve très vite, non pas sur le banc de touche, mais aux vestiaires. Malgré le versement régulier de sa solde de 350 000 FCFA par mois, le capitaine Eugène Ngaïkosset menace de reprendre les armes pour chasser du pouvoir le président Faustin archange TOUADÉRA. D’ailleurs, il n’a pas hésité de recruter des centaines des jeunes pour la cause.
Basées à Bossangoa, les jeunes recrues combattent les Séléka dans la région de l’Ouham pour le moment. Or, lors de la visite du président TOUADÉRA le 2 et 3 février dernier, plusieurs personnes ont aperçu les silhouettes du redoutable Ngaïkosset dans le secteur, ce qui a créé une panique générale parmi les membres invités. Immédiatement, une alerte a été déclenchée et tous les ministres ont été priés de se confiner dans la salle de réunion avec le Président. Après plusieurs heures de panique, l’alerte a été levée et le Président TOUADÉRA, tout comme son gouvernement, a quitté la ville pour Bangui.
Pour certains observateurs, le confinement des ministres permettaient à ce que aucun ministre ne sort pour aller éventement le rencontrer et lui fournir le plan de sortie du président.
D’après nos informations, le capitaine Eugène Ngaïkosset avait souhaité être sur la délégation des milicien anti-balaka qui doivent être reçuu par le Chef de l’Etat afin de positionner ses pions. Malheureusement, son absence a fait que les anti-balaka ont transformé leur entretien avec le Chef de l’Etat en une séance des doléances et de plaintes. Pour eux, le Chef de l’Etat doit les aider financièrement dans leur travail de sécurisation de la zone. Ils souhaitent à ce que les fils du pays notamment Francis Bozizé et Sylvain Ndoutingaï entrent dans le nouveau gouvernement. Or selon nos informations, le géographe du quartier Asecna refuse toutes modifications du forma de son gouvernement durant le quinquennat de son maître. Les négociations avec le Premier ministre SARANDJI deviennent de plus en plus compliquées. L’homme exige plein de chose dont son maintien à la tête du gouvernement durant cinq (5) ans comme le fut le cas de son maître sous Bozizé. « En attendant, j’y suis, j’y reste ».
Réintégré dans les FACA en 2015 par l’ancien ministre de la Défense de la transition Joseph Bindoumi, le capitaine Eugène Ngaikosset est aujourd’hui recherché par la justice en raison d’un mandat contre lui. Ce mandat d’arrêt inexécuté par les autorités actuelles permet à ce capitaine d’être totalement libre de ses mouvements malgré la pression des Nations-Unies.
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