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Centrafrique : évacuation d’un millier de civils réfugiés dans une mosquée
Publié le mardi 16 mai 2017  |  Reuters
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© AFP par Mathieu Alexandre
La mosquée de Bangassou en mars 2014.
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Pris au piège depuis deux jours dans la mosquée de Bangassou, sud-est de la Centrafrique, plus de 1 000 civils ont été libérés, lundi, par la Minusca. Ils fuyaient des attaques de miliciens sur fond de guerre de territoires.

Depuis deux jours, Bangassou, dans le sud-est de la Centrafrique, est le théâtre d'attaques de centaines d'hommes armés non identifiés. Un millier de civils, qui avaient trouvé refuge dans une mosquée de la ville, a pu être évacué lundi 15 mai, selon le porte-parole de la Minusca, la Mission des Nations unies en Centrafrique. "Je vous confirme que la mosquée est vide. Les 250 hommes qui étaient encore à l'intérieur cet après-midi ont été exfiltrés", a précisé Hervé Verhoosel.

Selon l'ONU et des travailleurs humanitaires, les miliciens ont tué au moins 20 à 30 habitants de Bangassou en trois jours. Ils semblaient viser spécifiquement les membres de la communauté musulmane, selon ces mêmes sources citées par Reuters.

Les soldats onusiens ont réussi à rétablir le calme dans une partie de la ville dans la soirée de dimanche, mais des combats se poursuivaient lundi dans d'autres secteurs, a indiqué Hervé Verhoosel.

En moins d'une semaine, six soldats de la paix, quatre Cambodgiens et deux Marocains, ont été tués dans cette localité située à environ 470 kilomètres à l'est de la capitale Bangui, près de la frontière avec la République démocratique du Congo.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit "scandalisé" par ces attaques. La France, de son côté, estime qu'elles pouvaient "constituer des crimes de guerre". "Toute la lumière devra être faite sur ces actes odieux, qui peuvent constituer des crimes de guerre et dont les auteurs doivent être traduits en justice", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay.

En 2013, la Centrafrique a basculé dans la violence et le chaos après le renversement de l'ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka pro-musulmans, entraînant la contre-offensive de groupes anti-balaka majoritairement chrétiens. Depuis, la situation a évolué mais reste profondément instable. Des groupes armés qui se battent pour le contrôle des territoires et des ressources ont proliféré dans le pays.
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