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Centrafrique : Un prisonnier s’est suicidé à la maison d’arrêt de Ngaragba à Bangui
Publié le mardi 9 mai 2017  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Maison d`arrêt de Ngaragba
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Bangui — Condamné à 8 mois d’emprisonnement ferme à la maison carcérale à Bangui, Japhet Malessinga s’est donné la mort dans la nuit du 4 au 5 mai 2017. Un fait qui a suscité la réaction de ses codétenus qui déplorent leurs conditions de détention jugées inhumaines.

Le prisonnier souffrait d’un problème mental de suite de sa condamnation. Selon le constat du RJDH, la Maison d’arrêt de Ngaragba ne dispose pas des services adéquats pour accompagner les prisonniers dans l’exécution de leur peine. Le régisseur de la maison carcérale n’a pas souhaité donner plus d’information sur les causes de ce suicide. Ce cas intervient alors que plusieurs détenus déplorent le fait qu’ils sont placés sous mandat de dépôt sans comparaitre.

Selon des sources concordantes, le suicide intervient après plusieurs tentatives échouées d’évasion « il a tenté par deux fois de s’évader, mais cela n’a pas réussi, surement à cause des éléments de la Minusca qui étaient de faction dehors. Bien avant le suicide, il a tenté sa troisième chance d’évasion encore une fois déjouée par la Minusca qui a fait des tirs de dissuasion. Il a été sanctionné et conduit dans une cellule spéciale pour les évadés. Et ce n’est qu’après qu’on a constaté qu’il s’est suicidé », a indiqué un codétenu sous couvert de l’anonymat.

Le régisseur rejette la responsabilité de la mort de ce détenu « Il s’est suicidé à l’aide de son pantalon. Nous avons informé les autres pour faire descendre le corps. Mais ils nous accusent en imputant la responsabilité de la mort de leur camarade Japhet Malessinga. Mais je puis vous affirmer que nous ne sommes pas responsable», a expliqué le régisseur général.

La gendarmerie et le service pénitentiaire ont fait le constat pour nécessité d’enquête et les autorités judiciaires promettent faire toute la lumière autour de cette affaire.

A la Prison de Ngaragba, sur au moins 812 détenus, au moins 300 auraient passé plus d’un an sans jugement. Une situation déplorée par un détenu après la mort de leur camarade.
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