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Centrafrique: La ville de Bangassou dans la psychose
Publié le jeudi 11 mai 2017  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Les femmes et les victimes de Bangassou
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La ville de Bangassou dans le sud du pays est toujours dans la psychose, après l’affrontement qui a conduit à la mort de 4 casques bleus cambodgiens

La ville de Bangassou dans le sud du pays est toujours dans la psychose, après l’affrontement qui a conduit à la mort de 4 casques bleus cambodgiens. Un comité de médiation a été mis en place ce 10 mai à Bangassou pour pousser les groupes armés au dialogue et à la libération d’un casque bleu toujours porté disparu.

La région sud du pays est plongée dans les violences après le départ de Ali Darass, chef de la faction rebelle de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) de Bambari au centre du pays. Dans la nuit du 8 au 9 mai, un accrochage a eu lieu entre des miliciens assimilés aux Anti-Balaka et les casques bleus de la Minusca à 25 Km de Bangassou sur l’axe Rafaï. Un soldat de la Minusca a été tué et trois portés disparus sur quatre ont été retrouvés morts.

Selon les informations du RJDH, la psychose gagne toujours la population, « les gens sortent un peu pour vaquer à leurs occupations mais dans la peur. Les écoles sont ouvertes ce matin à Bangassou centre. La Minusca a multiplié ses patrouilles terrestres et aériennes dans la ville et à Youngofongo. Le dernier soldat de la Minusca disparu est introuvable. Certaines sources affirment qu’il serait tué et son corps disparu », a confié une source locale jointe par le RJDH.

Des autorités locales se sont lancées dans la recherche d’un soldat marocain disparu, selon la même source, « des recherches se poursuivent. Un comité de médiation a été mis en place. Le Cardinal Dieudonné Nzapalainga dans région cherche des contacts et apaise la population. Je puis vous dire que l’enquête se poursuit », a ajouté la source.

Au village Youngofongo, à 25 km de Bangassou, là où l’attaque a eu lieu, la population est restée dans la brousse. Un membre du comité de médiation est dans le village, en attendant l’arrivée du Cardinal Dieudonné Nzapalainga, qui se trouverait dans la commune de Ouango-Bangassou non loin du théâtre des opérations.

A Bangui, les blessés ont été admis à l’hôpital de la Minusca. Les corps des quatre casques bleus Cambodgiens sont rapatriés à Bangui. Les autorités politiques entre autres le gouvernement représenté par le premier ministre et une délégation de l’Assemblée nationale ont présenté à la Minusca leur condoléance ce matin.

La Minusca se dit profondément attristée de confirmer que trois des quatre casques bleus portés disparus depuis l’attaque d’hier ont été retrouvés morts et que le quatrième casque bleu reste porté disparu. « La Minusca coordonne étroitement avec les autorités centrafricaines pour assurer que les auteurs de cette attaque lâche soient arrêtés et traduits en justice. Elle rappelle que « porter atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre et passible de poursuites judiciaires», peut-on lire dans ce communiqué.

Les députés de Mbomou ont alerté ces derniers temps sur la présence des groupes armés qui entourent la ville de Bangassou, jusque-là symbole de l’unité nationale et de la cohésion entre les communautés.
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