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Déclaration du KNK relative à la tenue d’un dialogue en Centrafrique
Publié le vendredi 5 mai 2017  |  Al Wihda
Bertin
© Autre presse par DR
Bertin Béa, secrétaire général du KNK.
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Le Bureau Politique du KNK, tout en réaffirmant son indéfectible attachement aux vertus du Dialogue, se réjouit de l’évolution positive des positions des uns et des autres sur la problématique de l’instauration d’un Dialogue Politique Inclusif.

est dans un contexte sécuritaire toujours préoccupant que Son Excellence Pr Faustin Archange TOUADERA, Président de la République, vient de procéder à l’ouverture de la 4ème réunion du Comité Consultatif et de suivi du DDRR qui a connu, pour la première fois, la participation de la totalité des groupes militaro-politiques.

Comme on peut faire le triste et l’amer constat, des pans entiers du territoire centrafricain échappent encore au contrôle de l’Etat. En effet, les factions militaro-politiques sont toujours présentes dans les zones minières, où le pillage des gisements miniers, la collecte illégale des taxes et les trafics en tous genres leur procurent de considérables ressources financières. Sans oublier les assassinats et inadmissibles violations des Droits de l’Homme auxquels ces groupes, sans foi ni loi, se livrent presque quotidiennement.

A cette préoccupante situation sécuritaire, viennent s’ajouter une dramatique situation humanitaire et la grande dépendance financière de la République Centrafricaine vis-à-vis de la Communauté Internationale.

Malgré l’important dispositif de la MINUSCA, l’insécurité métastase et pourtant les résolutions 2121, 2127, 2134, 2149 ont clairement prescrit aux forces onusiennes de :

• Veiller à la protection des civils ;
• Contribuer à la restauration de l’Autorité de l’Etat ;
• Procéder au désarmement, à la démobilisation, à la réintégration des rebelles et au rapatriement des éléments étrangers.
En outre, deux (2) faits majeurs méritent d’être mentionnés, à savoir :
1) La décision prise par M. Donald TRUMP, Président des Etats Unis d’Amérique (USA) de retirer les forces spéciales américaines basées à l’est de la République Centrafricaine d’où elles traquaient, officiellement, Joseph KONY et les rebelles de la LRA. Par ailleurs, le nouveau locataire de la Maison Blanche n’a pas fait mystère de sa ferme intention de réduire, de manière drastique, les contributions financières de son pays en faveur des missions onusiennes de maintien de la Paix qu’il juge longue et onéreuse.
2) De leur côté, les autorités Ougandaises ont également annoncé le départ de leurs troupes basées dans la même région du pays.
Il est évident que le vide consécutif au retrait des forces américaine et ougandaise constituera une formidable aubaine pour les forces rebelles et certaines organisations criminelles.
C’est donc face aux risques d’enlisement de la crise actuelle d’une part, et le ras-le-bol de la Communauté Internationale de moins en moins disposée à financer l’important dispositif sécuritaire de la MINUSCA d’autre part, que le Parti KWA NA KWA et son Président Fondateur, Son Excellence François BOZIZE YANGOUVONDA n’ont cessé de réclamer l’instauration d’un Dialogue Politique Inclusif pour débattre des questions de l’heure et explorer collectivement les voies de sortie de crise.
Longtemps balayée du revers de la main, cette offre politique est de plus en plus partagée par une grande partie de l’opinion tant nationale qu’internationale. Comme on peut s’en rendre compte, au niveau national, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la tenue de ce forum, devenu incontournable voire indispensable.
Au niveau International, de l’Union Africaine à la CEEAC en passant par la Communauté Sant’ Egidio ainsi que l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs ou le Centre du Dialogue Humanitaire (CDH), toutes ces organisations plaident pour le Dialogue inter-centrafricain et encouragent les acteurs nationaux à opter pour la voie de ce dialogue et de la réconciliation. Lors de son passage historique à Bangui, le Pape FRANÇOIS avait également exhorté les Forces Vives à privilégier cette option.
Récemment, Son Excellence Idriss DEBY ITNO, Président du TCHAD, dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique, a livré sa vision sur la question en ces termes : "… Tant qu’on ne fera pas en sorte que le Président TOUADERA puisse organiser un vaste Forum National dans ce sens incluant tous ceux qui, aujourd’hui, sont mis à l’écart par la Communauté Internationale, à savoir les anciens Présidents BOZIZE et DJOTODIA, les Chefs de l’ex SELEKA et les Anti-Balaka, on y arrivera pas." Fin de citation.
Aujourd’hui, il est aisé de constater que ces préconisations ont puissamment contribué à faire bouger les lignes comme on peut le noter à travers le discours, à la fois historique, réaliste et volontariste, prononcé par le Président de la République à l’ouverture de cette réunion du Comité Consultatif et de Suivi du DDRR, où il précise les modalités pratiques de ces futures discussions en des termes clairs : "Afin de mener à bien ces discussions qui se déroulent sous mon égide, j’ai accepté l’offre de nos organisations continentales, l’Union Africaine, la CEEAC et la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs de porter l’initiative Africaine pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine. Nos frères de la Sous-région (Angola, République du Congo et le Tchad vont appuyer ce dialogue, en comptant sur l’accompagnement de nos partenaires internationaux notamment celui des Nations Unies, de l’Union Européenne et de l’Organisation de Internationale de la Francophonie. Dans cette perspective, des modalités de discussions vous seront proposées. Mais je tiens à souligner que ces discussions doivent permettre des échanges francs et de bonne foi entre centrafricains pour régler des problèmes centrafricains. J’ai pris bonne note de l’intérêt marqué par la Représentation nationale de contribuer au succès de cette entreprise nationale, dans le respect bien compris des prérogatives propres à chacune des institutions républicaines. Je suis et je demeure le Président de la République et le Président de tous les Centrafricains. La fonction qui est la mienne est une fonction qui ne se délègue pas. C’est pourquoi, en tenant compte de mes responsabilités, toute discussion de Paix en Centrafrique se fera sous mon autorité directe. Les discussions concerneront les Centrafricains. Mais ce n’est pas entamer notre indépendance, ni notre souveraineté, que de reconnaitre que nous ne sommes pas une grande île perdue au cœur de l’Afrique." Fin de citation.
Le Bureau Politique du KNK, tout en réaffirmant son indéfectible attachement aux vertus du Dialogue, se réjouit de l’évolution positive des positions des uns et des autres sur la problématique de l’instauration d’un Dialogue Politique Inclusif.
Du fait de ses prérogatives et de son influence morale et spirituelle, le Bureau Politique du KWA NA KWA exhorte respectivement le Médiateur de la République et la Plate-forme religieuse à s’impliquer dans cette entreprise de salut national.

Fait à Bangui, le 03 Mai 2017


Pour le Bureau Politique

Honorable Bertin BEA,
Secrétaire Général,
Membre du Parlement Panafricain,
Ancien Ministre
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