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Démettre le Gouvernement vaut mieux que dissoudre l’Assemblée Nationale
Publié le mercredi 12 avril 2017  |  LNC
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© AFP par THIERRY CHARLIER
S E M Faustin Archange Touadéra ,Président de la République centrafricaine .
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Par-delà les ratiocinations se développant autour de la crise centrafricaine actuelle, crise on ne peut plus institutionnelle, les partisans du moindre effort qui jonchent le parterre de la présidence, de très mauvais conseillers, pensent que la solution au problème résiderait dans la dissolution de l’assemblée nationale.

Ils ont, soit des raisons cachées, soit des ambitions inavouées, et osent prétendre avoir thésaurisé quatre milliards de F CFA, quelque-part, en vue de la réalisation de leur funeste projet.

Mais l’on ne devrait pas perdre de vue que depuis les préparatifs de la Table Ronde de Bruxelles, la Communauté Internationale en sourcillant, avait attiré l’attention du locataire du Palais de la Renaissance, sur la nécessité d’un Gouvernement de large ouverture, avec des personnalités qui trainent moins de casseroles que cet orchestre de faux gourous appelés à tort ‘membres du Gouvernement’.

L’équation telle que posée, a deux inconnues, mais la démarche la plus facile consisterait plutôt à démettre le Gouvernement illico.

LES RISQUES ENCOURUS SI L’ON DEVAIT DISSOUDRE L’ASSEMBLÉE NATIONALE…

Pour régler les comptes des députés parce qu’ils ne sont pas dans la logique de caporalisation des Institutions de la République, avec des accidents scolaires ou des éternels ratés de la République, les caciques et thuriféraires de la République soufflent le chaud dans l’oreille de Faustin Touadéra la question de la dissolution du Parlement.

Evidemment, on devra accepter le fait que la politique leur est montée au cerveau, au point qu’ils sont allergiques à toute idée contraire aux leurs, à toute opposition à leurs points de vue.

A les voir se comporter de la sorte, on peut imaginer qu’ils ont pris le pouvoir par la force, alors que quand la Séléka avait chassé François Bozizé de pouvoir, ils avaient tous pris leurs jambes à leur cou.

Certains pour cacher leur insuffisance, se dérobent derrière le vote de Touadéra pour museler les autres et les contradicteurs.

Ainsi, même si on n’est plus à l’heure du Parti Unique, on fait néanmoins les frais de la Pensée Unique, et si l’on est sous le règne de la Pensée Unique, c’est qu’on est encore au Moyen Age, à la période obscurantisme.

Pour cette raison que ces politiciens par défaut, battent le pavé pour la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Mais c’est oublier qu’ils s’exposeront eux-même à plusieurs scenarii pouvant leur être très désagréables en retour de bâton.

LES MAUVAISES SURPRISES DU JEU

La première des mauvaises surprises pour Touadéra et ses thuriféraires, réclamant la dissolution du Parlement sera celle de la mesure du degré de leurs propres popularité et crédibilité d’aujourd’hui.

Si les élections devaient être refaites, Faustin Touadera devrait avoir le courage de se démettre, comme l’a fait François Hollande en France; car à parier qu’il n’aura pas le score inespéré, atteint il y a un an.

La preuve de gabegie, plusieurs millions de F CFA sortis du Trésor Public pour la célébration de l’An 1 de Touadera, et pour en final ne voir que des badauds présents pour le fêter au complexe sportif Boganda.
Manière d’illustrer que seuls des badauds avaient composé l’électorat de Touadéra.

Dès lors, étant sans parti politique derrière lui, Touadéra devra de nouveau ne compter que sur des intenables indépendants en cas de dissolution de l’Assemblée Nationale – et tous ceux qu’il aura agacé au travers d’une dissolution le mettront en porte à faux avec le peuple, parce qu’ils se seront mieux organisés.
Il faudrait être sot pour oser prendre un tel risque de saut dans le vide pour le chaos.

La seconde mauvaise surprise pour Touadéra et ses apprentis politiciens qui l’entourent, ne sera tout simplement que d’ordre financier.

Ce qui n’a pas été dévoilé lors la dernière visite des experts du FMI à Bangui, c’est que ces tontons financiers avaient demandé un recadrage des circuits financiers centrafricains.
La RCA dépense plus qu’elle ne produit.

Et c’est dans de telles conditions que certains osent prétendre être capable de mobiliser un peu plus de Quatre Milliards de F CFA pour d’hypothétiques nouvelles élections législatives !

En l’état actuel, il est impossible pour la RCA de disposer d’une telle enveloppe, elle n’en a pas les moyens.
Et même si elle le pouvait, les élections sont plus qu’une simple question de souveraineté nationale.
La RCA n’as pas les épaules assez larges ni assez solides pour les organiser toute seule. Elle n’en a pas non plus les capacités.

Sans la Communauté Internationale, sans la MINUSCA, l’on ne pourra organiser des législatives sur toute l’étendue du territoire.

Autrement dit, les faux gourous du Palais, avant de pousser à la dissolution, doivent commencer par convaincre les partenaires sur la nécessité de telles nouvelles législatives. Alors qu’ils sont déjà incapables de les convaincre pour la levée de l’embargo sur les armes qui pèse sur les FACA.

La 3e et dernière situation, est que, dissoudre l’Assemblée Nationale pour de nouvelles législatives, reviendrait à conforter les groupes armés dans l’idée que, le Gouvernement n’a pas la volonté de mener à bon port le processus du DDR-R sur lequel la Communauté Internationale pose un œil vigilant.

Dissoudre l’Assemblée Nationale, c’est aussi réveiller les vieux démons de la guerre civile.

C’est politiquement, un pétexte pour des proches de Touadéra de prendre en otage cette Institution, mais également par effet de vases communiquants, une incitation pour les autres à former une/des nouvelle(s) coalition(s) de combattants de la liberté.

Le pays n’appartient pas aux proches de Toaudéra. Ils n’ont pas la propriété foncière de ce pays. Le pays appartient à tous les Centrafricains sans exception.

…MAIS AUCUN RISQUE À DÉMETTRE LE GOUVERNEMENT

Le souhait de plus d’un Centrafricain, serait de voir le Président Touadéra se débarrasser de tous ces prestidigitateurs incapables autour de lui, polluant le Gouvernement depuis un an, et qui émargent aux frais de l’Etat.

Dissoudre le Gouvernement, c’est barrer la route à tous ces vendeurs d’illusion qui ont embourbé Touadéra dans leurs magouilles durant l’an 1.

Démettre le Gouvernement, c’est faire un clin d’œil à la Communauté Internationale, qui n’attend qu’un tel acte de courage pour concrétiser les promesses de Bruxelles.

Dissoudre le Gouvernement, c’est faire un appel du pied positif aux groupes armés qui sont politiquement parlant en stand-by.

Dissoudre le Gouvernement, c’est satisfaire aux exigences du peuple qui n’a que faire du Gouvernement Sarandji.

Dissoudre le Gouvernement, c’est prendre un nouveau départ, c’est accepter de se réconcilier avec le peuple.

Alors Monsieur le Président, prenez votre courage à deux mains pour donner au peuple un vrai Gouvernement crédible, compétent, d’action et de combat.
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