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Centrafrique : le peuple est pris en otage et la patrie est en danger à déclarer le sg du rpr lors d’une conférence de presse
Publié le mercredi 5 juillet 2017  |  Corbeau News
Centrafrique:
© Autre presse par DR
Centrafrique: La population de Bakouma s’inquiète de la présence massive des éléments de l’UPC
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Le secrétaire générale du rpr Modeste Mbaye a animé une conférence de presse ce matin au siège de la dite partie devant un parterre des journalistes sur la situation actuel du pays.
Le conférencier a déclaré dans ses propos que le peuple est pris en otage et la patrie est en danger sont le lot au quotidien des centrafricains ; pour lui la minusca ne tient plus face à ses obligation.
« Et si on continue dans cette logique on risquerai d’avoir un jour des rebelles à la porte de Bangui »
Voici l’intégralité de ses propos Liminaire

Mesdames et Messieurs de la presse,
Distingués Invités,
Bien avant de prononcer mes propos liminaires, je voudrais vous prier de bien vouloir vous lever pour observer une (1) minute de silence en la mémoire de nos compatriotes morts dans nos provinces.

Mesdames et Messieurs de la presse,
Distingués Invités,
C’est pour moi un grand honneur et un réel plaisir de saisir cette heureuse occasion pour vous adresser mes vives et chaleureuses salutations et mes remerciements d’usage pour avoir massivement répondu à notre invitation en dépit de vos multiples charges, rehaussant ainsi de votre présence l’éclat de cette conférence de presse intervenue en raison des crimes de sang et multiples violations de droits humains que continuent de vivre les populations centrafricaines à l’heure actuelle.
Mes remerciements aussi pour les incessantes actions que vous menées pour tenir éveillé les consciences, tantôt pour informer et tantôt pour instruire, tantôt pour donner l’espoir ou de résister dans les rudes périodes de difficiles épreuves que nous endurons.
Lors des assises du 1er Conseil Politique Ordinaire de notre parti le Rassemblement Pour la République (RPR) le 28 Janvier dernier, le Président avait fructueusement échangé avec vous sur la vision de société et partagé des réflexions sur les crises que continue de traverser notre pays.

Mesdames et Messieurs de la presse,
A l’issu du second tour des élections couplées de 2015-2016 qui a porté à la magistrature suprême, le Pr Faustin Archange TOUADERA, sans condition tout l’appareil politique du Rassemblement Pour la République (RPR) et d’autres alliés ont remarquablement contribué à la victoire finale du candidat indépendant Pr Faustin Archange TOUADERA alors qu’il était arrivé en seconde position lors du premier tour.
Après une année de gestion du pouvoir de l’Etat de ce dernier, le RPR a estimé nécessaire de tirer sa révérence de la majorité présidentielle sur un certain nombre d’approches divergentes pour s’exprimer dorénavant dans une opposition démocratique constructive.
A cet effet, le RPR au cours d’une conférence de presse tenue le 15 Mai 2017 animé par le Président Alexandre Ferdinand N’GUENDET avait formulé des propositions de sortie de crise au Président de la République qu’il y a lieu ici de rappeler la quintessence, notamment :
La mise en place sans délai d’un dialogue politique inclusif sans sujet tabou y compris la question des anciens Chefs d’Etat ;
La mise en place d’une structure de mobilisation des ressources promises lors de la conférence de Bruxelles ;
L’arrestation du mercenaire terroriste nigérien Ali DARASS qui sème la mort dans les préfectures de la OUAKA, la BASSE-KOTTO, la HAUTE-KOTTO et maintenant dans le M’BOMOU et le HAUT-M’BOMOU. Les autres groupes armés dont les leaders sont des centrafricains, devant s’inscrire dans le processus du DDR.
La coopération militaire sous-régionale avec la formation accélérée en trois mois de 10 bataillons de FACA et leur redéploiement effectif sur l’étendue du territoire centrafricain ;
L’application sans complaisance des résolutions musclées du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Par la suite et aux côtés des autres forces de l’opposition, le RPR avait dans un mémorandum formulé davantage des pistes engageantes vers la recherche de la paix durable. Puis il a activement pris part à l’accord de paix signé à Rome le 19 Juin 2017 sous l’égide de la communauté Sant’Egidio.
Cependant, suite à une requête introduite par Maitre Crépin MBOLIGOUMBA Président du Parti Africain pour la Transformation Radicale et l’Intégration des Etats (PATRIE) contre les sieurs Didacien KOSSIMATCHI, Arsène NGREPAYO et Rigobert VONDO pour dénonciation calomnieuse, les pouvoir publics ont laissé libre court à ces derniers de vilipender à souhait et inciter à la haine l’opinion publique à l’encontre non seulement de Maitre Crépin MBOLIGOUMBA, mais aussi du Président du RPR, Monsieur Ferdinand Alexandre N’GUENDET sans oublier Maitre Nicolas TIANGAYE, Président de la convention Républicaine pour le progrès Social (CRPS).
Dans cette procédure, le procès initialement inscrit au rôle de l’audience publique de ce jour 29 Juin 2017 a été reporté à une date ultérieure.
Malheureusement les pouvoirs publics ont fait usage des moyens de l’Etat pour instrumentaliser une frange de la population, notamment issue des groupes d’animations et des comités de soutien électoralistes du Pr Faustin Archange TOUADERA afin de stigmatiser et couvrir de diatribes les leaders de l’opposition en prenant en otage ce jour le palais de la Justice, haut symbole institutionnel du rayonnement du Droit transformé en un lieu de meeting contre les leaders de l’opposition.
Face à ce dérapage, le RPR condamne fermement cet acte d’incivisme allant dans le sens d’exercer des pressions sur le pouvoir judiciaire.

