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Diaspora centrafricaine : le jeune banquier Fabrice Parfait Boukia se distingue
Publié le mardi 2 mai 2017  |  Kangbi-Ndara
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Mettre la jeunesse centrafricaine d’aujourd’hui à l’épreuve est garantir son avenir. C’est ce qu’affirme dans cet entretien le jeune tri national Fabrice Parfait Boukia, manager et vice-président de Citibank à New York aux Etats-Unis avant d’exhorter les dirigeants centrafricains à nourrir un intérêt particulier pour la jeunesse nationale. Interview accordée par le Centro-franco-américain de conféssion musulmane le 01 mai 2017 en marge de sa visite dernière dans la capitale centrafricaine.

Monsieur Fabrice Parfait Boukia, bonjour, vous êtes banquier américano-centrafricain. Qu’explique vos allers et retours enregistrés trois fois en espace des six derniers mois ?

Bonjour, c’est ma troisième fois de venir chez moi en moins de six mois. Je suis à Bangui pour me ressourcer, cette visite a aussi un volet professionnel car j’entends par là multiplier les contacts avec mes compatriotes et les nouvelles Autorités en place. C’est en un mot pour recharger ma batterie car étant banquier je suis toujours en activité.

Comment appréciez-vous la capitale Bangui ?

Même si les infrastructures ne sont pas encore là et qu’il y a beaucoup à faire dans la capitale, j’ai toutefois remarqué qu’il y a la volonté d’aller de l’avant après la crise militaro-politique qui a secoué le pays et dont les nouvelles ont fait le tour du monde. Vous le savez sans doute, l’embellissement n’est pas seulement les infrastructures mais la joie de vivre chez soi et c’est cela qui donne envie de revenir chez soi. Ici, même si le centrafricain n’a rien, il s’évertue de boire une bouteille de bière par jour et c’est en cela qu’on reconnait l’Afrique.

Est-ce votre tri nationalité qui vous fait voir les choses différemment ?

Bien évidemment, j’ai quitté Bangui à l’âge de 3 ans, j’ai passé 20 ans en France dont j’ai acquis la nationalité et depuis 7 ans, je vis aux Etats-Unis dont je suis également citoyen. Le choc des cultures fait que j’apprécie les choses d’un angle différent. J’assume pleinement mon tri nationalité car c’est une qualité et un avantage de pouvoir parler couramment le sango, le français et l’anglais. C’est à ma deuxième descente que j’ai décidé d’acquérir mon passeport centrafricain pour l’être officiellement vu que j’ai quitté le pays très tôt. Donc, mes différentes cultures influents ma manière de percevoir les choses.

Pour cette troisième visite en moins d’un an, avez-vous pris contact avec certaines autorités nationales ?

Le Président de la République ne m’a pas reçu par ce que son emploi du temps l’en empêchait. C’est sur son instruction que j’ai été reçu par Monsieur Ngebada, Ministre Directeur de Cabinet à la Présidence. Je tiens à signaler que c’est grâce à la médiation de celui qu’une certaine diaspora centrafricaine appelle ‘’ Tour de Contrôle ‘’ en la personne de Monsieur Florent Yatibingui Sokamabi. J’ai rencontré le président de l’Assemblée Nationale Meckassoua avec qui un rendez-vous a été pris avant mon départ. Aussi, j’ai brièvement échangé avec le Ministre des Finances et du Budget Dondra et le Ministre du Secrétariat Général du Gouvernement Nguinza. J’ai également rencontré la DG de la Télévision Madame Nzengou et bien d’autres dont j’ignore les noms.

Seriez-vous disposé à aider le Gouvernement centrafricain sur sa politique en économie avant la fin du quinquennat du pouvoir en place ?

Absolument, en tant que patriote, si je suis amené à aider mon pays je le ferais en tant que centrafricain. J’aime mon pays la Centrafrique. Aider ne signifie pas occuper un poste politique mais donner des orientations que ce soit par téléphone ou à une audience. Je suis centrafricain à part entière comme pour mes deux autres nationalités.

Y-a-t-il d’autres jeunes américains d’origine centrafricaine comme vous qui s’intègrent facilement aux Etats Unis ou dans les grands pays du monde dont vous avez connaissance ?

Il y a beaucoup d’étoile dans le ciel c’est-à-dire que qu’il y a beaucoup de centrafricains qui brillent à l’étranger. Je citerais si vous me le permettez Yannick Yamanga qui est le PDG d’une entreprise de design en Chine qui restructure les aéroports et fait le design luminaire. Ce qui est bien dommage c’est que les produits du pays ne sont pas exploités par le pays. Ont fait appel aux étrangers, pourtant notre pays regorge des ressources humaines et des cadres capables de hisser haut nos cinq couleurs nationales.

Un mot pour la fin ?

On a des opportunités avec des produits centrafricains. Triste est de voir que des béninois, rwandais, libanais et autres jouissent des avantages de notre pays mieux que nous. Ce n’est pas question d’accéder au pouvoir pour y parvenir mais juste une question de volonté visant à créer un cadre pouvant permettre à la jeunesse centrafricaine du terroir de concilier avec leurs frères de l’étranger. J’ai remarqué que l’amour de la jeunesse est un point que les dirigeants africains et centrafricains doivent travailler. Dans les pays modèles c’est ainsi et si vous voulez être un jour des modèles nous devrions déjà s’y atteler.

Monsieur Fabrice Parfait Boukia, mercie.

C’est à moi de vous remercier.


Propos receuillis par Johnny yannick Nalimo pour Kangbi-ndara
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