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«Le secteur de la santé centrafricain attend les investisseurs marocains» : Fernande Ndjengbot Ministre de la Santé
Publié le mercredi 8 mars 2017  |  Centrafrique Presse Info
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© Autre presse par DR
Mme Fernande Ndjengbot ,Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Population.
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Après la guerre civile traversée par la Centrafrique, le secteur de la santé essaie de se remettre en marche, mais les défis sont immenses. Dans cette interview, Fernande Ndjengbot, la ministre centrafricaine de la Santé fait le point sur la situation et invite les investisseurs marocains à aller ouvrir des cliniques privées dans son pays.

Les Inspirations ÉCO : Quel est l’objet de votre déplacement au Maroc ?

Fernande Ndjengbot : J’ai participé au Forum Afrisanté à Marrakech et j’en ai profité également pour avoir des discussions avec les autorités marocaines afin de préparer une réunion des ministres africains de la Santé qui aura lieu en avril prochain.

Comment se porte le secteur de la santé en Centrafrique ?

Nous sommes en phase de relèvement après la crise que nous avons traversée. Ainsi, nous invitons toutes les bonnes volontés à venir nous appuyer pour faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés. Durant la crise, les infrastructures ont été détruites soit totalement ou partiellement. Nous sommes en train de les réhabiliter et de les équiper. C’est une tâche très importante.

En termes d’épidémiologie, quelle est aujourd’hui la situation ?

Ce sont toujours les maladies les plus classiques qui prévalent, notamment le paludisme, la tuberculose, ainsi que le VIH. Chez les enfants aussi, ce sont les maladies classiques, telle la diarrhée, qui prédominent. Vous savez, il est très difficile de traverser une crise semblable à celle que nous avons connue, sans que cela ne laisse des séquelles. Tous les piliers de notre système de santé se sont effondrés. Nous avons également des problèmes d’approvisionnement en médicaments. Le système de santé a besoin d’être soutenu afin que nous puissions donner des soins de qualité à notre population.

Quelles mesures ont-elles été prises par le gouvernement centrafricain pour faire face à cette situation ?

Nous avons décidé de prendre le problème à bras le corps et de relever le système de santé du pays à travers ses 6 piliers, dont notamment les infrastructures, les médicaments et l’information sanitaire que nous devons maîtriser. Si nous parvenons à rétablir ces piliers, le système pourra se remettre en marche.

De quel soutien avez-vous besoin de la part de pays comme le Maroc ?

La coopération dans le domaine de la santé entre le Maroc et la République Centrafricaine est une vieille coopération. Notre grand hôpital, à savoir le Centre hospitalier de Bangui est en train d’être rénové par le Maroc. À travers cette coopération, nous aimerions que le Maroc nous appuie à le réhabiliter, mais aussi à la rééquiper. Nous allons également étudier les moyens de développer la coopération afin que le Maroc nous appuie en ressources humaines, car c’est l’une des faiblesses de notre système de santé. Nous n’avons pas assez de ressources humaines pour soutenir le système de santé. Nous pouvons donc voir avec le Maroc afin d’avoir des médecins marocains sur place, le temps que nous formions de nouvelles compétences pour renforcer l’effectif existant. Des étudiants centrafricains sont formés au Maroc, mais ce que nous voulons aujourd’hui, c’est augmenter cette quantité afin de combler le déficit.

Vous prévoyez de participer à une réunion des ministres africains de la santé à Casablanca en avril. De quoi allez-vous discuter ?


Nous parlerons de deux problématiques. D’une part, nous discuterons des maladies infectieuses, dont l’hépatite C et d’autre part de l’approvisionnement en médicaments. Le Maroc nous a montrés qu’il a l’expertise pour pouvoir accompagner ses pays frères africains afin de lutter contre l’hépatite C. Cette maladie fait déjà partie des programmes de lutte contre les pathologies dans les pays africains. Le Maroc va donc nous accompagner afin que ces programmes puissent se concrétiser. Les industriels pharmaceutiques marocains se disent disposés à nous accompagner en fourniture de médicaments. L’approvisionnement en médicaments est un volet important du système de santé. Nous étudierons les moyens de nous approvisionner au Maroc à des prix plus abordables, en quantité et en qualité.

Avez-vous besoin d’investissements dans le secteur privé de la santé en Centrafrique ?

Le secteur de la santé a besoin de partenariats public/privé. J’ai été impressionnée par la modernité des cliniques privées au Maroc. Si cette offre peut être exportée en Centrafrique, ce serait très salutaire. Ces investissements sont effectivement les bienvenus.
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