Mesdames et Messieurs de la presse,
Distingués Invités,
La situation politico sécuritaire s’enlise davantage et les violations des droits humains s’accentuent. Nous déplorons qu’aujourd’hui encore des mercenaires et criminels de guerre étrangers notamment Ali DARASS, SIDIKI ABASS et tant d’autres disposent d’importantes quantités d’armes de tous calibres et continuent de perturber la quiétude des populations centrafricaines en commettant des atrocités et en occupant certaines parties du territoire national.
Ainsi, je voudrais avec vous faire le point de ces problèmes cruciaux qui doivent interpeller tous les centrafricains sans ambages vu que les peines des populations perdurent et que l’espoir de prétendre à la paix, la concorde nationale et la cohésion sociale est hypothétique.
Nous avons tous conscience que notre pays est confronté à une sérieuse menace qu’est l’insécurité récurrente qui pèse sur tous les efforts de redressement et de réconciliation.
Les récents évènements à Bria, à Kaga Bangoro, à Paoua, à Ippy, à Bangassou, à Alindao, à Zangba, à Niem Yelewa, à Nzako, à Zémio et dans la Ouaka occupée par Ali Darass et son mouvement criminel ne peuvent laisser indifférent tout patriote épris de paix et de sécurité.
Outre les multiples cas de pillages, de meurtres, de vols, de viols et d’incendies de villages perpétrés par ce sujet nigérien sanguinaire et sa horde à Bambari et ses villes environnantes, l’on peut inscrire à son actif des crimes économiques notamment, la perception illégale des taxes fiscalo-douanières sur toutes les denrées en provenance de la Ouaka au détriment de l’Etat et l’exploitation anarchique de l’or et le diamant à ciel ouvert, nonobstant l’usurpation de l’armoirie de l’Etat.
Le Gouvernement et la MINUSCA n’ont pas besoin de continuer à amadouer les groupes armés récalcitrants aux intentions pouvoiristes et mercantiles obscures.
Ali DARASS et tant d’autres seigneurs de guerre ont tous commis des crimes et des violences massives des droits humains sur le territoire centrafricain. Ceux-ci doivent intéresser la justice tant nationale qu’internationale et être inquiétés au lieu de les laisser quitter une partie du territoire national pour une autre.
Mesdames et Messieurs de la presse,
L’heure est grave, le peuple est en otage et la patrie est en danger.
Comment ne pas nous fixer sur les préoccupations sécuritaires lorsque le peuple tout entier vit dans la frayeur, la peur et l’affolement du fait des violations répétées de ses droits ?
Comment rester indifférent au souci du bien-être collectif lorsque les citoyens vivent chaque jour des actes de violences de tout genre et se sentent réellement en insécurité dans leur propre pays ?
Comme nous taire devant des menaces qui pèsent sur l’existence même de notre pays, comme nation voulue une et indivisible et comme Etat souverain dans des frontières intangibles héritées de la colonisation ?
Tous les centrafricains doivent se sentir interpellés par ces menaces et doivent se mobiliser comme un seul homme pour y faire face.
Aucune frustration aussi justifiée soit elle, aucun déni de droit aussi condamnable qu’il ne puisse l’être ne peuvent, en cette circonstance, expliquer l’inaction, l’apathie ou l’indifférence devant les souffrances que vivent nos populations. Voilà tout le sens de ma démarche.

