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Centrafrique: Washington condamne le regain de violences et soutient l’ONU
Publié le lundi 5 juin 2017  |  AFP
Terrorisés
© Autre presse par DR
Terrorisés par cette nouvelle flambée de violences, les habitants de Bangassou se terrent ou fuient.
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La diplomatie américaine a condamné vendredi le regain de violences en Centrafrique et a apporté son soutien à la force de l'ONU dans ce pays ravagé par des haines communautaires entre groupes armés pro-musulmans et pro-chrétiens.

"Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par les dernières violences à Bangassou et la poursuite des violences par des bandes armées dans d'autres parties du pays", a réagi le département d'Etat après l'attaque, le 13 mai, contre un quartier musulman de Bangassou, une ville à 470 km à l'est de Bangui.

Cette localité d'environ 35.000 habitants, à majorité chrétienne, sur la rivière Mbomou, frontière avec la République démocratique du Congo, a été le théâtre il y a trois semaines d'une attaque par des centaines d'assaillants.

Un bilan de la Croix-Rouge centrafricaine et du bureau des Affaires humanitaires des Nations unies en Centrafrique (Ocha) a fait état de 108 morts et de 76 blessés.

Selon la force de l'ONU (Minusca, 12.500 hommes), les coupables sont des miliciens anti-balaka, se revendiquant défenseurs des chrétiens face aux ex-rebelles séléka, majoritairement musulmans.

"Nous condamnons avec force ces actes de violence (...) et insistons sur le besoin fondamental que tous les acteurs oeuvrent à la paix et à la prospérité dans un pays qui souffre depuis trop longtemps de l'instabilité et des conflits", a jugé la diplomatie américaine dans un communiqué.

Le département d'Etat a également déploré "la mort récemment de six soldats de la force de maintien de la paix Minusca" et assuré que "les Etats-Unis soutenaient avec force le travail de l'ONU et de la Minusca".

L'appui de la précédente administration de Barack Obama et de son secrétaire d'Etat John Kerry aux forces de maintien de la paix de l'ONU dans le monde, en particulier en Afrique, ne faisait guère de doute. En revanche, l'administration de Donald Trump et de son chef de la diplomatie Rex Tillerson semble remettre en cause cet engagement multilatéral.
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