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Centrafrique : Plus de cinq cent filles font le travail du sexe à l’Ouest du pays
Publié le mardi 28 fevrier 2017  |  RJDH-Centrafrique
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : les travaux de ménage, le harcèlement sexuel sont les principales causes de déperdition scolaire des filles
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BOUAR — Plus de cinq cent (500) filles de 15 à 24 ans se prostituent à Bouar à l’Ouest du pays et sont victimes de stigmatisation et des traitements inhumains et dégradants. Le chiffre est donné par Mme Marthe Mbita, présidente de l’association des filles libres de la localité.

La ville de Bouar située à l’Ouest du pays est traversée par le corridor Bangui-Garoua-Boulaï à la frontière avec le Cameroun. Plusieurs filles de la localité et celles venant de Bangui, Carnot, Berberati, Boacanga, Bohong… pratiquent le plus vieux métier au monde. Elles sont exposées au VIH/Sida. C’est dans ce contexte que le sous bureau du Barreau américain basé à Bouar apporte des assistances psychosociales et juridiques à ces filles prostituées qui subissent parfois des traitements inhumains et dégradants.

Marthe Mbita, présidente de l’association fille libre présente les raisons de cette montée de la prostitution après la crise, «la ville de Bouar est tranquille, la sécurité est là, les filles continuent à venir. Si cela marche ici, elles continuent à Garoua-Boulaï à la frontière avec le Cameroun. Elles appellent cela « jouer le championnat ». De Garoua-Boulaï de fois, elles reviennent encore en quête de matelas », a-t-elle indiqué.

Selon les enquêtes du RJDH, ces filles louent des chambres de longue durée dans les auberges et sont en quête des clients. Mais dans ce travail qui échappe complètement à la comptabilité publique de la localité fait naitre des incompréhensions et disputes. L’adjudant-chef de la brigade territoriale en est conscient « il y a souvent de conflit entre ces filles et leurs clients. Mais la plupart des cas, elles ne veulent pas se présenter à nous. Il faut savoir que dans toutes préfectures, l’Association des filles libres n’existe pas. Mais cette association est encore ici, allez y comprendre », a-t-il dit.

Ces filles survivantes des violences physiques liées à leur profession se confient beaucoup plus au barreau américain qui dispose d’un service psychosocial, « nous avons un service qui accueille la victime et si elle décide de poursuivre l’affaire, nous rédigeons la plainte. A ce jour, nous avons une centaine de dossier enrôlé et nous prenons en charge les frais. Nous avons obtenu une vingtaine de jugement des survivantes qui se sont présentées à nous », a expliqué Me Bernard Koutou consultant au barreau américain de Bouar.

L’association des filles libres est créée en 2004 et vise à lutter contre la pandémie de VIH/Sida. Selon les dernières enquêtes mixtes du Comité de lutte contre le VIH/Sida (CNLS), la prévalence moyenne du VIH chez les jeunes de 15-24 ans est de 2,8% : 4,2% chez les jeunes-femmes et 0,7% chez les jeunes-hommes. Sur 4,9% de prévalence dans la population générale de 15 à 49 ans, Nana-Mambéré dont Bouar est le chef-lieu a un taux qui s’élève à 7,7% au même titre que Bangui./
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