Mesdames et Messieurs de la presse,
Le Gouvernement et la MINUSCA doivent réaliser que la mort et la désolation sont le lot quotidien des centrafricains et que la guerre est déclarée à notre mère patrie et ceux qui la portent n’ont d’autres desseins que de détruire notre nation, notre République, notre société et les acquis qu’elle s’est donnés à la sueur des durs labeurs de ses filles et de ses fils.
Le Gouvernement et la MINUSCA qui ont la première responsabilité d’assurer la sécurité et garantir les droits du peuple doivent chercher les voies et moyens susceptibles de parvenir à une paix durable sur des bandes armées, plus particulièrement celle des mercenaires étrangers.
Notre ligne politique est d’engager sans cesse et de manière résolue à rechercher des solutions qui permettront d’éviter l’enlisement de la situation.
Ainsi, je tiens à partager avec vous la question de nos Forces Armées Centrafricaines (F.A.C.A).
Aucun Etat ne peut être viable s’il ne se donne pas les moyens d’assurer sa sécurité, de garantir à tout moment l’intégrité de son territoire et de protéger ses citoyens ainsi que leurs biens.
C’est pourquoi le gouvernement devra accélérer le processus d’opérationnalisation de nos forces de défense et de sécurité tout en prenant soin d’assainir leurs rangs.
Si l’Etat veut obtenir des résultats positifs au plan de rétablissement de l’ordre et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, il doit de manière régalienne se donner les moyens et avoir des dirigeants qui ont la volonté politique.
Nos militaires qui sont restés fidèles à la nation et aux valeurs républicaines n’attendent plus que cela.
Encore aujourd’hui, l’occasion nous est permise de rendre un vibrant hommage à l’engagement de nos militaires patriotiques, à leur sens de l’honneur et de sacrifice.
Enfin, je le dis aujourd’hui, l’insécurité, les crimes de guerre, de sang, les violations diverses des droits humains et l’impunité ne sont pas de nos choix mais c’est la paix et toujours la paix.
Nous devons réorganiser notre système de défense et de sécurité pour nous opposer aux forces du mal qui pillent, tuent et massacrent notre peuple.
Aux populations centrafricaines en général et ceux qui vivent des moments difficiles du fait de l’insécurité, je voudrais leur renouveler mon engagement et ma détermination sans faille à contribuer à abréger leurs souffrances que je partage.

Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Notre histoire en tant que communauté de destin commun est menacée dans sa profondeur. Nous avons le choix, soit de continuer à subir ces actes de violences et crimes répétés, soit de les maitriser.
La République centrafricaine éternelle, une et indivisible, est un leg que chaque génération a le devoir de transmettre à la génération suivante en lui ayant imprimée sa part d’enrichissement. Nous ne serions nous détourner de ce devoir.
Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et son peuple.
Je vous remercie
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