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Les vrais pays amis de la RCA volent au secours de l’armée : le Rwanda ouvre la manœuvre avec les FACA de 18 à 25 ans
Publié le lundi 12 juin 2017  |  Centrafrique Libre
Les
© Autre presse par DR
Les Forces Armées Centrafricaines (FACA)
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La République sœur du Rwanda se positionne en tête de liste pour accélérer la formation des Forces Armées Centrafricaines (FACA). Seulement, il y a des conditions pour faire partie de ce groupe qui ira au Rwanda pour une formation de trois (3) mois. Il faut être âgé de 18 à 25 ans pour être retenu. Si au sein des FACA, ceux qui sont dans cette tranche d’âge, sont insuffisants en termes de nombre, il faut introduire de nouveaux recrus pour avoir un demi-bataillon, c’est-à-dire trois cent cinquante (350) soldats. C’est le nombre que veut former le

Rwanda pour cette première vague. Nous osons espérer que ce pays ne s’arrêtera pas là. D’autres pays de la CEMAC mènent des négociations avec les autorités centrafricaines pour ouvrir leurs centres de formations militaires aux FACA.

La formation concerne beaucoup plus les jeunes qui sont dans la fleur de l’âge. On ne peut pas envoyer en formation de vieux crocos qui sont à la porte de la retraite. C’est laver la tête d’un singe et donc gaspiller du savon pour rien, car le singe ne se soucie pas d’une douche. Le ministère de la Défense fait des pieds et des mains pour ouvrir d’autres horizons à nos militaires, gendarmes et policiers. Seulement, la gendarmerie nationale n’est pas aussi dynamique, en terme d’opérationnalité, comme l’OCRB, la CNS, voire toute la police. La gendarmerie n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière en tant que force de sécurité.

Le travail abattu par le ministère de la Défense est interprété par les proches de Bozizé d’une autre manière. Ils osent même parler de tribalisme sans scrupule. Il suffit de recruter cinquante (50) à cent (100) jeunes à Damara et le stock est épuisé. Il n’y aura plus personne à recruter. Il en est de même des cadres et intellectuels originaires de Damara, car non seulement beaucoup sont morts, mais ils sont très peu nombreux. Ceux qui se cachent derrière de tels arguments sont méchants, haineux, dépourvus de bon sens. L’ethnie la plus nombreuse en RCA est celle de Bozizé qui a inondé l’armée et l’administration centrafricaine. Ils sont partout à la fois, dans tous les compartiments de la vie nationale. Ce sont des fils du pays qui étaient aux affaires de l’Etat, il y a quelques années, ensuite Djotodia, Catherine Samba-Panza et enfin Touadéra. De toutes les ethnies de la RCA, celle de Bozizé est sinistre, cruelle, méchante, haineuse, jalouse, car tout pour eux et rien pour les autres, comme s’ils avaient le titre foncier de la RCA. Tous les jours, les proches de Bozizé n’ont sur les lèvres que

« Touadéra tribaliste… », « Touadéra ceci… », « Touadéra cela ».

Quand Bozizé a renversé Patassé démocratiquement, le barbu national n’avait-il pas une ethnie, n’avait-il pas de parents, n’avait-il pas de partisans ? Patassé, paix à son âme, a disparu en restant très populaire, comme l’attestent les résultats des élections de 2011 (d’où il a accouché le FARE 2011). Au Dialogue Politique Inclusif de 2008, il a reconnu Bozizé comme président de la République et chef de l’Etat : « Il n’y a pas de partage de gâteaux », a-t-il déclaré en substance. Patassé pouvait mettre ses partisans dans la rue et réclamer lepouvoir, mais il ne l’a pas fait. Pourquoi les hommes et parents de Bozizé veulent tout détruire dans la République de Boganda, baptisée de son sacrifice suprême ? Après Djotodia, Catherine Samba-Panza, les pro-Bozizé continuent de torpiller sans foi, ni loi leur propre pays. Et les pauvres paysans, éleveurs, déplacés internes et exilés souffrent comme des animaux.

Dieu n’est jamais injuste. Il sait équilibrer les choses, la société Centrafricaine. De la grosse ethnie de toute la République, les « GBAYA », Dieu a recentré le pouvoir au cœur de la RCA, en le confiant à la plus minoritaire des ethnies possibles. Damara n’est qu’une petite sous-préfecture, mais avec beaucoup d’autres ethnies. Il serait donc honteux, méchant et haineux de parler de tribalisme. Sur cent cadres, on retrouvera que deux ou cinq de Damara proches de Touadéra. Dieu a voulu ainsi envoyer la carte du tribalisme. Il faut du temps pour ressentir cette réalité. A chacun sa chance, pourvu que les groupes armés déposent les armes et que les activités économiques décollent. Touadéra est de la plus petite ethnie qui existe en RCA, dans une petite portion de Damara. Alors de grâce ! Tout ce qu’il fait ne choque que le camp Bozizé, ses « doungourous » et ses alliés.

Personne ne voit le travail divin qui s’est opéré durant les élections.

De feu président Patassé à Bozizé, le pays est à feu et à sang, la fracture sociale est béante, c’est le règne du « pouvoirisme », de la violence aveugle, de la division. Les Centrafricains s’entretuent comme des primitifs, des sauvages, comme des brutes, sans civilisation et sans culture moderne. Bozizé n’a aucun état d’âme même s’il faut massacrer tous les centrafricains pour le sauver. Touadéra se situe totalement aux antipodes, affirmant son

humanisme avec force et conviction : « la Non violence », « pas de guerre », car qui dit violence, qui dit guerre, dit tuer, verser le sang à flot alors que le sang a déjà trop, trop, trop coulé dans le pays. Touadéra emboite les pas à Gandhi, à Boganda, à Dacko. Dacko a démissionné en 1981 parce qu’il ne voulait pas verser le sang des Centrafricains. Il a été traité de « demoiselle », de « femme », de « faible ». Aujourd’hui pourquoi les Centrafricains gémissent, se lamentent, pleurent les cadavres à longueur de journée sur l’ensemble du territoire national ? Ce sont les mêmes qui ont fait obstruction au président Dacko, qui se sont succédés au pouvoir :P atassé, ensuite Bozizé et les centrafricains n’ont pas fini de pleurer les morts, les incendies de maisons, des villages entiers, la misère, la pauvreté, les salaires de catéchistes. Il faut arrêter pour qu’on pense à l’amélioration des conditions de vie de tous les Centrafricains, travailleurs, paysans, éleveurs, artisans, étudiants, journalistes, chômeurs. Que l’industrie d’intox des proches de Bozizé ferme ses portes.

Julien BELA
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