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Centrafrique : Le Directeur-pays d’Internews souhaite l’extension du projet « Connect »
Publié le jeudi 6 juillet 2017  |  RJDH Centrafrique
Pascal
© Autre presse par DR
Pascal Chiralwirwa directeur-pays d`Internews en RCA
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Bangui — Dans une interview accordée au RDJH, le Directeur-pays de l’ONG Internationale Internews Pascal Chirhalwirwa a estimé à 70% le taux de réalisation du projet « Connect ». Il a appelé à l’extension de ce projet axé sur la consolidation du secteur des médias et la favorisation du retour effectif des réfugiés centrafricains.

RJDH : Monsieur Pascal Chirhalwirwa bonjour,

Pascal Chirhalwirwa : bonjour !

RJDH : Vous êtes le Directeur-pays de l’ONG Internationale Internews qui lancé en Septembre 2016 un projet dénommé « CONNECT ». Quel est le bilan actuel de la réalisation de ce projet ?

P C : Le projet Connect a été lancé depuis Septembre 2016. C’est un projet de douze mois financé par l’USAID. Ce projet s’articule sur trois axes à savoir : l’amélioration de la qualité de l’information, l’amélioration de l’accès à l’information, et l’amélioration du feed-back entre les gouvernés et les gouvernants et d’une manière globale, c’est un projet qui vise la mise en liaison des citoyens centrafricains et les institutions nouvellement élues. Beaucoup de choses ont été faites depuis la mise en œuvre de ce projet. On a fini tous les programmes de formation des journalistes ici à Bangui et en provinces. Au total, on a formé autour de 70 journalistes maintenant nous sommes dans un processus d’octroi des bourses à certains journalistes pour aller chercher des informations sur le terrain. Nous avons mis en place un Centre de Ressources pour les Médias, nous avons lancé l’appui à la radio Lengo Ti la Ouaka et nous continuons de soutenir le RJDH. Nous sommes aussi dans le processus de la mise en place d’une radio au Km5. Nous travaillons aussi avec plusieurs associations pour des émissions et débats publics pour permettre aux citoyens d’exposer leurs problèmes. Et puis le programme sur les réfugiés est lancé à travers nos trois pays partenaires : la RDC, le Tchad et le Cameroun.

RJDH : A quelques mois de la fin du projet, estimez-vous à combien le pourcent de réalisation ?

PC : Je peux dire que nous sommes à peu près à 70% parce qu’il y’ a deux radios prévues dans le projet qui n’ont pas encore démarré leurs activités, une radio au Km5 et une pour le RJDH, et puis les équipements qui doivent aller dans six radios en provinces. Donc, nous sommes qu’à la phase des commandes des équipements qui vont arriver d’ici peu pour l’installation des deux radios et l’appui des celles de provinces.

RJDH : Est-ce que vous espérez d’ici peu le lancement des activités de ces radios ?

PC : Normalement si on n’a pas de problème avec la douane, les équipements arrivent au courant de ce mois de juillet et nous avons déjà commencé la formation de l’équipe du RJDH et la semaine prochaine ce sera le tour de l’équipe de la radio au Km5. Tout est au point au mois d’aout on espère que ces radios vont commencer à émettre.

RJDH : Monsieur le Directeur-pays d’Internews a effectué plusieurs missions dans les pays partenaires du projet où des recommandations ont été faites à l’endroit de votre institution. Que faites-vous de ces recommandations ?

PC : Les recommandations des réfugiés centrafricains, c’est d’avoir accès à l’information sur ce qui se passe dans leur pays. Et nous encourageons effectivement la production des informations sur les réfugiés à travers les radios qui sont proches d’eux au Cameroun, Tchad et RDC. Nous avons signé des partenariats avec deux radios par pays et ces radios produisent des informations sur le quotidien des réfugiés et ces émissions sont rediffusées ici à Bangui à travers la radio Maria-Centrafrique, la radio Djoukou de Bayanga et le site du RJDH. Et nous espérons que ces émissions pourraient stimuler le retour volontaire des réfugiés et au niveau local une bonne préparation pour l’accueil des réfugiés qui vont retourner au pays.

RJDH : Actuellement, la tension sécuritaire au Sud du pays a augmenté le nombre des déplacés externes en RDC, est-ce que cela influence le projet ? Si oui comment !

PC : Bien sûr c’est ce que nous déplorons. Au moment où les autorités du pays et toute la communauté internationale se mobilisent pour le retour de la paix, on déplore qu’il y ait à nouveau des groupes armés qui créent de l’insécurité dans les provinces et qui influencent le retour des réfugiés. Ce n’est pas à encourager et on espère que le dernier accord assigné entre les groupes armés, la société civile et les autorités va être exécuté et permettra d’arrêter les hostilités et que tous les centrafricains viennent conjuguer les efforts ensemble pour le retour de la paix et la relance du développement.

RJDH : Le projet Connect tire à sa fin. Envisagez-vous son extension au regard des défis à relever ?

PC : Cela ne dépend pas de nous, mais nous essayons d’analyser. C’est vrai qu’il reste beaucoup à faire, il y’a encore beaucoup de besoins, des choses à faire pour consolider les secteurs des médias et aussi consolider les actions que nous avons mené mais nous sommes une ONG pas des financiers, nous dépendons aussi des bailleurs de fonds. Donc, s’ils estiment que le travail que nous avons fait mérite d’être poursuivi et que dans leur coopération avec la RCA il faut continuer à soutenir, je pense qu’il y’a nécessité d’une extension pour ce projet.

RJDH : Pascal Chirhalwirwa merci !

PC : c’est moi qui vous remercie !
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