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Centrafrique : Plus de 1000 armes et munitions du Camp de Roux en l’air, Comment ça ?
Publié le lundi 10 juillet 2017  |  Corbeau News
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© Autre presse par DR
Des ex-Séléka évacuent le Camp de Roux à Bangui.
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Bien que la vérité blesse, a-t-on l’habitude de dire, mais la disparition de plus de 1000 armes de guerre du Camp de Roux, si cela s’avérait une réalité, est le véritable calvaire de Touadéra et la honteuse tragédie des Centrafricains.
Tous les journaux de la place n’en font que parler. Curieusement le gouvernement, à travers son ministre porte-parole, Théodore Jousso va encore semer la totale confusion et la cacophonie dans la tête des populations déjà trop meurtries en proclamant sans vergogne qu’il ne s’agit pas d’armes, mais plutôt de machettes « gbalaka » qui ont été emportées.
Qu’est-ce qu’une base militaire, de très haut renommé dans le temps que le Camp de Roux, havre de la sécurité du pays et de la paix des populations de Centrafrique a à voir avec des histoires de gbalaka à endormir debout ?
Pour tous ces ministres du gouvernement SMS, les Centrafricains, puisqu’eux-mêmes ne le sont pas, sont tous des abrutis, des aveugle-sourds muets. Une chose qu’ils doivent comprendre est que leur politique du ventre qui a affamé le peuple, est devenue un instrument d’écoute, de scrutation et d’analyse de leurs agissements incongrus à la tête du pays.
Au moins eux, bouffent à satiété chaque jour, au point de faire semblant d’ignorer que le bas peuple souffre énormément sur tous les plans. Eux, ont des gardes corps, mais le peuple totalement démuni est à la merci de mercenaires étrangers envoyés par Deby et Béchir pour conquérir la République Centrafricaine, pays de Boganda, de Dacko, de Bokassa, de Kolingba, de Patassé pour ne citer que ceux-là qui ont eu un regain de pensée sur ce qui est une nation et qui ont su la défendre jusqu’à leur mort orchestrée…
Si l’on admet que la solution de la crise Centrafricaine n’est pas militaire, est-ce une raison pour que plus d’un millier d’armes sortent curieusement de l’armurerie d’un pays ? Où cela s’est-il déjà passé et qu’on n’en a pas entendu parler ?
Touadéra doit se méfier de tous ses proches. Puisque l’histoire n’enseigne pas les centrafricains, mais que Touad est là parce que tous les centrafricains, même si les statistiques disent qu’il l’a remporter à plus de 62%, c’est quand même un score qui est significatif de la volonté du peuple de voir venir à la magistrature suprême de l’Etat, un novice qui n’a jamais milité dans un parti, ni crée un parti avec comme objectif de conquérir le pouvoir de l’Etat.
En RD Congo, Laurent Désiré Kabila est remplacé par son fils Joseph Kabila. On dira que c’est tout à fait normal. Mais quelle normalité ? C’est le grade corps rapproché de cet imminent guerrier qui a tout fait pour libérer son pays de la dictature de Mombutu qui l’a envoyé à la mort. Tout de suite après, son fils se proclame l’héritier du pouvoir pour lequel il s’accroche, défiant toutes les règles de la démocratie et même les dispositions de la Constitutions du pays. Il n’est nul besoin de rappeler que la Centrafrique est un pays modèle de la démocratie en Afrique. Kolingba, général d’armée a librement quitté le pouvoir au profit de Patassé, alors qu’il avait toute l’armée nationale à sa solde.
Loin de faire des baratins, revenons à des observations objectives que des observateurs étrangers de la vie politique du pays font. Nous citons l’ambassadeur, haut représentant de la France en Centrafrique qui interpelle le peuple et les gouvernants centrafricains en ces termes :
« La solution à la crise centrafricaine n’est pas militaire mais plutôt judiciaire. Le diplomate français a tenu ce propos alors que le Tchad a élevé la protestation contre le rapport Mapping des Nations Unies et dans un contexte où des voix s’élèvent au sein des groupes armés pour demander un dialogue politique inclusif avant la justice. Pour qu’il y ait la paix et la stabilité dans le pays, la solution n’est autre que la justice selon Christian bader, « j’attends depuis mon arrivée, il y a un an en rca, qu’il n y a pas de solution militaire à la crise. Je suis d’accord avec cela mais je dirais qu’il y a une solution judiciaire à la crise » a-t-il lâché aux journalistes. Selon lui, la justice commence avec les opérations de maintien de la paix par la gendarmerie et la police pour rompre avec le cycle d’impunité dans ce pays.
L’ambassadeur a en outre ajouté que tout le monde est sujet de droit, « les gens doivent être arrêtés. Les criminelles dans la brousse et à Bangui doivent être déférés devant la justice et être condamnés» poursuit-il. Christian bader pointe du doigt les volontés rétrogrades à la justice de certaines personnalités en ces termes :« je vous répète qu’il y a des gens que vous les connaissez aussi bien que moi à l’extérieur qu’à l’intérieur y compris certains chefs d’etat voisins qui, tout simplement n’ont pas envie que cette justice ait lieu. Mais je dirais la victime principale c’est la stabilité de ce pays et la justice que demande tous les centrafricains »a-t-il regretté.
De ces lignes qui ne sont pas de nous, vous comprendrez, chers internautes que la disparition de plus d’un millier d’armes de guerre du Camp de Roux qu’une manipulation pour mettre à genoux Touad et l’amener à signer son arrêt de mort subite qui est la mesure de grâce à tous ces sanguinaires de de bougres de papou à la sauce tare-tare (Capitaine Hadock, voir la bande dessinée de Tintin) qui continuent de mettre à feu et à sang le pays.
Touad ne doit nullement être effrayé et ne doit céder à aucune pression. Disparition d’armes ou pas, le peuple qui l’a élu est là à ses côtés. En avant, c’est devant.


Par Herman THEMONA CNC,
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