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Centrafrique : Vers l’insertion dans le programme d’enseignement des questions relatives aux violences basées sur le Genre
Publié le jeudi 23 fevrier 2017  |  RJDH Centrafrique
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Bangui — Rosalie Mologbama Koundouguéré coordonnatrice de l’ONG Cercle des Théologiennes de Centrafrique a annoncé l’imminence de l’insertion dans le programme d’enseignement des questions relatives aux Violences Basées sur e Genre. Elle l’a dit dans une interview accordée au RJDH.

RJDH : Rosalie Mologbama Koundouguéré bonjour !

RMK : bonjour Madame la journaliste

RJDH : Il y’a quatre mois, vous et une équipe de l’éducation avez évoqué la possibilité d’insérer dans le programme de l’enseignement les questions relatives à la citoyenneté, aux droits de l’Homme et aux violences basées sur le genre. A quel niveau se situe le projet ?

RMK : Cette activité s’inscrivait dans le cadre des innovations pédagogiques. A l’heure actuelle, on n’attend que la tenue de l’atelier de validation qui permettra à l’équipe technique de l’INRAP de faire la reproduction de ces documents afin que cela soit mis à la disposition des enseignants.

RJDH : Quels sont les thèmes retenus dans le cadre des violences basées sur le genre ?

RMK : Vous savez qu’il y’a beaucoup de types de violences, mais en qui concerne ces fiches pédagogiques, nous avons surtout choisi ceux qui sont au niveau des enfants du primaire. On leur parlera des séquences, des leçons sur la démocratie, l’implication des hommes et des femmes en matière de civisme, de gestion du pays. Au niveau du fondamental 1, nous parlerons des mariages précoces, des grossesses précoces qui constituent des freins pour l’avancement des enfants. Mais, on a surtout sensibilisé sur le respect des personnes âgées. On a aussi fait comprendre aux enfants leurs droits à l’école et à la maison. Voilà autant des thèmes qui ont été choisis pour des séquences de leçons qui ont été insérés dans les fiches pédagogiques qui existent déjà au niveau du ministère de l’éducation nationale.

RJDH : Madame la coordonnatrice, qu’est-ce qui justifie le projet que vous portez ?

RMK : La promotion du genre fait partie des droits humains parce qu’en manière de droit, hommes et femmes ont le même statut. Ils doivent avoir les mêmes contributions, même participation. Mais quand il y’a déséquilibre, ça devient source de violence. Notre pays sort d’une situation où il y’a eu beaucoup de violences perpétrées, surtout les viols, donc, nous travaillons pour que ces violences ne continuent pas à se perpétrer. Parce que même en temps de paix, il y’a des violences qui continuent à la maison avec les orphelins, à l’école avec les harcèlements sexuels. Autant de situations qu’il faut dénoncer parce que les gens ne savent pas ce que cela fait comme dégâts. On plaide pour que la situation change soit par la prise en compte dans les enseignements, soit par le renforcement du cadre juridique en faisant mieux appliquer les textes pour éradiquer ces violences et amener des solutions.

RJDH : Insérer des leçons sur les VBG dans le programme de l’enseignement centrafricain est une première. Alors quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées dans le processus ?

RMK : En réalité, on n’a pas rencontré des difficultés majeures parce que le ministère de l’éducation a déjà pris en compte ces thématiques de droits humains et de culture civique dans l’enseignement. Ce qu’on a eu à faire, c’est d’ajouter, de mettre l’accent sur cette spécificité de violences basées sur le genre.

RJDH : Quelles sont les activités que vous avez déjà menées ou que vous comptez mener pour faire comprendre à l’opinion publique ce que vous êtes en train de faire ?

RMK :Ce que nous faisons, nous le faisons en synergie avec d’autres organisations de la société civile comme le RJDH, l’association des femmes juristes et d’autres qui sont impliquées dans ce programme stratégique avec les partenaires de Cordaid. En plus de cette activité pédagogique, nous avons fait des focus groupes avec des groupes cibles, des populations vulnérables pour les sensibiliser.

Nous allons faire des rencontres avec des autorités en charge de la promotion des droits pour les sensibiliser et à chaque fois que nous rencontrerons les responsables des organisations, nous leur partagerons cette vision. Chaque organisation est sensée le mettre dans son plan d’action pour qu’on puisse dupliquer les informations et arriver à réduire ces violences au niveau des populations cibles.

RJDH : Rosalie Molongbama Koundougué merci.

RMK : Merci aussi à vous !

Des propos recueillis par Noura Oualot
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