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Centrafrique : une réunion sur le désarmement se tiendra en fin mai
Publié le mardi 25 avril 2017  |  Agence d'Information d'Afrique Centrale
Anti-Balaka/
© Autre presse par DR
Anti-Balaka/ Séléka: 750 ex-combattants bénéficient du pré-DDR à Kaga-Bandoro
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Le chef du programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), Jean-Marc Tafani, a annoncé que les autorités centrafricaines et internationales se retrouveront du 25 au 27 mai à Bangui, pour discuter des modalités de mise en œuvre de ce plan en Centrafrique

Jean-Marc Tafani s’exprimait le 22 avril dernier, soit un jour après la tenue réussie de la quatrième réunion sur le DDR entre le gouvernement centrafricain et quatorze groupes armés dans la capitale centrafricaine. « Les négociations doivent encore se poursuivre et la prochaine réunion du Comité consultatif de suivi du DDR aura lieu du 25 au 27 mai », a-t-il précisé.

Pour le chef du DDR, le programme de désarment des groupes armés est en marche puisque des avancées importantes ont marqué la dernière rencontre du gouvernement centrafricain avec ces groupes. « « Les avancées générales sont assez importantes (…) le plan national de DDR a été rédigé avec les détails des étapes de la mise en œuvre du projet », a-t-il indiqué.

La dernière réunion de Bangui a permis aux groupes armés présents de répondre aux propositions du gouvernement et de la Minusca, notamment sur le projet pilote qui doit réintégrer des ex-combattants dans la vie civile et dans l’armée. Et chaque groupe s’est mis d’accord avec les autorités gouvernementales pour présenter quarante anciens combattants devant intégrer ce projet pilote.

« Nous avons été surpris que les membres des différents groupes armés aient adhéré à ces projets sans trop de commentaires et soient prêts à nous faire parvenir d’ici la semaine prochaine la liste de leurs 40 éléments », s’en était félicité le ministre en charge du DDR, Jean Willibiro-Sako.

Malgré cela, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), faction de l’ex-rébellion Séléka dirigée par Noureddine Adam, qui était venu pour la première fois à une réunion du DDR, a posé plusieurs conditions, a expliqué Jean-Marc Tafani.

Le FPRC veut notamment « un accord politique qui prévoit leur participation dans le gouvernement » et « plus de programmes de développement dans leurs régions du nord de la Centrafrique », ou encore la mise en place de « forces mixtes musulmanes et chrétiennes », selon le chef du DRR.

Ce programme, dont le budget a été bouclé avant la réunion de Libreville avec un financement à hauteur de 45 millions de dollars par la Banque mondiale, les Nations unies et le gouvernement centrafricain, prévoit de désarmer les ex- combattants avec la réinsertion de 5.000 d’entre eux dans la vie civile.

La Centrafrique peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka, des milices majoritairement chrétiennes, a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.


Nestor N'Gampoula
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