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Bassin du Congo: neuf pays africains s’engagent pour une gestion durable des eaux
Publié le vendredi 10 mars 2017  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Le chef de l`Etat congolais et médiateur de la crise centrafricaine, Denis Sassou Nguesso
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OYO (Congo) -- Neuf ministres des pays africains on signé le 9 mars à Oyo, une localité du nord du Congo, un mémorandum d'accord de création du Fonds bleu pour le bassin du Congo.

Ce fonds initié par le président congolais, Denis Sassou N'Guesso et accueilli favorablement par les pays africains participant à la COP22 au mois de novembre 2016, à Marrakech, au Maroc, vise à promouvoir "l'économie bleue" dans la zone géographique de douze pays arrosés par le fleuve Congo, deuxième plus long au monde après l'Amazonie, et ses affluents.

Il s'agit notamment de pays d'Afrique centrale que sont l'Angola, le Burundi, la République centrafricaine, le Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon, le Rwanda, et le Tchad. Il ont été rejoints, au cours de cette cérémonie de signature par le Maroc, pays hôte de la COP22 qui entend également œuvrer à la réussite de cette initiative.

"A tous nos partenaires, aux gouvernements des Etats signataires, aux donateurs et contributeurs espérés et souhaités, je lance un vibrant appel afin que par nos apports et nos efforts mutualisés, nous donnons corps, âme et vie à notre Fonds et aux projets qu'il portera demain", a déclaré le président Denis Sassou N'Guesso à l'issue de la signature de l'accord.

Par contre, l'on a constaté l'absence du Cameroun, de la Guinée Equatoriale, de la Tanzanie et la Zambie, tous annoncés comme membres de cette initiative.

Les pays qui ont signé cet accord, en présence de plusieurs personnalités africaines à l'instar du président togolais, Faure Gnassingbé, entendent lever au cours de cette première année, 100 millions d'euros pour ce fonds et poursuivre des actions à long terme en vue de promouvoir une meilleure gestion des eaux, susceptible d'appuyer les initiatives de développement durable, la stabilisation des populations et la sécurité, notamment dans le Golfe de Guinée.

"En raison des effets du changement climatique et de mauvaises pratiques de pêche et d'utilisation des terres, on observe une dégradation écologique accélérée des écosystèmes aquatiques et côtiers comprises entre les océans atlantique et indien, en passant par le bassin du Congo et la Région des Grands lacs", ont souligné les experts qui participaient à la rencontre d'Oyo.

Cependant, si des efforts ont été fournis pour une gestion durable des forêts et des espèces animales, donnant au Bassin du Congo le taux de déforestation le plus faible au monde (0,2%), très peu d'efforts ont été faits pour la gestion durable des eaux.

Le Fonds bleu pour le Bassin du Congo vient pour pallier cette insuffisance. Il permettra de soutenir des initiatives de développement des infrastructures comme barrages hydroélectriques, de pêches et aquaculture, d'irrigation... afin de favoriser un mieux-être d'une population de près de 200 millions de personnes vivant dans la région.

Plusieurs représentants des partenaires, à l'instar de l'Union européenne, de la Banque mondiale et l'ONU, ont pris la parole pour annoncer leur soutien à ce fonds, aussi bien par la réflexion stratégique que par l'apport de fonds.

Le président du Congo, initiateur de ce projet et à qui ses pairs africains avaient confié la conduite de cette idée jusqu'à sa mise en œuvre effective, a salué la signature de ce mémorandum d'accord. Il a incité les pays signataires à plus de solidarité, d'abnégation et de fraternité. "Notre engagement dans cette formidable entreprise naissante n'aura de sens que s'il est abnégation et dépassement de chacun. Il n'aura de succès que s'il est conquête d'une large solidarité et exploration d'une grande fraternité", a-t-il notamment lancé.
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