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Centrafrique : Martin Ziguélé appelle au rassemblement de la grande famille MLPC pour la victoire
Publié le mardi 28 fevrier 2017  |  RJDH-Centrafrique
Martin
© Autre presse par DR
Martin Ziguélé, ancien premier ministre de Patassé et président du MLPC
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BANGUI – Le président du MLPC Martin Ziguélé, candidat malheureux aux élections de 2016 a appelé au rassemblement de la grande famille MLPC qui croit toujours à la victoire et a demandé pardon à ceux qui s’estiment frustrés quant à la gestion de ce parti entre 1993 et 2003. Propos soutenu dans une interview accordée au RJDH à l’occasion de 38e anniversaire de son parti

RJDH : Martin Ziguélé, bonjour !

MZ : Bonjour madame la journaliste !

RJDH : Vous êtes le président du parti politique Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC). 22 Février 1979 et 22 Février 2017, le mouvement à 38 ans aujourd’hui. Quelle leçon peut-on tirer de son évolution ?

MZ : Je vous remercie madame effectivement le MLPC est né le 22 Février 1979. Aujourd’hui après le 22 février 2017, le MLPC a 38 ans. Chez nous en Centrafrique, 38 ans dans la vie d’un être humain avec l’expérience de vie que nous avons c’est plus que la moitié de la vie. C’est un âge qu’on sait déjà ce qu’on fait dans la vie. Je voudrais d’abord souhaiter bon anniversaire à tous nos camarades, à tous les militants et militantes du MLPC et à tous les centrafricains que nous côtoyons avec qui nous vivons ensemble. Nous sommes un parti politique qui a été créé par les centrafricains de conditions très modestes. Par des enseignants, des instituteurs, des étudiants et femmes avec un niveau très modeste et des paysans. L’objectif de la création du MLPC était de ramener la République parce que nous étions sous l’empire. Depuis la création du MLPC, il contribue à l’affirmation des valeurs de la République et des valeurs aussi qui sont inscrites dans la devise de notre pays, concourir à l’unité, à la dignité du peuple centrafricain et concourir également au travail par le travail pour faire en sorte que chaque centrafricain puisse épanouir.

RJDH : Après sa création, le MLPC a dirigé le pays de 1993 à 2003. Que gardez-vous de cette gestion ?

MZ : Je voudrais d’abord rappeler, pas pour me venter mais pour l’histoire, le MLPC a donné un grand exemple à ce pays parce que c’était la première fois après l’indépendance de notre pays qu’un parti politique qui n’a pas été créé par quelqu’un qui est déjà au pouvoir ait pu par la voie démocratique, par la voie des urnes accéder au pouvoir de l’Etat. Quand le MLPC est arrivé au pouvoir, c’était à l’époque où le pays sortait difficilement de monopartisme. La mutation n’a pas été facile, au pouvoir nous avons voulu renforcer la démocratie et améliorer la vie des centrafricains. Certainement nous avons commis beaucoup d’erreurs. A ceux ont estimé que le MLPC leur a causé du tort, je leur demande pardon.

RJDH : C’est le cas de certains centrafricains qui qualifient de catastrophique cette gestion. Qu’en dites-vous ?

MZ : Lorsque Napoléon était en train de faire de grande conquêtes en Europe tout le monde a dit que Napoléon c’est un guerrier, c’est un criminel. Plusieurs siècles plus tard en Europe on qualifie Napoléon de grand homme. Pour ceux qui ont estimé que le MLPC leur a causé du mal, je ne suis pas coupable mais je suis responsable en tant que président du parti, je demande leur indulgence et leur pardon. Et pour quelques progrès, je voudrais que les militants s’en inspirent pour continuer à porter haut le flambeau du parti.

RJDH : Après la chute du parti en 2003, le parti s’est profondément divisé. Qu’est-ce que vous faites concrètement pour le rassemblement de cette famille politique ?

MZ : C’est une question très importante et qui constitue de programme de travail que nous sommes en train de faire en ce moment. Après la perte du pouvoir, nous avons eu un deuxième congrès en 2004, qui a confirmé le bureau du parti. Après y’a eu divergence dans la lecture du parti parce que nous venions de perdre le pouvoir. Il y’avait au sein du parti, une tendance qui contestait et y’a une autre tendance qui souhaite qu’il faut prendre la situation telle qu’elle est et le reconstituer. Y’ a eu la naissance de MLPCO et il y’a une autre tendance fidèle à l’ancien président le camarade Ange Felix Patassé et nous autres qui avons dit qu’il faut continuer à travailler selon les statuts du partis. D’abord c’est la première division, mais nous nous sommes réconcilier avec le MLPCO. Avant les dernières élections de 2015, nous avons inscrit notre démarche dans la réconciliation des militants du MLPC, mais je vous avoue que le travail est inachevé. Nous devons continuer parce que c’est seulement lorsque nous serons unis que nous pourrons répondre aux attentes de l’ensemble de la grande famille MLPC qui croit toujours que la victoire est possible.

RJDH : En 2005 vous étiez candidat, en 2011 et aussi en 2016. Le bilan n’est pas aussi fameux. Quelles est l’appréciation de la base de votre parti ?

MZ : Je suis un militant, je lutte toujours aux cotés de nos camardes. Je voudrais vous rappeler qu’en 2005 je ne me suis pas désigné candidat mais c’est plutôt le président Patassé et j’étais désigné candidat de précaution. C’est lorsqu’on s’est réuni à Libreville que la candidature du président Patassé a été invalidée et pour moi validée. En 2007 le congrès du parti m’a désigné président et c’est le congrès qui m’a investi candidat en 2011 et même chose en 2015. Naturellement je suis le premier à être déçu par les résultats, par ce que si vous êtes désigné à plusieurs reprises par vos camarades, vous ne pouvez pas dire que vous êtes très heureux d’avoir perdu. Un parcours électoral demande beaucoup d’investissement sur le plan politique et des nerfs aussi. Je voudrais dire aux camarades que je me suis battu comme j’ai pu mais hélas. Nous avons tenues notre conclave le 17 et 18 décembre 2016 où les camarades m’ont renouvelé leur confiance. Mon objectif, c’est de remettre débout le parti. Il est important que les camarades gardent espoir dans la lutte. Comme je suis un militants, je suis à la disposition du parti ; je ne m’impose pas au parti, si les camarades estiment que je mérite toujours leur confiance et que je peux continuer la lutte, je continuerai parce que je ne me déroberai pas, si les camarades estiment que ma mission est terminée et que je dois passer la main démocratiquement je le ferai. Je suis un militant et je respecterai la volonté des militants du parti.

Martin Ziguélé président du MLPC, je vous remercie !

Propos recueillis par Bienvenue Marina Moulou-Gnatho.
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