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Centrafrique : « Notre ambition, c’est d’être à la hauteur des attentes », selon le Procureur adjoint de la CPS Alain Ouaby-Békaï
Publié le samedi 24 juin 2017  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Palais de justice à Bangui
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Bangui – Le Procureur adjoint de la Cour Pénale spéciale Alain Ouaby-Békaï, dans une interview accordée au RJDH a exprimé la détermination des membres nommés de la cette juridiction de travailler pour rendre justice en Centrafrique.

RJDH : Monsieur le Procureur spécial adjoint bonjour.

Alain Ouaby-Békaï : Bonjour.

Les principaux membres de la CPS sont nommés mais est ce que vous avez commencé à travailler ?

AOB : Merci pour l’intérêt que vous portez à la CPS qui est une chance pour notre pays. La CPS est en train de se mettre progressivement en place. Les membres nationaux et internationaux ont été nommés et le recrutement des officiers de police judiciaire est en cour et d’ici peu les membres de la cour vont prêter serment pour pouvoir effectivement démarrer les activités.

Le bâtiment qui devrait abriter cette instance judiciaire n’est pourtant pas encore libéré.

AOB : Certes, le bureau n’est pas encore libéré, mais un travail de déménagement est en cours. Pour le moment nous avons une salle dans laquelle nous nous réunissons pour travailler et je puis vous dire que les choses sont véritablement en train de se mettre en place.

La CPS a une compétence qui s’étale de 2003 à 2015 mais les organisations de la société civile exigent que le mandat soit étendu jusqu’en 2017. Cette exigence est-elle recevable ?

AOB : Nous sommes régis par les textes de la loi n° 15 de janvier 2015 qui fixe dans le temps l’objectif de la CPS. Ce sont des crimes les plus graves commis en Centrafrique dans la période de 2003 à 2015 qui intéressent la CPS. En tant que juges, on ne peut aller au-delà de ce que le législateur a fait, donc, on ne peut que se tenir à ce que les textes de loi ont dit. Notre ambition à la CPS, c’est d’être à la hauteur des attentes malgré les défis qui sont réels.

Vous pensez à quel défi ?

AOB : Le défi majeur est l’insécurité qui peut freiner l’élan de la CPS. Mais nous en sommes tous conscients, ce qui est un pas. Donc nous devons faire avec les réalités du terrain pour contourner les obstacles.

Monsieur, y a-t-il pas risque d’empiètement dans les relations entre la Cour Pénale Internationale, les tribunaux nationaux et la CPS ?

AOB : Cette question est la bienvenue. Les relations qui existent entre les juridictions sont toutes déterminées par la loi. Il ne peut pas avoir d’empiètement ni de chevauchement entre la CPS, la CPI et les juridictions nationales, parce que l’objectif de la CPS est ciblé. S’il y’a conflit entre la CPS et la CPI, la loi dit que la CPS va se dessaisir au profit de la Cour Pénale Internationale. De même, s’il y’a chevauchement entre les juridictions nationales et la CPS, la loi prévoit que celles-ci doivent se dessaisir au profit de la CPS. Donc, il n’y a pas d’inquiétude à ce niveau.

Cinq ans suffiront à la CPS de faire tout le travail que la RCA attend d’elle ?

AOB : La cour pénale spéciale est limitée dans le temps. Si à l’expiration de ce mandat il y’a des matières à poursuite, je croie que l’organe compétent verra ce qu’il y’a lieu à faire.

RJDH : Je vous remercie

Alain Ouaby-Békaï : c’est moi qui vous remercie.

Propos recueillis par Auguste Bati-Kalamet
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