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Centrafrique : Les filles s’affirment dans les travaux de BTP
Publié le jeudi 27 avril 2017  |  RJDH Centrafrique
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Bangui — Plusieurs jeunes filles s’activent et se lancent dans les travaux de bâtiment. Activité largement dominée par les hommes, un secteur qui intéresse de plus en plus les femmes centrafricaines.

Le secteur des bâtiments est un secteur qui promet en Centrafrique après la crise. La réalisation des grands travaux sous le 10e fonds européen de développement se fait à travers le pays. Dans la reconstruction des routes, les jeunes filles ne donnent pas l’impression d’être des abonnées absentes dans le contexte de parité approuvée par le législateur.

Nous nous sommes rapprochés des femmes engagées dans ce secteur. Il est 9 et nous voici sur l’avenue de l’indépendance où les travaux à haute intensité de main d’œuvre THIMO s’exécutent. Sous le bruit des machines, matériel en main, Jasmine, ouvrière n’a rien de complexé parmi les hommes et nous fait son portrait. « Je suis ressortissante d’une école technique, mère de 3 enfants dont je suis la seule personne à m’en occuper. Je suis très fière de ce métier et je pense cela ne doit pas être l’affaire exclusivement réservée aux hommes comme mes sœurs le pensent », nous a-t-elle expliqué.

Sur les chantiers, ces ouvrières montrent leur détermination et l’ardeur au travail sur ce chantier de construction du bureau de municipalité. « Ce métier est le seul moyen pour moi de gagner mon pain quotidien. J’ai reçu une formation en BTP donc je dois aujourd’hui faire valoir ma connaissance », a-t-elle dit avant de se féliciter de son engagement.

Les passants qui observent les travaux ont leur mot et commentent le choix de ces femmes. « Il s’agit d’une preuve de la parité entre l’homme et la femme » dit un étudiant tandis que d’autres n’ont jamais apprécié que leurs femmes ne fassent pas ce travail. « Elles rentrent toujours fatiguées et n’ont pas le temps de remplir leurs devoirs conjugaux », a laissé entendre certains hommes interrogés par le RJDH.

Ces femmes engagées dans les BTP n’ont pas que de la rose, elles s’affrontent aussi aux problèmes que les femmes bureaucrates et technocrates. « Nous sommes souvent obligés de quitter très tôt la maison malgré les fatigues de la veille. Les difficultés d’harcèlement sont aussi fréquentes, le salaire n’est pas encore ça mais cela nous confère le respect et l’indépendance», a raconté Ursula Djimoyo, une des manœuvres.

Les femmes centrafricaines investissent le terrain et progressent sur des terrains abandonnés par le passé aux hommes dans ce pays qui donnent encore la leçon du genre. Inciter les femmes à atteindre le standard reste un défi qui passe par l’école afin que le 50/50 ne soit pas un slogan.
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