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Centrafrique : Eric Sorongopé confirme la formation des troupes de l’armée centrafricaine en Angola
Publié le jeudi 25 mai 2017  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Les Forces Armées Centrafricaines (FACA)
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Bangui — Le membre fondateur du mouvement national du salut (MNS) Eric Sorongopé a confirmé au RJDH la formation des jeunes recrutés sur tout le terroir dont Damara en Angola conformément aux vœux des chefs d’Etat de la sous-région. Propos tenu lors d’une interview exclusive qu’il a accordée ce 23 mai à Bangui.

RJDH : Monsieur Eric Sorongo bonjour :

ES : Bonjour monsieur le journaliste

RJDH : 14 groupes armés prennent part aux assises du comité consultatif du DDRR mais il n’en demeure pas moins qu’il y a la tension sécuritaire au sud, à Bangassou, Alindao, Nzako et au nord est notamment à Bria. Comment analysez-vous ce regain de violence dans le pays ?

ES : vous connaissez bien les groupes armés comme moi, ces groupes armés ont plusieurs été conviés à des symposiums ici, et au sortir de ces symposiums ces groupes armés ont toujours brillé par la non-tenue de leur promesse ; soit les chefs de ces groupes armés ne contrôlent pas leur troupe soit ils utilisent la démagogie que je dirai politique pour se vendre. Voilà la réalité, c’est tout simple. Au temps de Catherine Samba Panza et au temps de Touadera actuellement, ces groupes armés ne tiennent pas leur promesse et ce n’est pas une innovation.

Vous savez que la Cour Pénale Spéciale est en train de se constituer en Centrafrique et beaucoup ont intérêt à ce que cette Cour ne siège et on crée de l’agitation pour que cette Cour ne puisse pas siéger, parce qu’il y a beaucoup des gens qui ont tué la population.

RJDH : Donc selon ces violences se justifient par la constitution de la chaine pénale ?

ES : il n’y a pas que cela, le troisième point, les groupes armés j’entends par là de leur chef essentiellement, ils occupent des zones riches en ressources naturelles. Ces gens qui perçoivent à la fin du mois des dizaines et même des centaines de millions, croyez-vous qu’ils vont accepter de gaité de cœur pour laisser le champ libre à l’Etat Centrafricain pour avoir autorité sur ces ressources naturelles ? C’est du leurre et moi j’ai souvent dit je ne fais d’illusion à mon âge, j’ai appris à connaitre les hommes.

RJDH : Le gouvernement accuse certains leaders politiques de l’opposition d’être à l’origine de cette tension alors que vous estimez que ce sont les ressources naturelles qui en sont les causes, comment analysez-vous les déclarations qui découlent de cette montée de violence ?

ES : je n’ai pas écouté le gouvernement accuser l’opposition sauf si je me trompe, mais il y a eu des critiques contre l’opposition centrafricaine. Vous savez, ayant un peu la mémoire de l’histoire. Il serait souhaitable que l’opposition unanime puisse condamner ce qui se passe, mais que l’opposition n’ait pas une attitude qui ferait en sorte qu’on puisse l’assimiler aux complices des groupes armés. Vous savez ce qui s’est passé en 2012-2013 ; on a accusé Ziguélé ; Me Tiangaye d’âtre de connivence avec les groupes armés. Moi personnellement je peux me tromper, je ne pense pas. Mais ils ont accepté de bon cœur, de gaité de de cœur l’arrivée de Séléka comme bien d’autres pensant que ceux qui arrivaient, allaient mieux faire. Vous savez lorsqu’il y a une unanimité pour condamner contre ceux qui font les coups de force, je crois que cela doit être le principe de peur que demain qu’on puisse être accusé. Dieu merci j’ai lu dans l’une des parutions l’ensemble de l’opposition y compris de la majorité condamner fermement l’agitation des groupes armés et cela de façon sans équivoque pour condamner.

RJDH : Mais la condamnation à elle seule ne suffit pas et qu’il faut nécessairement de l’action et ne pensez-vous pas que les événements de Bangassou ne sont-ils pas prévisibles ?

ES : Très juste, vous savez, il y a la prévision ce qu’on peut prévoir et l’action qu’on peut mener. Vous savez que l’Etat centrafricain ne dispose pas d’une force réellement armée quand bien même nous aurions formé les éléments de nos forces armés, ce sont des forces désarmées. Même les anciens militaires qui sont là, ils ont des capacités de combattre sur le terrain mais ils n’ont pas d’armes. La communauté internationale et là je le dis a confiné l’Etat centrafricain à ne pas avoir son outil de souveraineté. Son armée, armée et cette communauté nous a affecté la Minusca qui fait du bon travail, mais la Minusca ne connait pas le terrain et cela, je l’ai dit plusieurs fois. La Minusca n’est pas en mesure de boire le vin de palme au bord de la route avec les jeunes et s’informer de ce qui se déroule. C’est une réalité qui échappe à la Minusca quelle que soit sa bonne volonté. Voilà ce qui a un moment donné a créé ce dilemme. Voilà une force d’une puissance armée inégalée depuis en RCA, la Minusca.

RJDH : Sur la présomption de volonté de la Minusca vous l’attribuez à la communauté internationale une partie de responsabilité de ce qui se passe sur le terrain alors que l’EUTM vient de livrer au gouvernement un bataillon formé et qu’en outre le gouvernement dispose des mesures dérogatoires pour s’approvisionner en arme monsieur le président !

ES : l’EUTM a formé les éléments de nos forces et je dis bien que nos anciens corps de l’armée ont été capables de se joindre à ceux qui ont été formés. Mais ces gens n’ont pas d’armes et vous savez bien que pour s’approvisionner en arme par dérogation cela prend du temps. L’EUTM avec ce bataillon qui vient de sortir, il faut du temps diplomatique pour avoir les armes et ces armes ça se paye. A ma connaissance aucun pays n’a fait cadeau à la RCA, il faut que la RCA se débrouille pour acheter ses armes. Peut-être vous ne le savez pas, mais je vous le dis, nous sommes laissés à nous même pour essayer d’acquérir par dérogation ses armes.

RJDH : Des informations reçues ça et là affirment que des jeunes de Damara donc de votre localité sont partis en Israël pour une formation militaire. Confirmez-vous ou non cette information ?

ES : on me parle de deux cent, j’en ris voilà une fois de la manipulation. Combien il y a des jeunes à Damara qu’on aurait sélectionné pour en avoir deux cent et pour être envoyé en Israël et que l’Israël ait la capacité pour recevoir deux cent à la fois ? Non c’est une question de logique. Ce que je sais, je n’ai pas à me voiler le visage, c’est que nos voisins ont demandé à former les éléments de nos forces de Défense l’Angola s’était proposé, l’Afrique du Sud et j’en passe bien d’autres ; même le président Nguendet en a parlé et dit mais pourquoi on ne peut pas envoyer nos jeunes là-bas pour les former conformément aux vœux de nos amis de la CEEAC, c’est ce que Touadera a fait en sélectionnant sur toute l’étendue du territoire 10 personnes et Damara en l’occurrence a sélectionné 10 personnes qui sont partis en Angola dans un avion de l’Angola le jeudi dernier. Quelle est cette histoire d’Israël mon Dieu. Laissant un peu la manipulation de côté et vous savez, il veut une armée républicaine multiethnique bon-Dieu !

RJDH : Monsieur Eric Sorongopé je vous remercie

ES : Merci beaucoup

Propos recueillis par Jean Fernand Koena
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