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Centrafrique: le bain de sang doit cesser (procureure CPI)
Publié le mercredi 24 mai 2017  |  AFP
Fatou
© AFP par HO / ANP
Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale (CPI)
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Le principal procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda, a lancé un appel mardi à la fin immédiate du bain de sang en Centrafrique, en avertissant que les crimes de guerre seraient punis.

Cet appel a été lancé au moment où les attaques se multiplient dans ce pays contre les civils et les Casques bleus.

Des combats entre anti-Balaka prochrétiens et factions ex-Séléka promusulmanes ont secoué récemment Bangassou, ville du sud-est de laRépublique centrafricaine, frontalière de la République démocratique du Congo.

"La violence et les affrontements entre groupes armés dans plusieurs régions de la République centrafricaine ont augmenté au cours de ces derniers mois", a écrit Mme Bensouda dans un communiqué. "Ces crimes présumés sont peut-être de la compétence de la Cour pénale internationale et doivent cesser immédiatement".

Une récente offensive visant des Casques bleus en Centrafrique a été menée par un groupe qui a utilisé des armes lourdes, artillerie inhabituelle dans les combats qui ravagent ce pays d'Afrique centrale, s'était alarmée le 18 mai une responsable de l'ONU.

Diane Corner, représentante adjointe spéciale des Nations unies en Centrafrique, avait fait référence à une attaque survenue le 13 mai dans le quartier musulman de Bangassou, sur la rive nord du Mbomou, affluant de l'Oubangui servant de frontière naturelle entre la Centrafrique et la RDC.

L'affrontement avait provoqué la mort d'au moins 115 personnes, selon la Croix-Rouge centrafricaine, dont un Casque bleu marocain. D'autres Casques bleus -- 4 Cambodgiens et un Marocain -- avaient été tués le 8 mai quand leur convoi a été attaqué lors d'une embuscade, non loin de Bangassou. Cette attaque est la plus grave depuis le début de la mission de maintien de la paix de l'ONU.

D'autres combats ont fait des morts à Alindao et à Bria, mais ils ont opposé des anti-Balaka à des ex-Seleka, selon d'autres responsables.

A Bangassou, l'attaque visait "délibérément une base de la Minusca". Les anti-Balaka prochrétiens auraient attaqué la base onusienne avant de s'en prendre aux musulmans.

La situation à Bangassou reste "extrêmement fragile", avait ajouté Mme Corner, selon laquelle le contrôle des ressources dans cette région riche en diamants, or et café a sûrement joué un rôle dans l'offensive.

Les violences n'ont jamais cessé dans le centre-est du pays depuis le retrait de la force française Sangaris fin octobre 2016.
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