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Centrafrique : Régime Touadéra, Anatomie d’un système en fin de gloire
Publié le mercredi 10 mai 2017  |  Corbeau News
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© AFP par THIERRY CHARLIER
S E M Faustin Archange Touadéra ,Président de la République centrafricaine .
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Plébiscité il y a un an à la tête de la RCA, l’élection du président TOUADERA fut l’œuvre de tous les centrafricains ou presque qui, après les affres de la SELEKA en avaient marre et étaient décidés à tourner la page. L’immense espoir placé par les centrafricains au professeur mathématicien résidait en ce que les filles et fils de Centrafrique pensaient que de lui seul allait venir enfin le salut du peuple longtemps et tant attendu. Hélas, un an après, c’est le véritable pleurer-rire, comme dirait Henry LOPEZ, l’écrivain congolais. Et pour cause, suivez mon regard!
En effet, nul n’ignore les circonstances dans lesquelles le candidat indépendant Faustin Archange TOUADERA est arrivé au palais de la Renaissance, sans parti politique, sans programme de société cohérent et convaincant, sans VISION pour ainsi tout dire. Beaucoup d’encre et de salive avait coulé en son temps.
De l’avis de tous, le pays sort d’une situation difficile. Et tous les centrafricain, y compris les grands leaders en sont conscients et n’ont guère envie de brutaliser le régime en place. Mais seulement, des signes et comportements palpables, nourris et entretenus par ROUADERA lui-même et ses proches portent eux-mêmes, les ingrédients d’une chute imminente de régime TOUADERA.
1 / La politique de « JE mange ; Vous, non plus »
L’élément premier qui constitue le tocsin de la chute du régime TOUADERA est la politique du ventre. Il suffit de voir ces derniers temps les démissions en cascades des alliées d’hier du président TOUADERA pour s’en convaincre. Le RPR (Rassemblement Pour la République) de Ferdinand Alexandre NGUENDET, ex-président du CNT (Conseil National de Transition), le PATRIE (Parti Africain pour une Transformation Radicale et Intégrale des Etats) de Crépin MBOLI-GOUMBA, la CRPS (Convention Républicaine pour le Progrès Social) de Maitre Nicolas TIANGAYE pour ne citer que ces quelques exemples sont des signes prémonitoires d’un régime aux abois et en abandon. Les leaders de ces partis politiques, fervents alliés et défenseurs du professeur TOUADERA hier lui reprochent son irresponsabilité, son incapacité à bien gérer le pays et son inertie devant les poussées hégémoniques de groupes armés. A cela s’ajoute sa gestion égocentrique du pouvoir et la politique de « JE mange, Vous, non plus. »
En effet, depuis un an que le professeur TOUADERA est au pouvoir, on n’a constaté aucun signe concret, aucune avancée dans le dossier DDR-R, le retour des réfugiés centrafricains, le retour de la paix à titre du KM5 qui est resté jusqu’à nos jour une jungle dans un Etat. Il faut citer aussi le cas des tueries, viol, pillages, assassinats etc. des paisibles et innocents fils et filles du pays en provinces. Les gens vivent et meurent en brousse. Les femmes accouchent dans des conditions inhumaines, sans la moindre assistance en brousse. Les écoles tournent au ralenti et dans certaines villes du pays, rien.
A cause du climat d’insécurité galopant dans tout le pays, les ONGS ferment en provinces et plient bagages. Le cas de Paoua, Batangafo etc sont parlant ou les ONGS viennent de suspendre leurs activités laissant la population à la merci de toutes les maladies et autres maux, le tout à cause de l’inertie du pouvoir. Face à ces exactions multiformes, le gouvernement ne donne aucun signe visible de vie. Même pas un signe de compassion ! Les chefs rebelles ses sont partagés le pays et pillent les richesses nationales (diamants, or, bois, etc.) avec la complicité de mains habiles étrangères et la MINUSCA.
Comme conséquences, l’Union européenne menace de suspendre ses aides en faveur de la RCA. Or nul n’ignore que depuis 2013, les charges régaliennes de l’Etat centrafricain sont supportés par l’UE : Salaires, pensions, bourses etc. Devant une telle situation, le gouvernement se permet le toupet de remettre 13.000.000 de francs CFA au rebelle Hassan BOUBA, représentant de la rébellion UPC(Union pour le Peuple Centrafricain) de ALI DARASSA par les mains propres du Chef du gouvernement, Simplice Mathieu SARANDJI, au lendemain de la rencontre du président de la République avec les groupes armés à la présidence.

2 / Forte tribalisation de l’Administration, affairisme au sommet de l’Etat, Clientélisme avancé
Contrairement aux régimes précédents, le régime TOUADERA n’a pas changé. C’est une nette copie collée du régime kolingba, Patassé et Bozizé. A ce titre, TOUADERA est loin de se sentir à l’aise dans la peau d’un Rassembleur comme ses dithyrambs le lui prétendent. NON ! Le président est redevenu, comme BOZIZE, KOLINGBA et autre PATASSE, un VERITABLE PRISONNIER DE SON CLAN, DE SES PARENTS ET AMIS qui décident tout, arrêtent tout et le lui soumettent seulement pour signature honorifique. A tous les postes juteux, le président TOUAEDRA y a placés ses parents oubliant même ceux qui l’ont aidé à travers le jeu de la coalition et des alliances lors des élections passées à prendre le pouvoir. Comme illustration, je vous cite seulement ces quelques cas parmi tant d’autres : Aux douanes, il a nommé monsieur INAMO Frédéric comme Directeur Général, son propre parent ngbaka-mandja comme lui ; la présidence, c’est une maison familiale bis ou Fidèle NGOUANDJIKA, son grand-frère et président de l’Association des NGBAKA-Mandja est bombardé conseillé avec rangs et prérogatives de ministre etc.
Une caste des amis gère le pouvoir et les affaires de l’Etat comme une boulangerie familiale : Mboli-Fatrane, un ami d’enfance et collègue bombardé ministre des mines, un beau-frère aux affaires étrangères comme ministre, monsieur Charles Armel DOUBANE etc.
Le tout couronné par un affairisme galopant au sommet de l’Etat dont le chef d’orchestre est le maire de Bangui, Monsieur Gros-Raymond NAKOMBO. En un an seulement, le président TOUADERA a déjà effectué plus de 30 voyages à l’extérieur sans résultats probants pour le pays. Chasse le naturel et revient au galop, n’est-ce pas ! Et pourtant dès son investiture, le président TOUADREA avait crié haut et fort que la fin des pratiques barbares au sommet de l’Etat était terminée avec sa prise de fonction. Malheureusement, les mêmes choses décriées hier reviennent encore.
Du jour au jour, le premier ministre Sarandji induit le président en erreur comme en témoigne le blocage de paiement des primes des députés par le gouvernement. A l’allure où vont les choses, le président TOUADERA risque de perdre la majorité à l’Assemblée nationale et l’Union sacrée qui l’avait soutenu jusque-là ne redeviendra qu’une Opposition sacrée appelée à sonner les derniers jours d’un régime en perte de vitesse et de visibilité, qui se cherche.
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