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Des « diamants du sang » de Centrafrique en vente sur les réseaux sociaux
Publié le vendredi 23 juin 2017  |  Le Monde
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© Autre presse par DR
Les "diamants du sang"
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Des trafiquants avancent à visage découvert, notamment sur Facebook, pour vendre des pierres interdites à l’exportation. Ils ne se cachent pas dans les tréfonds du « dark web », la partie immergée d’Internet, et avancent à visage découvert. Depuis Bangui, Beyrouth, Bordeaux ou ailleurs, ils utilisent les réseaux sociaux pour proposer leurs produits et leurs services. Ce sont les community managers des « diamants du sang » de Centrafrique, des trafiquants de pierres interdites à l’exportation qu’ils proposent à la vente sur Facebook et WhatsApp.

L’un d’eux, Sader, dit habiter à Beyrouth. Il roule dans un gros 4 x 4, apprécie les dollars, les cigares et les vidéos de propagande politico-militaire du Hezbollah. Sur sa page Facebook, Sader publie des photos de lingots d’or sur une balance qui affiche 10 kg et des florilèges de diamants bruts qui scintillent sur des plateaux.

« Avec ou sans Kimberley »

Lors d’un échange sur WhatsApp avec un enquêteur de l’ONG Global Witness qui se fait passer pour un acheteur potentiel rencontré sur Facebook, Sader se dévoile un peu plus sur son trafic :

« J’ai trois pierres à Kinshasa. Si tu viens avec moi de ce côté, au Cameroun, et que tu prends les billets d’avion que je t’ai envoyés en réservation, ils vont venir ici demain chez moi [au Liban] puis ils retournent au Cameroun d’où je leur fais venir la pink 11 carats [diamant rose] à 450 000 euros. Si tu veux, je t’envoie les photos. Es-tu d’accord sur le principe ?

– Qui sont ces types ?

– C’est mes équipes à moi qui vont et viennent. Tu sais nous, en Afrique, on crée une sorte de famille de travail, un collectif. Il y a des gens qui sont dans les mines, il y a des gens qui sont en Europe, il y a des gens qui sont dans les bureaux (…). Ces gens-là font partie d’une chaîne, on travaille avec eux. Ils sont surtout en France. Ils ont leurs parents au Cameroun. Et c’est comme ça. On a toute une chaîne. Tu comprends ?
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