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La concurrence entre les pays de la CEMAC renchérit l’endettement du Cameroun sur le marché des titres de la BEAC
Publié le mercredi 14 juin 2017  |  Agence Ecofin
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© Autre presse par DR
La concurrence entre les pays de la CEMAC renchérit l’endettement du Cameroun sur le marché des titres de la BEAC
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Le Trésor public camerounais repart sur le marché des titres de la BEAC ce 14 juin 2017, pour tenter de lever une enveloppe de 5 milliards de francs Cfa, au moyen d’une émission de bons du Trésor assimilables à 26 semaines.

Contrairement aux années antérieures, au cours desquelles les opérations de mobilisation de fonds par l’Etat du Cameroun faisaient toujours courir les investisseurs opérant sur ce marché, cette nouvelle émission de titres publics camerounais n’est pas gagnée d’avance.

En effet, en plus des taux de souscription qui sont passés de 600% il y a encore quelques années, à 200%, voire 97% seulement (émission de titres du 1er février 2017) depuis le début de cette année, les titres publics camerounais n’ont plus la même cote que par le passé.

Pour preuve, une compilation des différents communiqués officiels annonçant les résultats des séances d’adjudication révèle que les taux d’intérêts exigés par les investisseurs sur les titres publics camerounais ont grimpé d’environ 1% au 2ème trimestre 2017, atteignant désormais 3,5% en moyenne, contre 2,5% seulement jusqu’en 2016.

A l’origine de ce renchérissement de l’endettement du Cameroun sur le marché de la BEAC, se trouve, selon les analystes, la forte demande des financements par les autres pays de la Cemac. En effet, principal et unique animateur de ce marché des titres dès son lancement en 2011, le Cameroun subit désormais la concurrence des autres pays de la Cemac tels que le Gabon, le Tchad et la Guinée équatoriale.

Depuis le début de cette année, ces trois « émirats pétroliers » d’Afrique centrale, qui subissent des tensions de trésorerie, du fait de la baisse des cours mondiaux de l’or noir (qui représente entre 50 et 80% des recettes publiques de ces pays), sont devenus très dynamiques sur le marché des titres de la BEAC, réduisant ainsi les marges de manœuvres du Trésor public camerounais.

Face à cette situation, l’on devrait s’attendre, à la fin de cette année 2017, à un léger alourdissement de l’enveloppe de la dette intérieure du pays, à cause notamment des charges d’intérêts plus importantes enregistrées sur le marché des titres, sur lequel le gouvernement camerounais compte mobiliser une enveloppe globale de 300 milliards de francs Cfa en 2017.

Brice R. Mbodiam
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