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Centrafrique : Journée internationale de la femme, entre liesse, grogne et revendications
Publié le mercredi 8 mars 2017  |  LNC
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© LNC par DR
Journée internationale de la femme, entre liesse, grogne et revendications
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Bangui — la journée internationale de la femme, célébrée en RCA, une certitude, mais dans pays partage, “la République de Bangui” d’un cote, et “le reste” de l’autre, dans une saisissante dichotomie.

Si à Bangui les femmes furent plus expressive dans la démonstration, facilité et opportunités oblige, en revanche dans les provinces en crise à tous les niveaux, c’était la soupe à la grimace, pimentée de revendications des femmes; le tout saupoudré d’une grogne sourde contre l’immobilisme selon elles, des autorités du pouvoir en place.

De nombreuses et diverses activités pour animer cette journée, très contrastée en matière d’enthousiasme. Dans la capitale, Faustin Touadera inaugurait les festivités à Lakouanga, au Parc dit du Cinquantenaire, place colorée parles mises des nombreuses femmes, animant ici, conférences-débats, là expositions-vente, plus loin des campagnes d’information.

Plusieurs associations féminines comme ‘Afrique secours assistance‘ (ASA) – là pour défendre les femmes réfugiées en grande précarité – ou l’association des “Femmes en danger” (FED), étaient présentes pour rappeler à tous, que la situation des femmes en Centrafrique était très loin d’être reluisante; et en profitaient pour faire de la sensibilisation à des lycéennes sur les violences de genre.

Cependant, le plus gros des festivités s’est tenu ce matin dans le 8ème arrondissement à l’UCATEX.

CONTRASTE EN PROVINCE

A Berbérati, la célébration de cette journée s’est surtout résumée par une marche de protestation silencieuse des femmes, allant remettre à la préfète, un memorandum, catalogue de leurs revendications adressées au gouvernement, et contenant des requêtes minimales pour un mieux vivre : Sécurité, santé, réfection des routes, ou encore, et plus symptomatique, la construction d’une université à Berbérati.

Plus haut, à l’extrémité à Birao dans la Vakaga, de semblables requêtes également, mais plus amplifiées, des femmes en communion avec leurs consœurs zambiennes de la Minusca, ont manifesté ensemble leur triste joie dans la ville, pour cette journée qui est la leur.

Les revendications des femmes de Birao, à l’image d’ailleurs dans d’autres cités de province, étaient une synthèse des maux récurrents du Centrafrique. Elles demandent leur émancipation, veulent le retour de la paix, de la sécurité, facteur de cohésion sociale, de l’éducation pour leurs filles, entre autres, dans cette zone où les écoles fonctionnent à peine le quart de l’année, dans ce grand Nord oublié par l’administration très centralisée de Bangui.
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